Nande un peuple autrement appeler Yira ; Ils forment l'un des groupes dela population bantou vers l'est dela Rdc, justement en Afrique subsaharienne


👆🏿👆🏿👆🏿Un groupe des sujets Nandes-Yira photographié au cours d'une manifestation anti-monusco qui a eu lieu à Oicha chef lieu du térritoire de Beni, après le renouvellement du nouveau mandat de 2022 pour la Mission des Nations-Unies en République démocratique du Congo !

Présentation du peuple Nande (Yira)

Les Nandes sont une population bantoue d'Afrique centrale, établie avec objectif vers l'est de la République démocratique du Congo, dans les térritoires de Beni et Lubero, province du Nord-Kivu, également en Ouganda dans le district de Kasese, où ils sont appelés Konjo. 

Ils mènent un mode de vie réputés pour s'être accrochés à leurs civilisation, cultures, modernisme, et la tradition. À part le térritoire de Beni et Lubero où ils sont très nombreux, ils se trouvent aussi dans les térritoires voisins de Rutshuru, Walikale, Masisi, Nyiragongo, et dans la ville touristique de Goma. 

À moindre degré, les Nande se retrouvent aussi dans la province voisine del'Ituri, (ex-Haut Zaïre) ainsi que dans les principales agglomérations dela République démocratique du Congo.

Présentation du milieu : cadre physique, démographique, économique, culturel et réalités politiques

Cette section vise à donner un aperçu général sur les aspects physiques, démographiques, économiques, socioculturels et politiques du milieu d'étude afin de comprendre dans quel contexte se situe la dynamique associative. 

Les actions de ces associations ne peuvent être étudiées dans un territoire pris isolement car leur rayon d'action est souvent étendu sur les deux territoires.

Cependant, même si ces territoires ont une population relativement homogène, parce que la majorité est constituée des Nandes, quelques différences peuvent être relevées parci, par-là. 

Ces diversités sont d'ordre social, économique, climatique, administratif, religieux,...C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de présenter ces deux térritoires séparément.

Situation géographique et administrative

Les deux Territoires de Beni et de Lubero sont situés dans la Province du Nord - Kivu, au Nord - Est de la République Démocratique du Congo. Ils ont une frontière commune à l'Est avec l'OUGANDA, au Nord avec la Province del'Ituri, au Sud avec le Territoire de Rutshuru et à l'Ouest avec le Territoire de Walikale.

1. Le territoire de Beni

Le territoire de Beni est situé dans la province du Nord Kivu, à l'Est de la République

Démocratique du Congo. Il se situe entre 29° et 30° longitude Est. Sa superficie est de 7484 km2. Il est limité à l'Est par le mont Rwenzori (haut de 5119 m au pic Marguerite), au Sud-Est par le Lac Edouard et le territoire de Lubero, et au Nord par les territoires de Mambasa et le district de l'Ituri. 

À son extrême Nord et à l'Ouest, on trouve la forêt équatoriale alors que l'Est a une partie importante couverte par le Parc National des Virunga.

Etant situé entièrement dans la zone équatoriale sous un climat tropical humide, ce milieu connaît une succession alternative des saisons pluvieuses et sèches. En effet, comme le dit Michel EECKHOUDT cité par Christien Kathaka Kiswere, les régions centrales

Source : rapport administratif du territoire de Beni. Informations recueillies en juillet 2007.

KATHAKA KISWERE, Christien, les initiatives locales et incidences sur l'économie du territoire de Beni. Cas de l'enseignement primaire privé agréé, mémoire de licence, UNIC-BENI, 2005-2006, p.12.

situées en bordure immédiates de l'Equateur connaissent une chaleur étouffante, des pluies abondantes et répandues sur toute l'année. La température moyenne oscille entre 25 et 27°.

Du point de vue administratif, le territoire fût créé en 1894 sous la dénomination « Térritoire de la Semuliki » et dépendait du district de Kibali-Ituri, l'actuel district de l'Ituri en province Orientale. Il prendra le nom de térritoire de Wanande-Nord suivant l'ordonnance du 21 mars 1932 avec Beni comme chef lieu mais sera sous la dépendance du district de Kibali-Ituri. 

Par ordonnance du 15 mars 1935, il est rattaché à la province du Kivu toujours avec le même chef lieu.

Avec l'avènement de la guerre, considérée comme guerre d'agression ou par certains de « première guerre continentale africaine 41» déclenchée sous la coalition rwando-burundo-ougandaise le 2 aout 1998 à Goma, le chef lieu a été transféré de Beni à Oicha le 1er juillet 2000 puis reconnu officiellement en 2003 par le gouvernement congolais.

Le territoire compte quatre entités coutumières dont le secteur Rwenzori, le secteur Beni-Mbau, la chefferie Watalinga et la chefferie Bashu. 

À cela s'ajoutent cinq communes dont Bulongo, Lume, Oïcha, Mangina et Kyondo. La principale ville de ce territoire est celle de Beni.

Du point de vue démographique, le territoire de Beni est habité en général par les nandes. 

Cependant, la ville de Beni est souvent appelée cosmopolite en raison de la présence de plusieurs autres ethnies qui y vivent. 

Selon histoire orale qui date del'époque pré-coloniale, les Nandes sont, originaires del'empire, de kitara situé en Ouganda.

Une première cause de leur immigration dans en Beni-Lubero en particulière, était les calamités dans l'Empire Kitara, c'est la famine, et la rareté des terres fertiles et la crise économique. 

2 . Le territoire de Lubero

Le territoire de Lubero, comme celui de Beni, est une entité décentralisée située au Nord-Kivu et mesure 18096 km2. Ce territoire se situe entre 1°de latitude Nord et 1° de latitude Sud et entre 28° et 30° longitude Est. 

Traversé par l'Equateur, il est limité à l'Est par le lac Edouard, à l'Ouest par le territoire de Bafwasende, au Nord par les territoires de Beni et de Mambasa, au Sud par le territoire de Rutshuru. Le chef lieu est situé à Lubero à environ 300 km au nord de Goma.

Le territoire de Lubero couvre une superficie de 1 018 096 km2 et comprend 4 collectivités (chefferies) tandis que le Territoire de Beni s'étend sur 7 484 km2 et comprenant également 4 collectivités (chefferies). Ces deux territoires de Beni et Lubero comprennent respectivement deux villes dont la ville de Beni et celle de Butembo. 

Conformément à la loi électorale, la population de la Ville de Beni est estimée à 129 163 habitants et celle de la Ville de Butembo à 220 807 habitants.

Il connaît un climat tropical d'altitude avec un relief montagneux dont l'altitude varie de 1500 à 2000 m. C'est une région qui pratique des cultures maraîchères.

La diversité des cultures agricoles est liée à celle du relief. Comme le souligne Anselme Paluku Kitakya 50 en citant Kakule Vyakuno et Kasay Lenga Lenga.

MUWIRI KAKULE et KAMBALUME, Identité culturelle dans la dynamique de développement, Academia Bruylant /Presses de l'Université Catholique de Graben, Louvain-la-Neuve/Butembo, 2002, p.20.

Source : rapport administratif du territoire de Lubero. Informations recueillies en juillet 2007.

PALUKU KITAKYA, Anselme, Interactions entre la gestion foncière et l'économie locale en région de Butembo, Nord Kivu, République Démocratique du Congo, thèse de docteur en sciences sociales, morphologie géophysique, la région présente un relief très contrasté, hérité de la tectonique des plaques qui s'est traduite par l'écartement des plaques africaines et somaliennes.

