Rôle dela francophonie en Afrique subsaharienne

L'Organisation Internationale de la Francophonie est le fruit du rêve de quatre chefs d'Etat, Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger), Senghor (Sénégal) et Norodom Sihanouk (Cambodge) à Niamey en 1969-1970 . Le 20 mars 1970, des Etats de gouvernements de ....ont signé une convention portant création de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique. Cette agence a été connue sous le sigle « Agecop », avant de se transformer en « ACCT ». En 1998, l'ACCT s'est mutée en Agence Internationale de la Francophonie (AIF) pour donner naissance à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 2005 D'abord confinée dans un champ d'action essentiellement culturel et linguistique, la Francophonie va en 1986 à Versailles, à l'occasion du premier «Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement ayant en commun l'usage du français» opérer une ouverture vers le politique. Cette timide ouverture sera remplacée en 1991 à Chaillot par une consécration du rôle primordial du politique dans cette instance, qui se concrétisera plus tard dans un premier temps avec la création du poste de Secrétariat général de la Francophonie à Cotonou en 1995 et dans un second temps par l'élection du premier Secrétaire général, à Hanoi en 1997. Cette évolution de la francophonie linguistique vers la francophonie politique a permis à cette organisation d'élargir sa sphère d'influence en admettant en son sein de pays non francophones Au regard de la Charte, la Francophonie est une organisation internationale dont les membres sont unis par le partage de la langue française et des valeurs universelles, et qui est au service de la paix, de la coopération, de la solidarité et du développement durable. Ses objectifs sont :- instaurer et développer de la démocratie ; - soutenir l'Etat de droit et les droits de l'Homme ; - intensifier le dialogue des cultures et des civilisations ; - rapprocher les peuples par leur connaissance mutuelle ;- renforcer la solidarité entre les peuples par des actions de coopération multilatérale en vue de favoriser l'essor de leurs économies ;- promouvoir l'éducation et la formation.Dans le cadre de la mise en oeuvre de ces objectifs, la Francophonie affirme sa neutralité en matière de politique intérieure des Etats et son respect de leur souveraineté, de leurs cultures et de leurs langues Rôle de la Francophonie dans la promotion de la paix en Afrique Cette déclaration a été faite le 3 novembre 2003, par les Ministres et Chefs de délégation des Etats et gouvernements des pays ayant le français en partage, réunis à Bamako pour le Symposium international sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone ; L'article 5 relève « Décidons de recommander la mise en oeuvre des procédures ci-après pour le suivi des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone : 1. Le Secrétaire général se tient informé en permanence de la situation de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone, en s'appuyant notamment sur la Délégation à la Démocratie et aux Droits de l'Homme, chargée de l'observation du respect de la démocratie et des droits de l'Homme dans les pays membres de la Francophonie ;Une évaluation permanente des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone sera conduite, à des fins de prévention, dans le cadre de l'Organisation internationale de la Francophonie, sur la base des principes constitutifs énoncés précédemment. Cette évaluation doit permettre :· de définir les mesures les plus appropriées en matière d'appui à l'enracinement de la démocratie, des droits et des libertés · d'apporter aux Etats et gouvernements qui le souhaitent l'assistance nécessaire en ces domaines · de contribuer à la mise en place d'un système d'alerte précoce 2. Face à une crise de la démocratie ou en cas de violations graves des droits de l'Homme, les instances de la Francophonie se saisissent, conformément aux dispositions de la Charte, de la question afin de prendre toute initiative destinée à prévenir leur aggravation et à contribuer à un règlement. A cet effet, le Secrétaire général propose des mesures spécifiques : · il peut procéder à l'envoi d'un facilitateur susceptible de contribuer à la recherche de solutions consensuelles. L'acceptation préalable du processus de facilitation par les autorités du pays concerné constitue une condition du succès de toute action. Le facilitateur est choisi par le Secrétaire général après consultation du Président de la Conférence ministérielle, en accord avec l'ensemble des protagonistes. La facilitation s'effectue en liaison étroite avec le CPF ;il peut décider, dans le cas de procès suscitant la préoccupation de la communauté francophone, de l'envoi, en accord avec le CPF, d'observateurs judiciaires dans un pays en accord avec celui-ci 3. En cas de rupture de la démocratie ou de violations massives des droits de l'Homme2, les actions suivantes sont mises en oeuvre."

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