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Affichage des articles du février 4, 2016

RDC CRISE À L'EST DU PAY SOUS LA GUERRE : L’on peut situer vers l’année 1996 le début de la crise sécuritaire que connaît l’est de la République Démocratique du Congo région allant de l’Ituri en province orientale jusqu’au nord du Katanga, en passant par les deux Kivu. Cela fait donc plus de seize ans que cette région aussi vaste que toute l’Allemagne, très riche en ressources naturelles (coltan, pétrole, gaz, or, diamand, bois, …), et l’une des plus peuplées de la RDC, est devenu le théâtre de guerres et de violences de touts genres, qui ont causé la mort de plusieurs millions de civils, d’horribles viols de femmes et d’enfants, l’exile massif de millions de personnes, et des dégâts sociaux, économiques et environnementaux incommensurables. Les violences continues dans cette partie de la République ont donné lieu à des efforts tous azimuts aux niveaux régional et international, avec l’objectif sincère ou feint d’y mettre un terme : la première opération militaire de l’Union européenne (l’opérationArtémis, en 2003), la plus importante, la plus couteuse et probablement la plus longue mission de maintien de la paix des Nations-Unies qu’il y ait jamais eu (MONUC,devenueMONUSCO,présente au Congo depuis 2002), des missions européennes de formation et d’assistance à l’armée et à la police nationale congolaises (EUSEC et EUPOL), etc. La crise à l’Est de la RDC est sans doute parmi les questions qui sont le plus revenues sur la table du Conseil de Sécurité des Nations Unies au cours des deux dernières décennies, donnant lieu à un nombre incroyable de résolutions et de déclarations. A l’issue des appels lancés par différentes associations actives sur la Région des Grands Lacs, notamment Jambo ASBL, Beaucoup de congolais se sont dits touchés et ravis que des rwandais expriment «enfin» tout haut leur dégout face au drame que vit la population de l’Est du Congo depuis désormais 16 ans. Ce qui est dommage est que cela fait longtemps que des rwandais dénoncent, mais certainement que leur message n’était pas audible avant. Maintenant, des méthodes de communication audiovisuelles ont permis de toucher un public plus large. Ces appels ont entrouvert des portes, ouvert des ponts et des possibilités de collaboration, mais ces possibilités doivent rapidement être concrétisées pour que ce ne soit pas un coup d’épée dans l’eau. Pour vous quelle est la meilleure solution, pour permettre aux deux communautés rwandaise et congolaise de vivre ensemble dans l’harmonie? Selon moi, d’une part, il faut que la communauté congolaise apprenne à distinguer entre les rwandais et le régime. Les congolais doivent prendre conscience que la population rwandaise est également victime, toutes ethnies confondues de ce même régime et que plusieurs centaines de milliers de rwandais ont été massacrés par le FPR depuis le 1er octobre 1990, notamment au Congo lors des attaques de camps de réfugiés Hutu. Ces exterminations ont notamment été remises à l’actualité après que le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU ait publié, le 1er octobre 2010, son rapport Mapping évoquant les atrocités commises en RDC durant la décennie 1993-2003. Comme principale armée pointée du doigt, était l’armée du FPR, actuellement au pouvoir au Rwanda, qui sous couvert de l’AFDL avait commis des crimes d’une violence inouïe contre les réfugiés rwandais au Congo et qui peuvent, selon l’ONU, être qualifiés de génocide si prouvés devant un tribunal compétent. Certains hauts responsables du régime sont d’ailleurs déjà sous le coup de mandats d’arrêts internationaux délivrés en février 2008 par la justice espagnole pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Le Général Paul Kagame lui même n’a d’ailleurs échappé à ces mandats d’arrêts qu’en raison de son immunité de chef d’Etat et non en raison d’une absence de rôle joué dans ces atrocités. D’autre part, les rwandais, du moins ceux de la diaspora qui jouissent d’une plus grande liberté de d’expression doivent oser dire de plus en plus haut leur désapprobation, leur dégoût et leur ras-le-bol de cette situation de guerre, de cette situation d’impunité qui mine l’avenir de la Région. Ce n’est qu’à ces deux conditions que les deux peuples pourront retrouver une fraternité qui tend à se perdre depuis deux décennies en raison de toutes ces violences meurtrières. Ensemble, ils seront plus forts pour faire cesser la souffrance de la population et enfin obtenir justice pour toutes ces victimes, soit par le biais d’un tribunal pénal international pour les Grands Lacs, soit le biais d’un autre mécanisme. Car sans justice, ces violences sont appelées à se répéter car l’impunité encourage les auteurs à continuer. A plus long terme, il n’ya pas de secret, c’est une démocratisation du Rwanda et de la RDC qu’il faut, permettre aux peuples de choisir librement leurs dirigeants qui, devant rendre des comptes aux peuples, n’auront d’autres préoccupations que le bien être général et non celui de la petite élite au pouvoir.

Après la crise au nord Kivu et la visite du Ministre des Affaires Etrangères belge, Didier Reynders dans la région des grands lacs, Monsieur Ruhumuza Mbonyumutwa, le rédacteur en chef du journal en ligne Jambonewsa accepté de répondre à nos questions pour mieux comprendre la position du gouvernement belge et les répercussions de la crise en République démocratique du Congo sur les diasporas congolaise et rwandaise de Belgique. En effet, l’Est de la RDC est en proie à une mutinerie transformée depuis le mois de mai dernier en rébellion de la part des éléments du M23, un mouvement rebelle qui revendique l’application des accords signés le 23 mars entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dirigé par le général renégat Bosco Ntaganda. Cet officier est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Ituri (Province Orientale) en 2002 et 2003. Les Nations unies, des ONG, le gouvernement cong