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Affichage des articles du février 2, 2016

RDC LES ÉLÉCTIONS À VENIR LA POPULATION SERA ENCORE TROPER ? :p Quel avenir pour la configuration politique congolaise ? A droite comme à gauche, c’est-à-dire dans l’actuelle majorité comme dans l’actuelle opposition, on a des partis de droite, de gauche ou du centre, et même ceux qui ne sont nulle part, n’ayant aucune vision, créés après avoir copié deux ou trois statuts des partis déjà existants. Que va-t-il se passer au lendemain des élections présidentielle et législatives de fin 2016 ? Assisterons-nous à une requalification de chacun des camps ? On parle aujourd’hui plus du dialogue que des élections, même si les deux éléments sont difficilement dissociables. Car, il faut le dire, c’est la perspective des élections qui a motivé la convocation de ce dialogue. Il y a déjà, aujourd’hui, une belle image à travers le bicéphalisme que nous offrent plusieurs partis politiques, fruit de la tempête causée au dernier trimestre de l’année dernière par ceux qui sont allés former le G7. Y a-t-il un avenir pour la configuration politique congolaise ? Peut-on espérer voir les partis politiques congolais évoluer désormais suivant les idéologies connues ? Candidatures uniques ? Il est un secret de polichinelle qu’il est impossible de gagner les élections seul en RDC. Il ne faut donc pas y aller en ordre dispersé, mais plutôt procéder par regroupement. Il semble que les Etats-Unis auraient émis le vœu de voir l’opposition congolaise présenter un seul candidat. Les candidatures uniques, pour la majorité et l’opposition, sont également le souhait de la majorité des Congolais. Mais cela n’est pas aussi facile qu’on le croit. Candidat unique dans ce pays ? Est-on prêt à sortir du rêve ? Parlons de la majorité présidentielle. La 1ère question qu’il faut se poser est celle de savoir si, le moment venu, cette majorité résistera à la tempête qui ne manquera certainement pas de la secouer. Qui sera son candidat ? Pour quel dauphin le Chef de l’Etat jettera-t-il son dévolu ? D’abord, s’en choisira-t-il un ? Mystère. Qui sera alors ce candidat, Matata, Boshab ou Minaku ? Ce sera une impitoyable guerre entre ces trois hommes qui ne sont pas les meilleurs amis du monde. La solution sera là-bas soit politique, à travers la désignation d’un dauphin par le Chef de l’Etat, soit scientifique, c’est-à-dire l’organisation des primaires au sein de cette grande famille. Mais cela ne s’arrêtera pas là-bas. Les perdants de ces primaires seront-ils capables de soutenir le vainqueur (je ne voulais pas dire leur tombeur) ? On l’a pourtant bien vu dernièrement avec Hillary Clinton qui, battue aux primaires, avait soutenu plus que quiconque Barack Obama. 55 ans après la reconnaissance officielle de la RDC comme Etat souverain, et 10 ans après la réinstallation de la démocratie dans ce pays, le microcosme politique congolais continue d’offrir l’image d’une cacophonie. Les près de 500 partis politiques ne traduisent nullement une maturité politique. Loin de là. L’actualité politique, et même sociale, en RDC, reste dominée par le dialogue national inclusif convoqué par le Président de la République, dialogue qu’une bonne frange de l’opposition continue à bouder, mais plus généralement par les élections générales que ce pays est appelé à organiser d’ici la fin de cette année. N’importe comment, on ne peut pas parler du dialogue, celui dont il est question aujourd’hui dans ce pays, sans entrevoir le spectre des élections planer au-dessus. La nouvelle Loi électorale a été publiée depuis presqu’une année maintenant, le calendrier global de ces élections, qui avait été publié le même jour, est déjà caduc. Son exécution s’est arrêtée net, après avoir connu un démarrage qui, d’ailleurs, n’avait rassuré personne. Les élections finiront bien par se tenir. Tous, pro et anti-dialogue, ne doivent donc pas se leurrer. Il est grand temps qu’ils se mettent à s’y préparer pour qu’au finish le pays en sorte grandi, en ayant réussi d’excellentes élections, la perfection n’étant pas de l’apanage des humains. Supposons que le prochain Président élu vienne de l’actuelle majorité. Peut-on être sûr que les partis formant l’actuelle opposition y demeureront pour les cinq années suivantes ? Vraiment ? N’assisterons-nous pas à une exceptionnelle transhumance ? Les actuels opposants, qui n’ont d’activité que la politique, accepteront-ils de demeurer encore dans l’opposition pour les cinq années qui vont suivre ? Et si le prochain venait de l’actuelle opposition, l’actuelle majorité sera-t-elle à l’aise dans l’opposition ? Tous les partis qui la composent aujourd’hui y resteront-ils ? Mais surtout, les individus qui la composent, seront-ils à l’aise dans l’opposition ? Et ceux des compatriotes qui s’opposent à sa tenue, ou en tout cas refusent d’y participer, prétextent justement que les objectifs cachés de ce forum sont la révision de l’actuelle Constitution, voire son remplacement pur et simple, avec, comme objectif en ligne de mire, la prolongation du mandat présidentiel.

A l’issue des élections de 2006, le Mouvement de libération du Congo, MLC, était apparu comme disputant avec l’UDPS le titre du plus grand parti de l’opposition congolaise. Qu’en est-il resté aujourd’hui, moins de dix ans seulement plus tard ? Où sont ces cadres qui en faisaient la force, mieux, qui faisaient cette force ? Ne sont-ils pas devenus membres de … la majorité présidentielle ? Mais le MLC existe encore, et se dit encore de l’opposition. Etaient-ce ces cadres qui étaient de l’opposition, ou est-ce seulement leur parti qui l’était ? Le parti qui aime s’affubler du titre de fille aînée de l’opposition s’est effroyablement déplumé lorsqu’à l’issue des élections de 2011, son président avait rejeté ceux de ses élus qui avaient boycotté son mot d’ordre de ne pas siéger à l’Assemblée nationale. Ces députés se sont-ils opposés à leur président seulement ou au parti ? La décision de les faire partir de l’UDPS venait-elle du président ou du parti ? A présent que le pays s’apprête à o