Miliciens Maï Maï toujours présent au Nord-Kivu. Dans le village de Nzulo, à quelques kilomètres à l'ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, le colonel Chrizo s'est installé dans une école. Les pupitres portent encore les graffitis des enfants qui l'ont fréquentée. Les élèves jouent dehors, sous la pluie. Aucun n'a le droit de critiquer l'arrivée des Maï-Maï. Ces milices ultranationalistes formées dans les années 1990, la décennie noire de la Républiq ue démocrat ique du Congo (RDC), se considèrent comme les défenseurs du pays. Près d'une fenêtre, un homme en uniforme, assis sur un petit banc, nettoie son fusil et plie des vêtements qu'il entasse dans son sac à dos. Le colonel Chrizo montre avec fierté les insignes prouvant qu'il a suivi les formations des armées belge, puis américaine. Mais ça, c'était à l'époque où il faisait partie de l'armée régulière, les FARDC.
Les Maï-Maï, est un terme général décrivant des groupes armés actifs au cours de la Deuxième guerre du Congoen République démocratique du Congo(RDC). La plupart se constituèrent pour résister à l'invasion des forces armées du Rwanda et des groupes rebelles RCD congolais. Selon les autorités administratives et policières locales, les assaillants ont tenu ce même jour un meeting dans lequel ils ont notamment sollicité la collaboration des habitants de la place contre les FARDC. Par ailleurs, les villages de Kamandji, Kiserera et Lunyasenge ont commencé à se vider de leurs populations qui fuient la menace que peser sur elles la présence de ces hommes armés. Le commandant des opérations FARDC, axe nord de la province, affirme pour sa part avoir déjà déployé une unité à Kamandji et s'emploie à réaliser un autre déploiement à Lunyasenge. Cet officier rassure que ces actions mettront fin à l'aventure de ces Maï-Maï , qui, d'après lui, sont réfractaires au brassage. Les che...