Cette différenciation morphologique permet de distinguer quatre zones d'altitude : le fossé tectonique (850-1000 m), les hautes terres fraîches (2000-3100 m), les hautes terres tièdes (1400-2000m) et le plateau occidental (900-1400 m). Ce qui conduit à distinguer trois zones édaphiques et climatiques : les hautes terres, les terres moyennes et les basses terres.

Sur le plan administratif, le territoire de Lubero compte quatre entités coutumières (Bamate, Bapere, Baswagha et Batangi), quatre agglomérations semi-urbaines (Lubero, Kayna, Kirumba et Kanyabayonga) et une ville, celle de Butembo.

Au niveau démographique, le territoire est occupé par les nandes. Comme le dit Christian KAPARAY, il est facile de trouver ici 60 ménages au km2, alors que dans les basses terres, la densité tombe dans les 10 ménages au km2. 

La région se caractérise par son organisation en plusieurs villages avec un habitat groupé. 

Représentés par un chef du village, assisté par les chefs de familles, ces villages sont de taille importante. Cette dernière est d'environ 500 habitants en raison de 8-10 personnes par ménages. Le village compte en moyenne 300 ménages.

« à la base de cet accroissement, il y a à la fois des facteurs endogènes mais aussi l'exode rural. 

De plus, depuis que Butembo a le statut de ville, ses limites se sont étendues et elle a incorporé une population dépendant auparavant des entités rurales dites groupements. 

On sait aussi que l'extrême est du Congo constitue une zone de concentration de peuplement où le taux de croissance démographique dépasse la moyenne nationale estimée en 1984 à 3,1 % » 52.

Sur le plan économique, le territoire de Lubero est axé sur l'agriculture. De façon générale, les cultures y pratiquées sont vivrières. Une grande partie de la récolte sert d'autoconsommation. 

On y rencontre quelques cultures industrielles. Il s'agit notamment du : caféier arabica, quinquina, pyrèthre. Actuellement certaines cultures industrielles sont en pleine vulgarisation par les Organisations Non Gouvernementales d'encadrement

Développement, population et environnement, Université Catholique de Louvain, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, 2007, p.79.

Actuellement, les Bakonzo à eux seuls comptent environ 7 000 000 personnes avec environ 1 000 000 du côté ougandais de la montagne et 5 000 000 du côté de la République démocratique du Congo et sont plus communément appelés les Banande.

Les Bakonzo et Banande appartiennent tous deux à la communauté Bayira, un peuple parlant bantu. Du côté ougandais, les Bakonzo occupent les montagnes Rwenzururu coupées à travers le district de Kasese, Kabarole et Bundibugyo. 

Ceux qui sont au Congo se trouvent dans la province du Nord-Kivu avec Butembo et Beni comme grandes villes. Les Bamba qui sont subdivisés en Babwisi, Babutoku, Vonoma et Babila occupent principalement les plaines du district de Bundibugyo.

L'accroissent démographique et le chômage

La population qui ne cesse d'augmenter implique de sérieuses répercussions sur les possibilités d'emploi. S'il arrive que la croissance démographique rapide s'accompagne normalement d'un accroissement proportionnel de la population active, cela signifie que le rythme de création d'emplois doit correspondre au rythme de multiplication de la population active. 

Contrairement, on note qu'en Afrique, le taux d'augmentation de la population active dépasse la création d'emplois, ce qui se traduit par une augmentation rapide du taux de chômage. 


A dit, le nombre de demandeur d'emplois s'accroit plus rapide que le nombre d'emplois existants.

Deux situations de grandes envergures touchent alors les travailleurs africains que le secteur économique moderne n'arrive pas à absorber à cause du nombre sans cesse croisant de la population. Ils se voient assigner soit, des services non productifs, soit des fonctions traditionnelles à faible productivité et a revenu de subsistance très bas. 

Cette forte proportion de main-d'oeuvre tend à entraver le développement technologique et industrialisation se trouve ainsi ralentie par une pauvreté généralisée qui de son côté réduit la demande relative des biens manufacturiers. 

Puisque les africains ont un pouvoir d'achat faible, il en résulte que des épargnes et des niveaux de compétences soient faibles. Ceci défavorise l'exploitation et l'utilisation des ressources naturelles dans certains pays africains.

Ainsi, la pauvreté généralisée, la faible productivité de la population active, la demande croissante en produits vivriers et l'industrialisation affectent le commerce international des pays africains.

* 1- P. KOUEVI Louis, les mots de notre engagement, Kinshasa, RDC, Afrique Espoir, 2005

. La population élevée et conflits politique.

Les taux élevés de la population démographique sont aussi à l'origine de conflits politiques et sociaux entre les différents groupes ethniques (le cas du Rwanda), religieux (cas du Nigeria) et linguistique. Au fur et à mesure que la population augmente, la demande relative des services gouvernementaux dans les secteurs sanitaires, de l'éducation, du bien-être s'accroient également. 

L'insatisfaction de ces demandes contribue à l'apparition de la violence. Etant donné que les fortes proportions de jeunes, en particulier ceux en demande d'emplois ou en chômage ou ceux qui ont un avenir incertains risquent de se transformer en une force politique subversive et éventuellement explosive.

Un programme de planification

Si l'enfant en Afrique est considéré comme un prestige, il faut passer par l'éducation pour donner une nouvelle vision ; et il faut donc réduire la croissance démographique pour réaliser un développement durable. 

Car   un fort taux de croissance démographique contrarie généralement les efforts en vue d'une meilleure répartition des ressources parce qu'il est difficile d'améliorer le sort des pauvres tout en essayant de faire face à une augmentation considérable de la population il peut y avoir un développement au moment même avec une augmentation de la population. 

Mandline et Laphalin ont bien démontré qu' «  une planification familiale bien conçue alliée à un bon programme de développement exercent de par effet conjugué, une influence indéniable sur l'indice de fécondité».

Changeons de chapitre pour parler aussi dela composition ethnique du Nord-Kivu

La population du Nord-Kivu était estimée à 4.780.170 habitants en 2005.

Densité : 80 habitants/km 2 ; densité sur terres habitables : 250 ha bitants/km

Le dynamisme démographique est remarquable avec un taux de croissance de 3,5% par an.

· Composition ethnique :

- Territoire de Beni : Wanande, Bambuba, Balese, 
Babila, Watalinga, Batwa (pygmées), les Bira, les Hema, Lokélé, et Walendu ; Dont nous avons les Bhâles, les Ìndrŭ-Ngiti, et les Lugbara, mais à moindre degré.

- Territoire de Lubero : Wanande, Bapere et Batwa.

Dans ces deux Territoires, les langues utilisées sont le Kinande, le Kimbuba, le Kilese, le Kitalinga, le Twa et le Kipere. Les Wanande se répartissent en douze clans unis par la langue et l'histoire, à savoir les Bamate, Batangi, Baswagha, Bahira, Bashu (Basukali), Bakira, Bahambo, Batike, Bavinga, Bakumbule, Bahumbi et Bito.

- Territoire de Rutshuru : habité par les Hutu, les Tutsi, les Hunde et les Nande, parlant respectivement le Kinyarwanda, le Kihunde, et le Kinande.

Territoires de Masisi et Walikale : Bahunde, Bahutu Batembo, Batutsi et Batwa dans Masisi, tandis que Walikale est essentiellement habité par les Nyanga, les Bakano, les Bakusu, les Bakumu et les Batembo.

