« HISTOIRE DE LA GUERRE ENTRE LES HEMA ET LES LENDU DE L'ITURI EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO »
" Les affrontements en cours entre les peuples Hema et Lendu qui ont dépassé par leur ampleur les conflits antérieurs entre ces deux peuples, constituent une dangereuse dérive qui menace l’équilibre social dans cette région. Certes, des querelles inhérentes à la coexistence de deux ou plusieurs groupes existent. Dans le passé, les rivalités ethniques entretenues par les acteurs politiques et certains intellectuels avaient même déjà provoqué quelques remous sociaux voire des confrontations armées notamment dans les territoires d’Irumu et de Djugu. Toutefois, les populations Hema et Lendu qui se savent condamner à vivre ensemble sur leurs communes terre ancestrales, avaient su trouver chaque fois le chemin de la Paix et de la réconciliation. HISTORIQUE DE DEUX PEUPLES EN PRESENCE
Les walendu sont d’origine soudanaise. Arrivés en ituri vers le 16 siècle, leur origine géographique se trouve dans les régions du Haut-Plateau du soudan oriental. Actuelement en ituri, ils occupent au total quatre collectivités dont trois dans le territoire de Djugu. IL s’agit des collectivités-secteurs des walendu Pitsi et Tatsi et, dans le territoire d’Irumu, de la collectivité des walendu-bindi, ils sont des agriculteurs. Les Bahema, quant à eux, sont arrivés en Ituri au 17eme siècle venant de l’Ouganda, mais leur origine géographique se trouve dans le sud –est Ethiopien, prés de la vallée Bahr- EL –Gazal. Eleveurs, agriculteurs, pecheurs et commercants. Ils s’agit, dans le territoire de Djugu, des collectivités des Bahema Nord (la plus peuplée du territoire de Djugu), des Bahema Badjere, des Bahema Banyangi et de Mambisa. Dans le territoire d’irumu : les collectivités des Bahema Boga, des Bahema / sud) Bahema Mitego et Bahema d’Irumu.Dans le territoire de Mahagi : les collectivités des Djukos, de Mokambo et de Wagongo.
Existe-il un groupe ethnique majoritaire en Ituri ? A l’absence d’un recensement systématique des ressortissants de chaque communauté, on ne peut que se fier aux estimatons. Excepté les pygmées et les Nyari, les autres groupes ethniques de l’Ituri ont un meme poids démographique ou presque. Le rapport numérique entre les Hema, les Lendu et les Alur par exemple paraient si marginal qu’il serait hasardeux de parler d’une quelconque tribu majoritaire. Ce qui est sur c’est que dans le territoire de Dgugu, la collectivité des Bahema Nord est la plus peuplée, alors qu’au territoire d’Irumu, c’est la collectivité- secteur des walendu-Bindi.S’agissant des relations entre les deux tribus, différents témoignages s’accordent pour affirmer que depuis l’époque coloniale, on a jamais déploré un quelconque conflit de terre entre les peuples Hema et ce, en dépit de l’enchevetrement de leurs villages particulièrement dans le territoire de Djugu.Le seul cas de conflit entre les deux communautés enregistré à l’époque coloniale eut lieu en 1911 dans le territoire d’Irumu après l’assasinant du chef Hema Bomera par un sujet de l’ethnie Lendu. De meme, jusqu’à un passé encore récent durant la période coloniale, les deux ethnies étaient administrées dans le territoire de Djugu par un meme chef coutumier Hema qui veillait au bien etre et intérets de tous ces sujets. Par ailleurs, dans le territoire de Djugu, les deux peuples parlent la meme langue : la langue Lendu que les Bahema ont adoptée pour le besoin de la communication. Au plan politique, les représentants élus de deux tribus siègent ensemble dans les instances dirigeantes de leurs collectivités-secteurs. Notons aussi que pour garantir une cohabitation pacifique, les deux tribus ont conclu plusieurs pactes de sang c’est-à-dire des pactes de non-agression. Pour compléter ce tableau, citons un exemple récent. En vue de mieux gérer les ambitions politiques internes, les intllectuels et leaders politiques de ces deux tribus ont créé, à Bunia, en 1997 le club de Djugu au sein de l’association dénommée UNADI. A l’actif de ce club, on peut noter la désignation par consensus des autorités politico-administratives du territoire de Djugu après l’avènement de l’AFDL. A cette occasion, l’équilibre tribal dans la répartition du pouvoir entre les deux groupes avait été savamment dosé à la grande satisfaction de deux communautés : l’Administrateur du territoire était issu de l’ethnie Lendu, son adjoint de l’ethnie Hema. LE PROBLEME DES CONCESSIONS
Le dernier point important à épingler dans ce dossier concerne la problèmatique des grandes concessions destinées à l’èlevage. Comme on l’aura noté dans les pages précédentes, le conflit entre les deux peuples est né à la suite d’un différend entre quelques fermiers hema et agriculteur lendu. A ce sujet, il convient de noter ce qui suit :
Il y a deux types de concessions : Les concessions abandonnées et les nouvelles concessions. Les premeières sont celles couvertes par un titre de propriété (certificat d’erengistrement) et qui sont retournées dans le domaine privé de l’état par suite de leur abandon par les concessionnaires."
