« La rdcongo un pay d'afrique centrale avec une population éstimé à plus 70.000000 mais sous développé »

" La polémique fait rage en RDC pour cerner les vrais contours du paradoxe « RDC, pays riche mais à population pauvre ». Tandis que les uns se laissent aller à des analyses biaisées, épidermiques et politiciennes pour charger le régime congolais des inconvénients du paradoxe; les autres, ratissant large et prenant en compte les éléments de la géopolitique internationale, permettent de découvrir des vérités plus profondes et complètes sur l’étrangeté crève-cœur.Certes, les responsabilités sont partagées entre l’ensemble formé par le peuple congolais ainsi que son gouvernement et les prédateurs impérialistes et mercantilistes, mais les révélations de Tonny Busselen, le spécialiste belge des pays du graben africain apportent une foule d’éléments à l’explication dudit paradoxe. De quoi aider les passionnés d’orthodoxie à meubler leur savoir.Ces révélations qui aideront aussi les patriotes et nationalistes congolais à découvrir les vrais ennemis de la RDC ainsi que les défis exogènes auxquels la RDC fait face du fait de son poids géostratégique élevé.La question a été posée parOlivier Atemsing Ndenkop au spécialiste belge en rapport avec les événements du 19 au 21 janvier 2015 connus par la RDC au sujet d’un alinéa contesté du huitième article du projet de loi électoral. Entre autres sujets abordés au cours de l’entretien, a figuré celui portant sur « le grand écart entre les richesses minières du Congo et la pauvreté des Congolais ». Découvrons ce qu’en a dit Tonny Busselen, mais l’entretien en entier est disponible au lien :maîtrise de la géopolitique internationale, de l’impérialisme, du néocolonialisme et de la géostratégie permettent aussi d’élucider le paradoxe « RDC, pays riche mais à population pauvre ». La réponse de T. Busselen à la question d’Olivier Atemsin permet aussi de trouver des éléments de réponses à bien d’autres questions notamment ceux qui expliquent la fragilité de l’Etat congolais, la signature des contrats léonins, le traitement négatif dans les médias du régime congolais, etc.Qu’est-ce qui explique le grand écart entre les richesses minières du Congo et la pauvreté des Congolais ?Les multinationales et les grandes sociétés se comportent en RDC comme cela leur convient. Ils achètent des concessions et les emploient pour spéculer sans les exploiter. Ou quand ils l’exploitent, ils le font sans aucun respect pour la population. Que ce soit Fist Quantum, Banro ou Freeport-McMoran ou que ce soit Damseaux ou Forrest, ils ont tous intérêt avec la continuation de la fragilité de l’Etat congolais. Ils paient les taxes qu’ils veulent, car l’Etat n’est pas capable de savoir même leur production exacte. Quand l’Etat ose les affronter comme cela a été le cas avec la société canadienne First Quantum, ils lancent une guerre totale dans les médias et devant la justice internationale contre Kinshasa. Ils ont les moyens pour cela et leur argumentation est facile : « les dirigeants corrompus congolais refusent la bonne gestion ». Ces sociétés ont des relations avec leurs gouvernements puissants dans leurs pays respectifs et ces gouvernements défendent l’intérêt de ces sociétés. Le gouvernement canadien, par exemple, a retardé d’une demi-année l’annulation de la dette en 2010 à cause du conflit de Kinshasa avec la société canadienne First Quantum.Hillary Clinton a mis la mine de Tenke Fungurume, exploitée par la société Freeport MC Moran à la première place sur une liste des items économiques dans le monde que le gouvernement étasunien estime crucial pour sa « sécurité nationale ».Didier Reynders est, à la demande des familles Lippens, Forrest, Vastapan et Damseaux, allé demander au président Kabila de faire retirer la loi agricole qui prévoit que plus que 50% des actions de sociétés agricoles doivent être dans des mains de nationaux congolais.Et en face de ce beau monde - qui se présente en plus comme l’incarnation de la civilisation et des règles de démocratie, bonne gouvernance et droits humains - se trouve un État et un gouvernement très fragiles avec un héritage historique extrêmement lourd. Après 75 années de colonisation, 36 années de dictature néocoloniale avec toute la destruction économique et morale que cela implique, les Congolais ont dû subir une guerre d’agression et une situation de balkanisation qui a duré 5 ans. Cela a été suivi par une période de mise sous tutelle et de chaos de 4 ans. Et depuis 2006, il y a toujours la menace de guerre et le chantage qui restent forts.Le résultat c’est que le gouvernement congolais avait en 2013 un budget qui était 7 fois plus petit que le budget de l’Angola voisin qui connaît une période de 20 ans sans guerre. Or l’Angola a une population qui est le tiers de celle de la RDC et une surface qui est la moitié de la RDC. En plus, l’Angola a construit une unité militaire, politique et morale dans le combat contre le colonisateur et ensuite contre l’Afrique du Sud de l’Apartheid et la rébellion de l’UNITA financée par la CIA."

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