- Territoire de Nyiragongo : peuplé par les Bakumu, les Bahunde, les Hutu, les Tutsi et les Batwa.

Origine du peuple Nande

Parlant de l'origine du peuple Nande, la tradition veut que le 16ème et le 17ème siècle, soit le temps où les divers clans Nande auraient commencé, les uns après les autres, à se mouvoir de la vallée, à monter et pénétrer dans la forêt des Mitumba suite à certains facteurs d'ordre climatologique, sécuritaire, sanitaire et peut-être démographique. 

En effet, la sécheresse prolongée, les conflits avec les peuples éleveurs (les Hamites) et les maladies devenues endémiques, dont principalement la malaria, auraient contribué à ce déplacement progressif.

Dans le même chapitre ; La sédentarisation du peuple Nande a pris environs trois siècles pour être effective (16e, 17e et 18e Siècle). C'est au bout de ces trois siècles que la confédération de Nande composée des plusieurs clans dont les Bamate, Basukali, Baswagha, et les Batangi, s'installa dans l'actuelle province du Nord-Kivu précisémentd les territoires deBeni et Lubero.

Pour eux l'homme doit jouir d'un statut privilégié aussi bien au sein de sa famille que de la société en général.

La plupart d'entre eux vivent dans la province du Nord-Kivu, principalement, en térritoires de Beni et de Lubero, qui se caractérisent par son organisation en plusieurs villages avec un habitat groupé. 

Et représentés par un chef du village, assisté par les chefs de familles, ces villages sont de taille importante. 

L'HISTOIRE DU PEUPLE BAYIRA DU ROYAUME RWENZURU SITUÉ DANS LA PARTIE OUEST DEL'OUGANDA

Le royaume Rwenzururu, situé dans la région des montagnes Rwenzori dans la partie sud-ouest de l'Ouganda, s'étend en République démocratique du Congo parmi les Bakonzo / Banande, Bamba et Basumba qui habitent la région montagneuse. 

ÀBanya Rwenzururu (le peuple de Rwenzuru) Souvent ; Histoire orale des Bakonjo renseigne que, le terme Banyarwenzurururu désigne les habitants de Rwenzursuru (montagnes Rwenzori). 

Banyarwenzururu signifie aussi la montagne recouverte de neige, qui a été renommée par erreur par l'explorateur H. M, Stanely dans le rôle de Ruwenzori – les montagnes de la lune.

Le royaume de Rwenzururu est une monarchie des habitants et des descendants des montagnes Rwenzori. Les Bakonzo/Banande, Bamba et Basumba sont des groupes ethniques qui vivaient à l'origine et vivent encore sur et autour des montagnes Rwenzururu. 

Les Basumba sont divisés et dispersés dans les plaines du district de Bundibugyo. Ils vont et viennent dans la vallée de Semliki dans le district de Bundibugyo. 

Comme tout autre groupe de personnes dans le monde vivant sur les montagnes, les Bakonzo, Bamba et Basumba sont courageux, travailleurs, autonomes et hospitaliers.

Dans une immense région verdoyante !

Constat de notre rédaction

Situation Socio-culturelle

Selon les premiers récits, les noms Banande indiquent les positions familiales 

L'un des attributs culturels qui appartiennent exclusivement aux Nandes est la façon dont ils nomment leurs enfants, presque automatiquement si vous le souhaitez.  

Au cours des années que Adirodu Roger le bon frère de Nandes qui a vécu en Beni pense que,... 

Le critère suivi par les Nandes pour nommer leurs enfants n'est unique qu'à eux seuls en République démocratique du Congo.

Bien qu'ils aient des clans, ceux-ci ne seront pas mis en évidence dans leurs noms comme la plupart des autres tribus. 

Que l'enfant reçoive un nom en fonction des événements entourant sa naissance est également une option rarement choisie, contrairement à d'autres tribus en République démocratique du Congo. 

Les Nandes mâles que nous avez croisés souvent en Beni-Lubero portaient probablement l'un de ces noms :

Paluku/Mumbere, Wambale, Kasereka, Katembo,  Kakule, Kambere, Thembo  ou Mbusa. 

Paluku Issa explique que c'est parce que les Nandes reçoivent des noms en fonction de leur position de naissance dans la famille. Il dit que les noms mentionnés ci-dessus sont les noms standard pour les enfants de sexe masculin.

 "Le premier mâle s'appellera automatiquement Paluku ou Mumbere, le deuxième mâle Bwambale et ainsi de suite", explique Paluku. 

Les femelles quant à elles ont le choix entre les noms : Masika/Kasoki, Biiro, Kavugho, Mbambu, Kathungu, Kyakimwa et Nziavake. 

Les six et sept noms pour les mâles et les femelles forment respectivement les treize noms standard pour le Nande. Cette dénomination suit la ligne de naissance de la femme. "Bien que je ne sois pas le premier-né de mon père, je m'appelle Pakulu. 

C'est parce que je suis le premier-né de ma mère", explique Paluku. Cela signifie que si une femme n'aura qu'un seul Baluku, un homme peut avoir autant de Palukus que le nombre de ses épouses. 

Être né après un frère ou une sœur décédé est cependant une exception qui se reflète également dans les noms donnés à ces frères et sœurs.

Dans ce cas, un enfant recevra des noms comme Bisiku, qui signifie fibres ou Kiabu, qui signifie dépotoirs. Ces noms expriment la situation insignifiante ou désespérée dans laquelle se trouve la famille en perdant un enfant. 

"Cela se fait par peur que peut-être celui-ci mourra aussi", explique Paluku. "La famille ne veut pas placer autant d'espoir dans le prochain enfant pour qu'au cas où eux aussi meurent, il semble que cela était prévu de toute façon", ajoute-t-il. 

Un autre Munande Asuman Bisika, confère que de tels noms sont aussi un signe de deuil pour l'enfant décédé.

 "Je comprends qu'un étranger trouve ces noms grossiers mais je le comprends comme un simple signe de deuil", déclare-t-il dans une interview. Si Kiabu ou Bisiku vit cependant, la dénomination revient à la forme standard mais le nom du défunt ne peut jamais être donné à un autre enfant de cette même lignée. 

Si le défunt devait s'appeler Kakule ou Mbambu, un quatrième né, alors celui après le Bisika sera Thembo ou Kathungu, noms du cinquième né.

Paluku explique cependant que la tradition de donner aux enfants des noms comme Bisiku est en train de disparaître. 

"Les gens ne voient plus l'importance de donner à leurs enfants des noms aussi regrettables, alors ils optent pour des noms situationnels dans de telles circonstances", dit-il. 

Les noms de situation incluent des noms tels que Bulemu si l'on met son enfant à nu pendant la guerre, Kyamugagha pour celui qui est né un samedi ou même Mubalami si la mère arrive à accoucher de son enfant lors d'un voyage. 

"Si l'un est né après les jumeaux, qu'ils soient féminins ou masculins, ils s'appellent Kitsa, le suivant Kamala, le troisième Kibabala et la dénomination ci-après revient aux noms standard", explique Pakulu.

Muhindo est le nom qui marque un changement de sexe du nouveau-né par rapport à l'enfant précédent. Si le premier-né est Masika et le second est un garçon, alors il s'appellera Muhindo. L'enfant qui vient après lui dans ce cas serait le troisième né donc un Bwambale si c'est un garçon ou un Biiro si c'est une fille. 

Alors que se passe-t-il quand on donne naissance à plus de sept filles ou six fils ? 

