« FUTURE DIALOGUE EN RDCONGO : ETIENNE TSHISEKEDI RETOURNE AU PASSE »

« Le 26/02/2015 Depuis Bruxelles : Tshisekedi, a dévoilé son agenda de dialogue entre les congolais sous la médiation de Martin Kobler le chef dela monusco en Rdcongo. Sur le calendrier électoral, Etienne Tshisekedi propose l’organisation, premièrement, de l’élection présidentielle qui pourrait être couplée aux élections législatives dans le délai constitutionnel, soit, conformément à l’article 73 de la Constitution, au plus tard, le 19 septembre 2016. Les autres scrutins devront être organisés après les élections présidentielle et législatives.
Une nouvelle CENI
Sur la restructuration de la CENI, Tshisekedi veut que soit mise en place une CENI dont les membres sont constitués de manière paritaire, à savoir, 12 membres dont 6 désignés par le camp du système KABILA et 6 autres désignés par le camp du changement ; mais tous devront être choisis uniquement au sein de la Société civile. Cette CENI doit avoir une présidence collégiale (2 Présidents dont un représentant chaque camp). A défaut de cette formule, tous les membres doivent être désignés par consensus. Au sujet du fichier électoral, le Président national de l’UDPS milite pour un audit externe du fichier électoral pour garantir la transparence et la crédibilité du processus électoral.
En conséquence, un consensus doit être dégagé quant aux modalités de cet audit (choix du prestataire, date…).
Sur la révision du fichier électoral, il faut un fichier électoral inclusif et nettoyé en prenant en compte des nouveaux majeurs, des Congolais de l’étranger, des non-inscrits, des doublons en amont des prochaines échéances électorales.
La Monusco pour certifier les résultats
Au sujet de la traçabilité des résultats, Tshisekedi travaille pour la création d’un Organisme chargé de certifier le processus électoral.Il propose qu’il soit composé : de la Monusco et des représentants de la Société civile Congolaise (notamment, l’église catholique et des ONG actives en matière d’élections, telle que l’AETA…). Le certificateur devra certifier que tous les stades du processus électoral auront fourni toutes garanties nécessaires, pour la tenue d’élections ouvertes, libres justes et transparentes, conformément aux normes internationales. Dans un communiqué laconique daté du 13 septembre 2015 à Bruxelles, le Président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi a décidé de mettre fin à ses pourparlers, par personnes interposées, avec les émissaires du Chef de l’Etat en vue de la tenue du dialogue pour les élections apaisées. Tshisekedi ne donne aucune justification de sa décision. Il évoque seulement « le danger qu’il y a de mettre en péril les acquis de nos longues années de lutte pour le changement démocratique » ainsi que « l’importance des enjeux pour la Nation ».
Le sphinx de Limete appelle, par ailleurs, au rassemblement de l’opposition autour de lui pour poursuivre les objectifs visés par le dialogue initié par le Chef de l’Et at. Pour lui, ces objectifs sont : l’organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé, l’élaboration d’un calendrier consensuel Qui tienne compte des délais constitutionnels et le transfert pacifique du pouvoir dans le respect de l’expression de notre peuple.
Sans préjuger des causes profondes et réelles de cette nouvelle volte-face de Tshisekedi, l’on constate simplement que, une fois encore, il a entrepris de torpiller le processus qui devait mettre en place les conditions nécessaires pour des élections apaisées souhaitées de tous. Et ce n’est pas la première fois que Tshisekedi torpille ainsi le processus de paix et de consolidation de la démocratie.
On se souvient, par exemple, que c’est lui qui avait torpillé l’avenir de la RDC au sortir de la Conférence Nationale Souveraine. En effet, élu Premier Ministre lors de ces assises, Tshisekedi n’avait trouvé mieux que de raturer, en pleine cérémonie, son texte de prestation de serment ? Face à un tel affront, Mobutu se cabra et le dialogue de la CNS se bloqua pour engager le pays dans une série de négociations et de compromis, voire de compromission.
Plus près de nous, à l’issue du dialogue intercongolais à Sun City, Tshisekedi s’était encore cabré, pour des raisons inconnues jusqu’à ce jour, et avait refusé de s’impliquer dans le Gouvernement de transition, jusqu’à refuser de participer aux élections de 2006.
On comprend, alors, qu’en fait, Tshisekedi vit encore dans le passé et se comporte comme si la Nation lui doit tout et comme si tout ce qui se fait doit se faire autour de sa personne et en fonction de ses vues individuelles. Pour preuve, on n’a qu’à voir les objectifs qu’il assigne au rassemblement qu’il appelle de lui. Il s’agit, ni plus ni moins, de l’objet même du dialogue exigé par l’opposition et pour lequel le Chef de l’Etat a organisé des consultations avec la classe politique et la société civile .»

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