« Burkinafaso : Le coup d'état des millitaires garde républicain del'ex président Blaise Comparé aujourd'hui le 16/09/2015 contre le président actuel dela trasition et ses ministres »

" Les conflits en Afrique subsaharienne: une lecture critique Les conflits sont souvent présentés comme faisant partie des« pathologies » africaines, brassant indistinctement ethnicité, religion et accaparement des ressources naturelles. La multiplication desguerrescivilesdans les années 1990 (Sierra Leone, Libéria, Somalie, Rwanda, etc.) a nourri une nouvelle vague de littérature visant à appréhender la nature de ces violences contemporaines. Ce cours présentera un bilan critique des outils théoriques dont on dispose pour analyser les conflits enAfrique. L’objectif sera de dépasser les approches en termes de néo-barbarisme et le paradigme dominant du greed and grievances, pour prendre en compte les apports de la sociologie politique et de l’anthropologie et mieux comprendre ainsi la conflictualité africaine contemporaine. A quoi servait-il de renverser une dictature pour en instaurer une autre sous le voile de la démocratie ? A quoi servait-il de chasser MOBUTU pour commettre les mêmes erreurs pour lesquelles on avait pris les armes ? A-t-on seulement déshabillé Saint Pierre pour habiller Saint Paul ?
Il y a exactement vingt-deux ans, jour pour jour, que le Maréchal Mobutu Sese Seko avait prononcé, à la Cité de la N’Sele, son discours historique du 24 avril 1990. Ce jour-là, devant le monde entier, l’ex-dictateur du Zaïre ouvrait les vannes de la démocratie dans un pays où, durant trois décennies, il a tenu un pouvoir sans partage. Hélas ! Vingt-deux ans après, force est de constater que ceux qui, hier, ont prétendu renverser la dictature, peinent à instaurer la véritable démocratie tant souhaitée par le peuple congolais.
Depuis 1960, la RDC n’avait pas connu de consultation multipartite. Au lendemain de l’indépendance, le pays bascule dans une grave crise politique pendant laquelle le Premier ministre élu, Patrice Lumumba, est arrêté, déporté et exécuté. Certains de ses partisans entrent en rébellion. Le chaos s’en suit et le 24 novembre 1965, Mobutu organise un coup d’État.
Durant trente-deux ans (1965-1997), le pays est dirigé par une dictature kleptocrate, qui ruine un des pays prometteurs du continent. Quand en 1990 le vent de la démocratie souffle sur l’Afrique, les espoirs estompés des indépendances et les frustrations de la dictature sont ravivés. L’avenir est incarné par un mot magique scandé à toutes les occasions : démocratie.
Pour beaucoup, cela signifie : «élections libres, démocratiques et transparentes». L’Église catholique fait de l’éducation électorale sa priorité pastorale. La Société civile met en place des coalitions pour un vote utile. Le nombre de partis politiques monte en flèche.
Mais les Congolais se rendent compte après 2006 que les élections ne suffisent pas à installer la démocratie et la bonne gouvernance. Vidées de leurs pré requis historiques, elles peuvent être une dangereuse formalité qui met en crise légalité et légitimité. L’analyse du vote montre qu’à côté des raisons exprimées – mettre fin à la guerre, sanctionner les responsables ou ceux considérés comme tels –, la plupart des électeurs s’étaient déterminés selon des accointances partisanes, leur appartenance régionale et par affinité tribale et ethnique, écrit Léon de Saint Moulin (Congo-Afrique, n° 411, janvier 2007).
En 2011, écrit Rigobert Minani, «les deuxièmes élections (présidentielle et législatives) ont souffert des mêmes maux. Le vote ne s’est pas fait en fonction d’un projet de société avancé par les partis politiques, ni d’un programme de gouvernement, encore moins du bilan des candidats. Et comme la situation sociale ne s’est pas améliorée, certains électeurs se sont montrés simplement pragmatiques, en accordant leur suffrage à ceux qui payaient le plus ou donnaient des cadeaux».
Les ratés de la démocratie
Au vu de tous ces ratés, à quoi servait-il de renverser une dictature pour en instaurer une autre sous le voile de la démocratie ? A quoi servait-il de chasser Mobutu pour commettre les mêmes erreurs pour lesquelles on avait pris les armes ? A-t-on seulement déshabillé Saint Pierre pour habiller Saint Paul ?
Les années passent vite. Les jours s’égrainent et se ressemblent. Entre-temps, le Congo continue de piétiner et s’engage d’avancer dans une marche à reculons. Deux pas en avant, trois pas en arrière. La marche vers la démocratisation peine à prendre sa vitesse de croisière. Est-ce la malédiction du Maréchal Mobutu qui avait prédit «Après moi, c’est le déluge» qui produit ses effets sur les actuels acquéreurs du pouvoir? Assurément, rien n’augure un lendemain meilleur dans ce vaste bourbier dénommé «République démocratique du Congo». De l’insécurité à l’Est aux multiples grognes sociales à l’Ouest, aucune âme consciente n’est à mesure d’applaudir cette «fameuse» démocratie à la congolaise. Sans verser dans un congolo-pessimisme, ceux qui ont eu l’amabilité de sacrifier un peu de leur temps pour faire un petit tour à l’intérieur du pays, savent combien nos populations sont rentrées."

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