Paluku explique que si le huitième garçon s'appellera Kitahutehina.

Bien qu'ils aient des clans, ceux-ci ne seront pas mis en évidence dans leurs noms comme la plupart des autres tribus. 

Que l'enfant reçoive un nom en fonction des événements entourant sa naissance est également une option rarement choisie, contrairement à d'autres tribus congolaise.

Comme dans beaucoup d'autres sociétés africaines, lorsqu'il s'agissait de faire la cour et de se marier chez les Nandes, les parents des enfants devaient faire le repérage d'un bon prétendant pour leur enfant. 

Après s'être marié, le jeune couple devait avoir des enfants et contrairement aux autres tribus africaines, les Nandes ont une culture de dénomination unique dans laquelle chaque enfant est nommé en fonction de sa position de naissance et de son sexe.

La virginité était très précieuse et les filles qui concevaient avant le mariage étaient tuées. 

Pendant le mariage, la famille du garçon devait payer le prix de la mariée et cela consistait principalement en des chèvres et des peaux d'animaux et un bâton à creuser.

Les mariages ne pouvaient être reconnus qu'après que les deux familles avaient organisé et réglé la dot de la mariée qui était normalement payée en chèvres. Le nombre de chèvres donné était basé sur la situation financière des familles. De plus, un bâton à creuser et une peau d'animal ont été fournis. 

Aujourd'hui, ils offrent à la mariée d'aujourd'hui une houe et une couverture. À l'époque, les divorces étaient très rares et, le cas échéant, les chèvres qui étaient données comme richesse de la mariée seraient alors restituées. Seules les vierges se mariaient et au cas où une fille serait conçue avant de se marier, elles seraient tuées.

Lorsqu'un enfant est né, d'autres familles avec de jeunes enfants qui voudraient que leur enfant épouse un enfant de cette famille ont apporté des cadeaux à la famille avec un nouveau-né afin de montrer leur intérêt pour le nouveau-né, les parents du nouveau-né l'enfant examinerait attentivement les cadeaux qui lui seraient apportés par d'autres familles afin de déterminer une famille qui pourrait éventuellement prendre son enfant au moment du mariage.

Paluku dit que la polygamie, qui était réservée à ceux qui en avaient les moyens, était une chance pour les hommes de choisir leur propre épouse.

Alors qu'une famille de bonne réputation avait la lourde tâche de choisir un prétendant pour sa fille parmi les différents prétendants, il était difficile pour les familles impopulaires de fiancer leurs enfants. 

La beauté physique n'était pas du tout une question de considération. Ces filles fournissaient des secondes épouses aux riches.

 "Si une famille était réputée pour avoir des membres mal élevés, aucun parent ne leur donnait ses enfants ni même ne venait réserver ses filles", explique Paluku. Ce sont les filles de ces familles qui ont fourni aux riches le choix des secondes épouses. 

Aujourd'hui, bien que cette tradition particulière de mariage des fiançailles ait disparu, le mariage chez les Nandes est toujours utilisé pour renforcer les amitiés familiales. Rituels après la naissance.

Lorsqu'une femme accouche, elle ne dort pas sur son lit conjugal jusqu'à ce que l'hémorragie s'arrête.

 "Elle était considérée comme impure pour son lit conjugal", explique Paluku notre source. Pour lui, les choses se compliquent cependant lorsqu'elle donne naissance à des jumeaux. 

Tout cela était possible puisque la polygamie était autorisée dans la culture Nandes. 

Pendant des décennies, presque tout le monde au Nord-Kivu pouvait parler le kinande à la maison, lors des rassemblements communautaires et des réunions publiques. 

Par tradition, les Nande ont transmis leur culture essentiellement par la langue : proverbes, contes et devinettes.

Dans certains village des détenteurs de l’histoire, sont visibles. En même temp, la visite du Kyaghanda est une épopée, une rencontre avec soi et l’histoire.
 
Ici et là sont encore gardés les gris-gris qui ont du pouvoir sur la nature. On peut arrêter la pluie ou la faire tomber quand on a plus besoin du soleil.
 
En quittant la vraie histoire Nande, une pensée vient se poser dans le cœur chagriné. Le Mont Ruwenzori n’a plus de neige d’ antan. 

Le réchauffement climatique l’agresse dans sa beauté et son mythe.
 
À Mutsora la population dit que la montagne des Esprits souffre du manque du sacrifice des chefs…!

. Les savoirs endogènes et l'ethnoscience dans la culture Nande

Les nandes ont leurs propres manières de comprendre et l'utiliser la Science et la Technique. En effet, les activités qui véhiculent l'ethnoscience sont : l'agriculture, l'élevage, la chasse et le commerce. À ces activités s'ajoute la structure sociale dans l'organisation de ses activités et des cérémonies socioculturelles telles que le mariage, l'intronisation du chef, le deuil etc.

. Organisation sociale dépuis l'époque pré-coloniale

Bien que diverses et variées, les activités économiques des Nande et ainsi que les techniques d'acquisition des biens s'articulaient autour de la subsistance. 

En  dépit de la mobilité due à l'insécurité qui a  prévalu, la chasse, la pêche et la cueillette prirent le dessus sur l'agriculture qui était reléguée au rang d'activité secondaire.

Toute une gamme de techniques de chasse émergèrent dans le Beni-Lubero au point où Kambale, émerveillé, signale que :

Leur panoplie est si riche que l'on pourrait croire que toutes les techniques du piégeage se sont données rendez-vous dans en Beni-Lubero.

L'homme, à la faveur de la division du travail, s'est vu affecter des activités viriles : chasse, défrichage, abattage des arbres, récolte du miel et des noix de palme, travail du fer et du lithique étaient de son ressort.

La femme est restée le principal agent de l'agriculture et de la poterie en raison de l'analogie que l'on peut établir entre la fertilité du sol et sa fécondité. À cet effet, il lui revenait de semer, d'entretenir et de récolter tout ce que l'on met sous terre. 

Une terre du reste prélevée pour la fabrique des canaris et marmites indispensables à la conservation et à la cuisson des aliments. 

Elle pratiquait aussi la vannerie et le tissage. 

L'élevage étaient relativement pratiqué et le troc réglementait les échanges inter et intra-communautaires.

. L'écologie et l'agriculture

Le peuple Nande est un peuple agriculteur et forestieret ses activités sont faites d'abord pour subvenir aux besoins de la famille et de toute la communauté et âpres pour la conservation de la nature. Les nandes cultivent :

? Dans les régions de montagnes, les Erythrina abyssinicus sont planté à un endroit caractérisé par des érosions pour jouer un rôle écologique. 

Aussi, les fortes pentes sont abandonnées et réservées souvent à la chasse ou à la production du bois de chauffage.

? Le bananier dans les plateaux et la cuvette sont des plantes utilisées comme devant jouer un rôle écologique dans la fertilisation du sol et le maintien d'une humidité sur le sol. Il produit aussi de l'ombrage pour l'agriculteur. 

L'intérêt porté à cette plante dans les champs se fonde sur le fait que les feuilles mortes sont utilisées comme matelas sur les lits, les feuilles fraîches comme couvercles lors de la préparation de certains repas, les lanières servent à couvrir des cases comme paille.

? Le ricin, « amabono », est souvent planté par les personnes âgées. La tombée de son feuillage contribue à la fertilisation du sol, ses grains sont préférés par les colombes, ce qui permet aux piégeurs d'en profiter pour capturer certains. Ses feuilles et son huile sont utilisées dans le traitement des plaies, des fractures, des empoisonnements, des ulcères,

? Le « kilau », Cupressus lusitanica au bord des chemins pour la production de l'ombre aux passants qui veulent se reposer surtout qu'il s'agit des régions de montagnes et savanicoles. 