Les walendu sont d’origine soudanaise. Arrivés en ituri vers le 16 siècle, leur origine géographique se trouve dans les régions du Haut-Plateau du soudan oriental. Actuelement en ituri, ils occupent au total quatre collectivités dont trois dans le territoire de Djugu. IL s’agit des collectivités-secteurs des walendu Pitsi et Tatsi et, dans le territoire d’Irumu, de la collectivité des walendu-bindi, ils sont des agriculteurs. Les Bahema, quant à eux, sont arrivés en Ituri au 17eme siècle venant de l’Ouganda, mais leur origine géographique se trouve dans le sud –est Ethiopien, prés de la vallée Bahr- EL –Gazal. Eleveurs, agriculteurs, pecheurs et commercants. Ils s’agit, dans le territoire de Djugu, des collectivités des Bahema Nord (la plus peuplée du territoire de Djugu), des Bahema Badjere, des Bahema Banyangi et de Mambisa. Dans le territoire d’irumu : les collectivités des Bahema Boga, des Bahema / sud) Bahema Mitego et Bahema d’Irumu.Dans le territoire de Mahagi : les collectivités des Djukos, de Mokambo et de Wagongo.
Existe-il un groupe ethnique majoritaire en Ituri ? A l’absence d’un recensement systématique des ressortissants de chaque communauté, on ne peut que se fier aux estimatons. Excepté les pygmées et les Nyari, les autres groupes ethniques de l’Ituri ont un meme poids démographique ou presque. Le rapport numérique entre les Hema, les Lendu et les Alur par exemple paraient si marginal qu’il serait hasardeux de parler d’une quelconque tribu majoritaire. Ce qui est sur c’est que dans le territoire de Dgugu, la collectivité des Bahema Nord est la plus peuplée, alors qu’au territoire d’Irumu, c’est la collectivité- secteur des walendu-Bindi.S’agissant des relations entre les deux tribus, différents témoignages s’accordent pour affirmer que depuis l’époque coloniale, on a jamais déploré un quelconque conflit de terre entre les peuples Hema et ce, en dépit de l’enchevetrement de leurs villages particulièrement dans le territoire de Djugu.Le seul cas de conflit entre les deux communautés enregistré à l’époque coloniale eut lieu en 1911 dans le territoire d’Irumu après l’assasinant du chef Hema Bomera par un sujet de l’ethnie Lendu. De meme, jusqu’à un passé encore récent durant la période coloniale, les deux ethnies étaient administrées dans le territoire de Djugu par un meme chef coutumier Hema qui veillait au bien etre et intérets de tous ces sujets. Par ailleurs, dans le territoire de Djugu, les deux peuples parlent la meme langue : la langue Lendu que les Bahema ont adoptée pour le besoin de la communication. Au plan politique, les représentants élus de deux tribus siègent ensemble dans les instances dirigeantes de leurs collectivités-secteurs. Notons aussi que pour garantir une cohabitation pacifique, les deux tribus ont conclu plusieurs pactes de sang c’est-à-dire des pactes de non-agression. Pour compléter ce tableau, citons un exemple récent. En vue de mieux gérer les ambitions politiques internes, les intllectuels et leaders politiques de ces deux tribus ont créé, à Bunia, en 1997 le club de Djugu au sein de l’association dénommée UNADI. A l’actif de ce club, on peut noter la désignation par consensus des autorités politico-administratives du territoire de Djugu après l’avènement de l’AFDL. A cette occasion, l’équilibre tribal dans la répartition du pouvoir entre les deux groupes avait été savamment dosé à la grande satisfaction de deux communautés : l’Administrateur du territoire était issu de l’ethnie Lendu, son adjoint de l’ethnie Hema. LE PROBLEME DES CONCESSIONS
Le dernier point important à épingler dans ce dossier concerne la problèmatique des grandes concessions destinées à l’èlevage. Comme on l’aura noté dans les pages précédentes, le conflit entre les deux peuples est né à la suite d’un différend entre quelques fermiers hema et agriculteur lendu. A ce sujet, il convient de noter ce qui suit :
Il y a deux types de concessions : Les concessions abandonnées et les nouvelles concessions. Les premeières sont celles couvertes par un titre de propriété (certificat d’erengistrement) et qui sont retournées dans le domaine privé de l’état par suite de leur abandon par les concessionnaires."
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