« Chine-USA : une avancée dans les relations entre grandes puissances ? »

"La mise en place d'un nouveau modèle de relations entres grandes puissances nécessite les efforts conjoints des Etats-Unis et de la Chine», a souligné Teng Jianqun, directeur du département des Etudes américaines de l'Institut chinois des Etutes internationales, lors d'une interview accordée au Quotidien du Peuple.
S'adapter aux nouvelles relations sino-américaines
Le livre "Xi Jinping : la gouvernance de la Chine" présenté à Washington
Etats-Unis : Ouverture aux visiteurs d'une maison illustrant l'amitié sino-américaine
Le marché chinois du Smart Home, une forte potentialité à exploiter
D'Alibaba à Xiaomi, en passant par Haier et Midea, les entreprises chinoises sont nombreuses à placer leurs pions en faveur de l'avènement de la maison intelligente : le Smart Home.
Huit sites d'e-commerce cross-border les plus populaires en Chine
Le géant chinois de l'e-commerce Alibaba cherche à accroître sa présence en Amérique latine.Chine/États-Unis, une relation sous tensions.La Chine et les États-Unis sont les moteurs de la croissance mondiale. Leurs performances en 2005 ont été excellentes ; les plus confiants jugent que ces performances peuvent se poursuivre, à condition que les réformes continuent en Chine et que les autorités américaines sachent faire preuve du pragmatisme qui leur a si bien réussi dans leurs politiques macroéconomiques. À l’appui de cette vision, on retient aussi que toutes les prédictions pessimistes ont été jusqu’ici infondées. Le protectionnisme américain est resté sous contrôle grâce à un engagement (presque) sans faille de l’Administration Bush en faveur de frontières ouvertes ; les flux de capitaux ont financé sans difficulté en 2005 les immenses besoins de l’économie américaine, et le marché des changes est resté remarquablement stable.La relation Washington/Pékin est aussi marquée par des excédents et déficits dont l’ampleur dépasse chaque trimestre les précédents records. Les besoins explosifs de la Chine en matières premières provoquent des tensions dangereuses sur les approvisionnements. L’accumulation de réserves de change ne peut être éternelle, mais aucune stratégie alternative ne se dessine pour l’instant. Au plan géopolitique, une hostilité latente renaît en Asie entre la Chine et le Japon ; une rivalité se profile entre les États-Unis, hyper-puissance d’aujourd’hui, et une Chine aspirant, pour demain, au premier rang.La perspective adoptée ici vise à articuler la recherche de solutions aux déséquilibres économiques (les échanges de marchandises, les flux de capitaux) avec l’évolution du climat politique entre la Chine et les États-Unis. Aucun de ces deux dossiers n’a de solution simple, mais leur conjugaison rend l’équation encore plus complexe.Chine/États-Unis : partenaires, concurrents et rivaux.Le déficit extérieur américain s’est encore accru de 17,5 % en 2005 pour atteindre 725 milliards de dollars (M$), le déficit bilatéral avec la Chine dépassant 200 M$. Un raisonnement parfois entendu souligne qu’une partie importante de l’industrie américaine produisant à l’extérieur, la balance courante ne donne pas une bonne vision de la réalité de la puissance industrielle des États-Unis.Nous ne partageons pas cet optimisme : le fruit des investissements à l’étranger devrait se voir dans les lignes « revenus perçus du reste du monde » qui, s’ils étaient plus élevés, pourraient effectivement financer les achats de biens et services. Ce n’est pas le cas, et la dégradation alarmante du solde commercial a toutes chances de ré-enflammer en 2006 un débat demeuré sous le boisseau depuis la fin du printemps 2005. Faute de s’attaquer aux causes, en particulier à l’insuffisance dramatique de l’épargne aux États-Unis, l’Administration américaine a néanmoins eu le temps de faire avancer ses solutions : l’ajustement monétaire – c’est-à-dire la réévaluation du renminbi –, et un plus strict respect par la Chine des obligations contractées au plan commercial après son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le temps gagné a-t-il été ainsi bien employé ?.Du côté américain, la question est rythmée par l’obligation à laquelle est soumis le Trésor de présenter deux fois par an un Rapport au Congrès sur la manipulation.du change par les pays partenaires. Par deux fois en 2005, le Trésor a repris ses conclusions antérieures suivant lesquelles la Chine ne « manipule » pas, au sens technique du terme, son taux de change ; mais il a aussi souligné que la Chine est désormais techniquement prête pour quitter son régime de change fixe, et pressé en conséquence les autorités chinoises d’agir rapidement. « Il est temps pour la Chine d’agir » a commenté le secrétaire au Trésor, John Snow, en notant qu’il s’appuyait sur les travaux du Fonds monétaire international (FMI) pour arriver à cette conclusion, et s’empressant d’ajouter que les modalités du changement étaient laissées au choix des Chinois, « meilleurs juges de la situation économique de leur pays."

Commentaires