La plante est également utilisée pour des usages médicaux et sociaux telles que la production des planches en vue de la fabrication des portes, fenêtres, chaises, tables, cercueils etc.

? Les « mikaramba », Eucalyptus citriodora et le « kilima » Acacia mearnsü (decurrens) ces arbres sont utilisés pour diverses fonctions : la production des supports pour les cultures des haricots et les ignames, du bois pour la construction des cases, la fabrication du charbon du bois, et du bois de chauffage, etc. 

Sur le plan écologique, ces arbres sont alternés dans des champs avec du millet ou du maïs. Ils enrichissent donc le sol après une certaine durée d'exploitation dans les plateaux et les montagnes, ils freinent les érosions et jouent de ce fait un rôle très important.

· L'élevage : Les animaux les plus élevés sont les poules, les chèvres, les moutons, les cobayes, les chiens, les vaches. Ces animaux peuvent intervenir dans plusieurs cérémonies

. L'intronisation du chef : Cette cérémonie oblige la présence d'un mouton, un coq, un bouc et une chèvre.

? Le mouton symbole de la paix est destiné à représenter la royauté et les hommes lui fait porter ainsi un bracelet pour imager ce pouvoir de paix. Dans la vie courante, si un mouton crie lors de son abattage, il devient impur et on l'abandonne.

? Le coq doit chanter pour que la population qui n'est pas généralement présente dans les cérémonies d'intronisation sache que le nouveau chef est accepté par les ancêtres. Si le coq ne chante pas, alors le chef est refusé par les ancêtres.

? La chèvre et le bouc symbolise la fécondité d'autant plus que c'est dans la famille du chef que viendra son successeur.

Si le bouc et la chèvre ne sont pas présentés, la génération suivante trouvera des chefs dans d'autres familles à cause de la perturbation de la fécondité dans la famille du chef n'ayant pas présenté la chèvre et le bouc.

? La chair des autres animaux peut être consommée dans la fête mais pas dans le rituel d'intronisation. La présence de l'oncle du nouveau chef est obligatoire puisqu'il est considéré comme témoin de l'accession de son neveu au trône. 

Les  personnesd à introniser un chef sont culturellement connues et maîtrisent eux même toutes les étapes de rites à la matière. La cérémonie se déroule la nuit.

BIBLIOGRAPHIE

ANONYME, « L'ethnoscience chez le peuple nande » in https : // www.docplayer.fr visité le 19 juin 2021

ANONYME, «Ethnie Nande ou Ba Nande (Peuple du Nord-Kivu) » in https// www.congoautrement.com visité le 16 juin 2021

NGAYIHEMBAKO MUTAHINGA, Samuel, Le déclin des Baghole : Processus d'aliénation sociale des femmes en Afrique centrale. Le cas des Nande du Nord-Kivu en R. D. Congo, Genève, Globethics.net, 2018

À Butembo et Beni à l'époque c’était la gloire et le courage du peuple Nande qui marque.

Malgré l’insécurité, malgré les morts de tous les jours, on travaille, on croit en l’avenir. 

Des belles maisons poussent de partout. Les filles et les garçons sont d’une beauté à vendre. 

Les mamans et les papas ne jurent que sur le "Buteke", la réussite !

. La lutte contre la faim et la misère

La faim est une carence nutritionnelle chronique ou temporaire. La limite quantitative entre nutrition et malnutrition n'étant pas la même pour les experts et les organisations internationales, il s'ensuit des divergences dans leurs estimations du nombre des gens affamés et sous -alimentés en Afrique.

Les plus prudents avaient calculé qu'n 1985, prés de un tiers de la population africaine (soit cent millions d'individus environs) souffrait de la famine et de malnutrition provenant d'une carence en protéines, mais des études récentes ont montré que pour la majorité consiste à absorber un bon nombre suffisant de calories de diverses origines.

Nous ne pouvons pas ignorés en ces derniers temps les rapports étroits entre la faim et la pauvreté. La faim et la malnutrition s'explique par une ou plusieurs raisons suivantes :

v La faible productivité de la main d'oeuvre familiale dans le cas de l'agriculture de substance

v La production fluctuante par suite de la sécheresse

v Les difficultés d'accès à la terre

v Insuffisances des revenus pour acheter la nourriture indispensable en temps voulu

La pauvreté qui sévit à travers toute l'Afrique, est la cause majeure de la faim parce qu'elle empêche les gens de se procurer une ration calorique adéquate.

Les pauvres en Afrique sont, pour la plus part, des petits paysans qui pratiquent une agriculture de subsistance à un faible rendement de main-d'oeuvre.

L'un des meilleurs moyens d'augmenter à court terme leurs revenus réels consiste à développer la productivité de leur activité principale qui est la production d'aliment de base.

Cela peut permettre d'augmenter le volume de la production alimentaire nationale dont dispose la population, d'élever les ressources grâce à la vente de l'aliment de base ou de satisfaire les besoins alimentaires familiaux qui nécessiteront moins de terre et de main-d'oeuvre, dégageant ainsi les ressources pour d'autres activités génératrices de revenu comme la culture de coton vu le travail en dehors de la ferme.

Quelques états africains et certains donateurs préfèrent à la notion d'autosuffisance alimentaire de la population, certes séduisante mais propice à l'erreur, celle de sécurité alimentaire en tant qu'objectif stratégique du développement national.
 
Les Nande sont Myhtiques, Traditionels et Modernes.
  
Selon  Magloire Paluku notre source

Dans le territoire de Lubero, les écoles ont cessé d’enseigner le kinande il y a environ 20 ans, explique Kambere Kiripi, préfet des études de l’école secondaire Kilalo de Kirumba. 

Aujourd’hui, les enfants peuvent apprendre le français, l’anglais, le latin et le kiswahili selon le niveau d’année d’études et la matière enseignée.

« Cela amènera à la disparition de notre langue maternelle et son originalité », prévient Kiripi.

Et en l’absence de compétences dans leur langue maternelle, les enfants nande « sont en voie de perdre leur identité culturelle et l’histoire de leur tribu », s’alarme Kitsongo Wambeho King, président de l’association culturelle Kyaghanda Yira qui s’occupe de la culture dans le térritoire de Lubero.

Les Nande ne sont pas les seuls. Il s’agit d’un défi mondial à de profondes répercussions, lit-on dans un rapport de l’Unesco publié en 2016.

Partout dans le monde, « un grand nombre d’enfants reçoivent un enseignement et passent des tests dans une langue qu’ils ne parlent pas à la maison, ce qui gêne leurs premières acquisitions en lecture et en écriture ».

L’année dernière, un rapporteur spécial des Nations unies sur les questions relatives aux minorités a précisé que le fait de ne pas utiliser la langue maternelle des élèves comme langue d’enseignement constitue un problème de droits humains. Selon l’ONU, environ 6 000 langues se parlent dans le monde.

Ces derniers temps, tout cela a changé.

Pour rappel, la terre demeure sous un régime foncier communautaire. Chaque chef de ménage, membre de la communauté, jouit d'un lopin de terre à transmettre aux générations futures. Une telle gestion des terres est sans doute l'objet des conflits fonciers suite à un taux de croissance démographique élevé non maîtrisé dans le contexte d'un Etat faible. 

