« Vision de L D Kabila était la récostruction et dévellopement nationale de notre pay la Rdcongo »

'' Le deuxième point de mire de LD Kabila a été la reconstruction nationale. Il s'agissait de reconstruire le tissu économique du pays détruit par la gestion prédatrice du régime mobutiste. Cette reconstruction était inspirée par les principes d'autosuffisance alimentaire et d'autoprise en charge pour amener le peuple congolais à créer lui-même sa richesse, d'une part, et, d'autre part, par la coopération sud-sud. Pour y parvenir le gouvernement de l'AFDL, sous la houlette de M'zee L.D. Kabila, avait mis en place un plan triennal qui avait fait suite à l'échec de la conférence des amis du Congo à Bruxelles Dans le cadre de réalisation de ce plan, Lobho lwa Djugudjugu note que « jusqu'avant l'agression ougando-rwando-burundaise, il y a lieu de relever au plan socio-économique la stabilisation de la monnaie, du taux de change, des prix des produits manufacturés, des denrées alimentaires et du carburant ; la réhabilitation de certaines routes dans la capitale et à l'intérieur du pays ; la réforme mettant en circulation le Franc Congolais permettant ainsi l'uniformiser les nombreuses zones monétaires ; la stabilité des prix de transport en taxi, taxi-bus, fula-fula, kimalu-malu... » Mais ces quelques performances s'avérèrent éphémères. Le déclenchement de la guerre et les mesures économiques qui s'en ont suivi ont eu pour conséquence la perturbation des activités économiques. Le président LD Kabila entreprit quelques actions pour consolider sa politique économique qualifiée de l' « économie sociale du marché » Pour réaliser sa politique d'autosuffisance alimentaire, il mit en place le Service national. Celui-ci assurer l'encadrement des « bâtisseurs » recrutés dans tous les coins de la république et regroupés dans quelques centres de production agricole dont le plus célèbre a été le centre de Kanyama Kasese dans le Katanga. A l'image de Kibboutz, sovkhoz et de kolkhoz, le service national avait reçu la mission d'accroître la production agricole en vue de garantir l'indépendance alimentaire de la République Démocratique du Congo. Bref, faire sortir le pays du recours aux importations des produits alimentaires de base Et face à la montée des prix des denrées alimentaires LD Kabila créa les cantines populaires. La création des cantines populaires à Kinshasa répondait de la nécessité d'éliminer les intermédiaires et autres spéculateurs qui sont à l'origine de la flambée des prix des produits alimentaires de base. Ces cantines étaient disséminées à travers les communes populaires de la plupart des villes congolaises. Elles étaient approvisionnées par les pouvoirs publics et vendaient à un prix relativement bas les denrées alimentaires. Les difficultés de gestion ont conduit à la faillite de ces cantines populaires Après une reprise de l'inflation en août 1998, le gouvernement commença à essayer de réguler les prix par des lois. Dans la foulée de ces mesures, LD Kabila s'employa, sans succès, à la dédollarisation de l'économie nationale, en bannissant des transactions commerciales l'utilisation du dollar américain Il a institué un monopole d'achat des matières précieuses, et notamment de l'or et du diamant. Il avait également repris le contrôle des exportations. C'est dans ce cadre qu'il était notamment interdit d'importer le bois brut Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur, accroissant encore un peu plus les difficultés de l'économie congolaise. A ces difficultés, il lieu d'ajouter la rupture de relations avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international Comme il fallait refuser d'être un autre président d'un Etat compradore, LD. Kabila avait mis sur pied dans un premier temps, une diplomatie qui avait en réalité des relations difficiles avec la communauté internationale. Il en donna le ton lors de ses premières sorties à l'étranger en tant que Président de la « troisième République ». En effet, au lieu d'aller se faire « bénir » en Occident comme le font tous les présidents africains lorsqu'ils arrivent au pouvoir, L.D. Kabila avait effectué son premier voyage en Chine et est passé par la Libye sur son chemin de retour. Il a nouait des relations privilégiées avec le Cuba, la Libye, la Corée du Nord, etc. des pays qualifiés d'axe du mal par les puissances occidentales. Il a soutenu son homologue soudanais le Président Omar El Bechir et condamné le bombardement de l'usine pharmaceutique d'Al Shiphar de Khartoum par l'aviation américaine. Dans la quête de son indépendance vis-à-vis des grandes puissances, L.D. Kabila avait boycotté le sommet de la francophonie qui se tenait à Hanoï au Vietnam. Mais plus tard, LD Kabila s'était employé ( grâce à la médiation du président gabonais Omar Bongo) à normaliser les relations avec la France dont il attendait le soutien face à l'agression dont le Congo était victime. C'est à ce titre qu'il avait personnellement participé au sommet France-Afrique tenu à Paris en 2000."

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