Par ailleurs, la terre est l'objet de plusieurs enjeux selon les différentes logiques d'acteurs internes et/ou externes. Il s'agit des hommes d'affaires, des paysans, des services publics, des propriétaires terriens et des intermédiaires. 

Dans cette optique s'inscrivent plusieurs projets de « glissement des populations » exécutés par des ONGD et des associations confessionnelles. 

Il s'agit de projets qui consistent à sensibiliser les populations des Hautes Terres de Lubero, considérées comme région surpeuplée, à migrer vers les Basses Terres, territoire de Beni et le Sud-Ouest de Lubero où l'accès à la terre serait encore plus facile.

Histoire

1894: Fondation, dans la plaine de la Semliki, de Beni, chef-lieu du territoire de la Semliki. 

Ce territoire n’a pas de limites fixes au Sud: il s’étend jusqu’aux régions où la population coopère avec l’occupant.

1895: est déplacé et installé à Karimi
1897: Karimi est détruit par les soldats Batetela révoltés. 

Beni térritoire est aussitôt rétabli

1913: Fondation du poste d'Etat de Luofu, chef-lieu du territoire de la Luholu, comprenant les chefferies Batangi et Bamate, Itala, Mulinda et Ikobo.

3 septembre 1914: Fixation des limites entre les territoires de la Semliki et de la Luholu. Les Baswagha relevant, en principe, du territoire de la Semliki.

1920: Les Belges ouvrent la Zone Minière de Manguredjipa.
1922

Poste d’État à Mutaka, dans le Patanguli (Isale-Beni)

Fondation du Poste d’État de Lubango Hutwe, qui remplace, Luofu comme chef-lieu du territoire de la Luholu

1er mars 1923 : le territoire de la Semliki passe administrativement au district de l’Ituri
Août 1923:

Abandon de Lubango: Luofu redevient chef-lieu du territoire de la Luholu

Recherche d’un nouvel emplacement, et début d’un poste d’État à Matwa, près de Lutunguru, Luenge (en remplacement de Luofu)
1924 : 

À partir de cette date, on parle souvent des territoires des Wanande-Nord et des Wanande-Sud; mais cette denomination n’a jamais été reconnue officiellement.

Mars 1924: Misebere devient nouveau chef-lieu du territoire de la Semliki
1er juin 1924 :

Les Baswagha et les Bapere passent du territoire de la Semliki au territoire de la Luholu. Cette situation de fait n’est pas confirmée
Le territoire de la Luholu passé administrativement au district de l’Ituri. Il abandonne au district du Kivu le Mulinde, le Buitu, l’Ikobo.

Août 1924:

Fondation de Beni-Bungulu

Fondation de Lubero. 

Officiellement, Lubango reste chef-lieu du territoire 1er octobre 1926 : confirmation officielle de l’Organisation des territoires existants depuis le 1er juin 1924. 

Le territoire de la Semliki devient le territoire de Beni, et le territoire de la Luholu devient le territoire de Lubero.

1er juillet 1935: Les territoires de Beni et de Lubero reviennent au district du Kivu, auxquels ils appartenaient avant 1923.

Du point de vue culturel, il faut remarquer que le territoire de Beni occupé en majorité par les nandes répond aux caractéristiques culturelles dont parlent Muwiri Kakule et Kambalume. 

En effet, les nandes occupent un espace constitué de deux blocs, le grand et le petit bloc. 

Le grand bloc dans le territoire de Beni est constitué des nandes qui habitent les deux collectivités suivantes : Bashu, avec comme chef lieu Vuhovi et Ruwenzori avec comme chef lieu Mutwanga. 

Le petit bloc est constitué des nandes vivant dans le centrenord du territoire de Beni. Ils sont entourés par d'autres peuples. 

Dans le petit bloc on trouve le groupement des Nandes-Kainama avec comme chef lieu Kainama. 

Par rapport aux autres tribus qui l'entourent, le petit bloc est influencé par les cultures de celles-ci notamment, les Batalinga à l'est, les Bahema-Boga au nord, les Balese Avonkutu à l'ouest et les Bambumba-Kisiki au sud. 

Sociologiquement, ils s'identifient aux nande de part leur langue et autres traits caractéristiques.

En somme, la culture des nandes est toujours liée à l'historique de l'implantation cette ethnie découlant de son itinéraire lors de l'immigration.

Selon les propos de certains sujets-Nandes ces jours beaucoup de gens confondent et/ou melangent les clans et les groupements retrouvés dans le Yiraland. 

Il est de notre devoir de vous rappeler que la tribu Yira comprend 12 clans repartis dans le territoire de Lubero et Beni. Ici nous pouvons citer: -les Bakira, chef lieu à Kisunga -les Bahira, chef lieu Mulali -les Baswagha, chef lieu Kakowa à Musienene -les Batangi à Mbingi -les Bamate à Hutwe mais le bureau se trouve à Mambasa -les Bahambo à Mbolu -les Basongora à Ighavira (vers Kasindi) -les Banyisanza à Mutwanga -les Bavinga et les autres. 

De ces 12 clans, certains sont subdivisés en groupements. 

Par exemple, chez les Baswagha on a plusieurs groupements comme. Les Nande, qui constituent dans les territoires de Beni et de Lubero, la population prédominante du point de vue numérique, sont originaires de Muhulungu sur la rive droite proche de la rivière Semliki, et de la côte Ouest du lac Edouard. 

Bien avant leur installation dans ces montagnes, ils vinrent de Toro par le Busongora, il y a environs 200 ans.

D'après la carte ethnique des Zones de Lubero et Beni en République du Zaïre, et celle du Toro en Uganda dans la région du mont Ruwenzori, les Yira, les Nande et les Kondjo sont situés dans une et même région. 

Ces termes désignent-ils différentes ethnies ou une seule? Les clans qui constituent ces ou cette ethnie sont frontaliers entre le Zaïre et l'Uganda. 

La majorité des membres de ces clans, environ les trois quarts, habite la République du Zaïre où elle a été surnommée Nande. 

La majorité qui s'est retrouvé en Uganda après la séparation du groupe ethnique par la frontière coloniale Uganda-Congo a reçu l'appellation Kondjo. Les termes Nande et Kondjo ont pris une large diffusion à l'époque coloniale de sorte que la dénomination Yira, terme par lequel se désignent les anciens de l'ethnie, est ignorée par un bon nombre de chercheurs. 

Certains ont tendance à y distinguer trois ethnies différentes et d'autres, se trouvant dans l'embarras, juxtaposent les termes Nande (Kondjo) tout en omettant celui de Yira.

-Groupement Buyora : 

chef lieu Misebere situé au Nord-Est de Butembo

-Groupement Luongo 

: chef lieu Kimbulu 

(auparavant il était à Lubero)

-Groupement Bukenye : chef lieu Lukanga

-Groupement Bweteta : Ngulu

-Groupement Mwenye: Masoya

-Groupement Bulengya: Mambira

Groupement Manzya : Chef lieu à Byambwe.

Chez les Bashu on peut avoir les groupements suivants:

-Isale-bulambo

-Isale-kasongwere

-Isale-vuhovi

-Masiki-vahyana

-Masiki-kalonge

-Le Groupement Malyo

Chez les Bamates nous avons :

-Groupement Thama : chef lieu Luofu

-Hutwe: hutwe

-Vuhimba: Lubango (Manga)

-Luwenge: Limbungu (Alimbongo)

Chez les Batangi nous avons :

-Groupement Musindi à Kaseghe

-Groupement Itala à Kayna

-Groupement Mbulye à kaviru

-Groupement Mulinde à Bunyatenge.

Comme nous venons de vous énumerer les clans et groupements de chez nous, il revient à chacun de savoir identifier son clan, son groupement, sa localité (Omulongo) et sa coline (Amahero).

Ceci vous permettra de vous connaitre vous même et votre identité.

Il n'est pas normal qu'un Yira maîtrise toutes les provinces de la France, tous les états des USA..... sans connaître ses origines.

Aussi, nous devons respecter tant soit peu le discours de feu président Mobutu sur l'authenticité.

Bien sûr que certains se disent civilisés et rejetent leurs origines, mais je dois vous avouer que vous ne retrouverez jamais des KASEREKA chez les Juifs, les Indiens, les chinois....

Eux sont Authentiques chez eux, mais pourquoi toi tu cherche à meconnaître tes origines?

Oh! Yira, rentre à la raison.

Tu n'est pas plus intelligent que ton Dieu, tes ancêtres, tes frères et sœurs.

Que va-tu perdre si je te parles en Kinande, que je t'appelles Kasereka ?

Tu crois être plus intelligent que qui ?

Situation économique des yira-nandes

Son rôle dans la série.

Dans leur langue, Nande et Konjo se nomment « Yira ». Les Nande sont un groupe particulièrement soudé et organisé, aussi bien du point de vue économique que social. 

C'est pourqu' oi notre rédaction constate que, les Nandes ont une origine similaire avec d'autres groupes culturels bantous konzo, vivant dans le district de Kasese sur les pentes inférieures  du Mont Rwenzori.

Ils sont généralement long gros et courts, généralement vus lors de nos voyages en Beni-Lubero.

La proximité géographique avec l’Ouganda leur a permis de s’isoler des événements affectant le pays (colonisation, guerres…), tout en gardant une ouverture internationale. Ils ont développé une organisation sociale qui leur est propre, dans laquelle hommes d’affaires et commerçants fournissent souvent les services publics que l’État n’assure pas, tel que : le commerce, l'artisanat, le transport, l'agriculture, pêche, élevage, la santé, logement, et l’éducation.

D'après Mélanie Gouby notre source

Le peuple Nande est connu dans tout le pays et dans les pays voisins (notamment, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Tanzanie) comme étant un des peuples les plus entreprenants sur le plan économique. 

Les hommes d'affaires Nande approvisionnent toute la sous-région et la République Démocratique du Congo, non seulement en produits agricoles (légumes, oignons, pommes de terre, choux, carottes, fruits divers, café,thé, papaïne...) par suite du travail de la terre, son bien le plus précieux, mais également en biens industriels et manufactures provenant des contrées lointaines telles que Emirats Arabes Unis (Dubaï), Europe, Hong Kong, Japon, Nigeria, Taiwan etc...

* 1Cf. ANONYME, «Ethnie Nande ou Ba Nande (Peuple du Nord-Kivu) » in https// www.congoautrement.com visité le 16 juin 2021

La ville de Butembo regorge 4 communes : KIMEMI, MUSUSA, BULAMBA, BULENGERA) ; 

Celle de Beni a également 4 communes : BUNGULU, BEU, MULEKERA ET RUWENZORI.

Beni et Butembo, anciennes Cités des Territoires de Beni et Lubero, ont pris les statuts de ville en date du 23 septembre 1999 par l'arrêté no 001/001/BUS/CAB/GP-N-K/99 portant création de ville de Beni et de Butembo en Province du Nord - Kivu par le Président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, Mouvement de Libération (RCD/K-ML) conformément au décret no 041/2003 du 28/03/2003.

Dans la partie Est quand une ville est gérée par des marchands, elle prospère et échappe à la guerre dépuis le 02 août 1998.

À Butembo, 17 commerçants ont fait fortune durant la guerre du Congo. Ils règnent désormais sur cette ville du Nord-Kivu, loin de la politique et de Kinshasa.

D'après Joan Tilouine notre source ; Au sortir de la guerre, Butembo voit apparaître de grands projets d’infrastructures et de jolies villas à plus de 500 000 dollars.

Et si l’alliance des grands commerçants avec les chefs de guerre est éphémère, l’osmose avec Dieu, elle, est éternelle. Car l’autre pouvoir local est religieux. 

« Le secret de Butembo est un capitalisme un peu sauvage et une conscience commune, explique l’évêque Sikuli Paluku Melchisédech. 

Certains grands commerçants sont devenus riches par la fraude mais Dieu pardonne. Avec eux et nos frères protestants, on bâtit un autre modèle de développement, unique dans le pays. »

L’association de la foi et des affaires permet d’ériger, en 2003, l’Université catholique du Graben, au milieu d’une forêt qui surplombe la ville. L’équipement a de quoi surprendre : un hôpital doté d’un centre cardiologique, des laboratoires de médecine et d’agriculture, un centre de recherche en pisciculture…

Attirées par le cash accumulé lors de la guerre, les banques de Kinshasa se ruent sur Butembo. 

La Raw Bank, la première du pays, réduit les frais de dépôt et de retrait. « Une exception propre à Butembo et taillée sur mesure pour les commerçants nande », s’amuse un banquier de Kinshasa. Mais les hommes d’affaires locaux se piquent de créer leur propre établissement, « une banque du peuple nande ».

La Cruche Bank comptera parmi ses actionnaires une icône de la ville : l’abbé Malu Malu, président de la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les premières élections libres de l’histoire du pays en 2006.

Il ira chercher des investisseurs en Chine pendant que le G8 d’alors courtisera des Nigérians et des Iraniens pour réunir les 10 millions de dollars de capital exigé par la Banque centrale. En vain. La banque est liquidée en 2007.

En parallèle, un contrat est signé avec un entrepreneur sud-africain pour la construction d’un aéroport et d’un barrage hydroélectrique nécessaire pour relancer l’industrie. Rien ne se fera. 

Au grand dam de Katembe Kahehero, qui a perdu un pactole dans cette affaire, de même que Katembo Musavuli qui, malgré l’absence d’aéroport, a tout de même réussi à créer une étonnante compagnie aérienne.

Cetraca Aviation transportait des voyageurs et, mais il ne le dira pas, du minerai de contrebande dans des Antonov décatis entre l’Ouganda et la RDC. Jusqu’à ce que les autorités congolaises lui retirent sa licence d’exploitation, en 2013. 

« J’ai vendu mes avions à Nairobi. Il y en a d’autres que j’ai abandonnés ou détruits », dit-il en faisant la moue du millionnaire en mal d’affaires. Avant de se ressaisir : « A Butembo, on ne rigole pas avec le business et on est les seuls à pouvoir concurrencer les Libanais à Kinshasa. On va se refaire, mais les temps sont durs, vraiment durs. »

Nouvelle génération d’hommes d’affaires
Alors que le reste de la RDC s’enfonce dans la crise économique, une nouvelle génération d’hommes d’affaires de Butembo s’efforce de prolonger le miracle de leur cité rurale, grâce au commerce. 

Le contexte n’est pas favorable : la valeur du franc congolais ne cesse de se déprécier face au dollar, l’inflation guette et les investisseurs sont suspendus à l’issue de l’interminable crise politique.

« Butembo souffre mais résiste, bien que l’activité soit réduite de moitié par rapport au temps de la guerre, explique Polycarpe Ndivito, président de la branche locale de la Fédération des entreprises du Congo. Lui rêve de créer une « zone économique spéciale » à la fiscalité avantageuse.

En attendant, John Palos, 45 ans, et ses amis entrepreneurs et fils de millionnaires se démènent. « On sait s’adapter. Pas le choix. Tu sais, nos aînés nous conseillent mais ne nous font pas de cadeaux ! 

Pour être millionnaire, il fallait bénéficier d’allégement fiscal ou frauder la douane. Mais ça, c’était avant. Et nous, les jeunes, on innove et on bosse », dit-il entre deux appels reçus de Dubaï et de Nairobi.

Figure de proue de la nouvelle génération d’hommes d’affaires, « Palos » est le principal importateur et distributeur de motos chinoises Haojin, robustes et bon marché. Il en écoule près de 30 000 par an dans toute le pays. 

Avec ses dix camions, il importe aussi de Chine du tissu wax en grande quantité, des vélos, des produits électroménagers. Mais aussi des générateurs Jangfa, puissants et économes en kérosène, suffisants pour alimenter des petites usines, des moulins et des quartiers de la ville.

« Je vais te montrer un autre produit qui va me rendre encore plus riche », dit-il. Il pousse une porte dans sa maison natale transformée en bureaux et entrepôts. « Voilà, ceux-là viennent de Dubaï et coûtent entre 1 500 et 5 000 dollars. 

Ceux-là viennent de Chine et je les vends entre 500 et 1 000 dollars ». Dans ses mains, M. Palos tient des panneaux solaires de toutes tailles. 

« C’est le nouveau gros business à Butembo et je l’ai senti très tôt. Mes clients viennent des Kivu mais j’en exporte aussi dans les autres régions du pays », se réjouit-il.

Malgré les fortunes qu’ils ont amassées en temps de guerre, les membres vieillissants du G17 n’ont pas réussi à construire le barrage qui aurait pu enfin fournir de l’électricité à Butembo. 

Leurs enfants semblent s’être promis de faire mieux.

Sur le plan économique, la situation de Beni est diversifiée. 

Après l'agriculture qui est la base de l'économie du territoire vient le commerce, puis la petite industrie et la pêche. Pour rappel la pêche se développe sur le lac Edouard qui couvre une superficie de 2.240 km2, dont 1.630 km2 se trouvent au Congo (73 %) et 600 km2 en Ouganda (27 %). Il se trouve dans la zone ouest du Rift africain situé à une altitude de 914 mètres.

LANOTTE, Olivier, République Démocratique du Congo. Guerres sans frontières. De Joseph-Désiré Mobutu à Joseph Kabila, Collection Livres du GRIP, n°266-268, GRIP, Bruxelles, 2003, p.156

HAMULI KABARUZA Baudouin, et al. , La société civile congolaise. Etat des lieux et perspectives, Editions colophon, 2003, p. 18

RENE, François, et DANIEL, Patrick, Archives de documents de la FAO. Les ressources halieutiques du lac Edouard/Idi Amin, Recueil de documents présentés à la Consultation technique des lacs Edouard et Mobutu partagés entre le Zaïre et l'Ouganda, 17-21 septembre 1990, Kampala/Ouganda. Disponible sur : http://www.fao.org/docrep/005/AC758F/AC758F04.htm visité le 15 juin 2008

L'agriculture quant à elle est basée sur la culture de produits industriels, tels que le café, l'huile de palme, la papaye, l'arachide, et des produits vivriers comme le manioc, les haricots, la banane, la patate douce, la pomme de terre, le riz, le soya, le maïs et divers fruits. 

De toutes ces cultures, celle du café était la base économique du territoire de Beni, il y a deux décennies. 

Malheureusement, les plantations ont été décimées par la trachéomicose. Quelques centres de recherche et Organisations Non Gouvernementales (ONG) cherchent à contourner ce problème en vulgarisant d'autres variétés de caféiers résistant à la maladie. 

Il s'agit du Centre de Formation et d'Animation pour un Développement Solidaire (CEFADES) de l'Université Catholique de Graben/Butembo et du Syndicat des Défenses des Intérêts Paysans (SYDIP).

S'agissant du commerce, celui-ci est parti de bases fragiles, car il est fondé sur l'exportation des produits agricoles et forestiers et l'importation des produits élaborés à partir du Moyen Orient. 

La quasi-totalité des magasins et boutiques est tenue par les Nandes. Ils ont leur sièges commerciaux à Butembo, une ville proche et située à 54 km. L'importance du territoire de Beni, sur le plan socio-économique, est liée d'une part à l'exportation des cultures industrielles et du bois de la forêt équatoriale, mais également aux usines de café, de papaïne et d'autre part de services publics. 

Ce commerce constitue la raison d'implantation de plusieurs services comme l'Office de Douanes et Accises, l'Office congolais de Contrôle, l'Office National du café, ... À ce titre Omer Kambale Mirembe nous décrit ce qui suit :

« En plus Beni a l'avantage de se trouver sur la route menant à la frontière de Kasindi, principale porte d'entrée pour cette partie du Congo. Mais si les opérations de dédouanement se font à Beni et Kasindi la plupart des cargaisons, particulièrement les importations sont destinées à Butembo. [...] Seuls 10 à 20% des importations sont destinées à Beni, et il s'agit principalement des produits pétroliers, le reste constitue des importations en transit vers Butembo. 

Cependant, Beni réalise une quote-part plus importante des exportations : plus de 60% du tonnage. »

C'est également à Beni qu'est situé l'aérodrome Wageni dans l'enceinte de l'entreprise ENRA (Enzymes-Raffiners Association). Cet aérodrome accueille plusieurs avions cargos de moyen tonnage pour le commerce régional.

Sur le plan industriel, l'activité tourne principalement autour de quelques produits. Il s'agit à titre illustratif de47 :

46 KAMABALE MIREMBE, Omer, op.ci., p.99.

47 Emmanuel MUSONGORA SYASAKA, « le rôle du marché dans la synergie agriculture et industries agroalimentaires du territoire de Beni et Lubero », Le marché. Parcours et initiatives, Centre de Recherches Interdisciplinaires du Graben, U.C.G-Butembo.

Du point de vue commercial, le territoire de Lubero dépend des commerces situés dans la ville de Butembo qui sont depuis ces deux dernières décennies en pleine croissance. 

En effet, en 2001-2002, comme le dit Mirembe dans son étude, on pouvait compter plus ou moins 1200 boutiques et magasins dont la plupart sont des entreprises individuelles ou familiales, 160 officines pharmaceutiques, de nombreux métiers artisanaux et plusieurs micro-unités marchandes. 

Ces commerçants sont issus du paysannat dont ils gardent les traits de comportement. Ils effectuent souvent des échanges transnationaux : avec par exemple, l'Ouganda, le Kenya, le Moyen Orient, ...

Nous pensons ainsi avoir donné un aperçu général sur les territoires de Beni et de Lubero. C'est dans ce même cadre qu'il faudra passer en revue l'historique du christianisme et de la société civile.

Écrit par Adirodu Roger avec concours rédactionnel de son conjoint Kavugho Maliro Eveline

Commentaires

Unknown a dit…
Pourquoi les nandes(kondjo) se sont déplacés de kitara?
Unknown a dit…
Merci pour cette histoire, maintenant voici nous avons besoin des manuels écrit à notre langue kinande telque le manuel de grammaire o
ù on doit avoir l'alphabet kinande, la conjugaison kinande, l'anatomie à kinande et bien d'autres et même le dictionnaire kinande.