« Lambert Mende : la coopération avec la Monusco contre les FDLR va bientôt reprendre après le départ de Martin Kobler peut être »

"Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, a annoncé jeudi 10 septembre la reprise de coopération dans les jours à venir avec la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), dans l'opération contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mouvement rebelle rwandais.
"Nous sommes déjà en pourparler avec les responsables de la Monusco depuis un certains moment pour une reprise de coopération sur terrain", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
Il a déclaré que la volonté des autorités de la RDC de cesser momentanément de coopérer avec la Monusco n'a jamais dans l'idée de faire du mal qui que ça soit.
"La seul motivation qui nous a poussée de stopper notre collaboration était celle de protéger l'image de nos forces militaires, dont n'importe quelle dénonciation sans fondement sont inacceptable", a jouté le ministre Mende.
Les éléments des FDLR ont multiplié les attaques guérilla contre les forces de l'ordre et la population civile au cours de la semaine dernière, dans la province du Nord-Kivu.
La Monusco sollicite une reprise rapide de collaboration entre les forces de la Monusco et des Forces armées de la RDC (FARDC) pour une éradication totale des rebelles des FDLR.
"Nous demandons la reprise de collaboration très rapide entre nos deux institutions dans le cadre d'un dialogue stratégique, car ensemble nous sommes plus fort", avait déclaré Charle Bambara, directeur de l'information public de l'ONU en RDC. Les relations entre le gouvernement et la mission onusienne en RDC traversent une zone de fortes turbulences. La révélation est de Martin Köbler, lors du point de presse hebdomadaire de la Monusco.Les relations entre le gouvernement et la mission onusienne en RDC traversent une zone de fortes turbulences. La révélation est de Martin Köbler, lors du point de presse hebdomadaire de la Monusco. Le chef de la Monusco avoue: « Les relations entre la Monusco et le gouvernement, mais aussi le président de la République, c’est un moment difficile, c’est tendu ». L’histoire renseigne que les relations entre l’ONU et le gouvernement sont marquées par des hauts et des bas.
Comme dans un cycle, les moments de tensions alternent aux périodes d’accalmie. Le plus souvent, les deux parties jouent à l’hypocrisie au point qu’il se pose une réelle question de confiance entre elles. De temps en temps, elles se tiennent par la gorge, montrant qu’elles se détestent, parfois, elles sentent qu’elles doivent marcher ensemble et se soutenir mutuellement.
Les illustrations ne manquent pas. Du côté des sources diplomatiques, l’Agence France presse rapporte que « la rupture est totale » entre les Casques bleus et l’Armée congolaise. La pomme de discorde entre les deux partenaires porte sur la désignation par les autorités congolaises de deux généraux, listés, par la Monusco comme infréquentables pour des activités jugées criminelles sur les populations civiles. Et pourtant, les deux officiers généraux ont reçu mission du commandant suprême de mener la traque des rebelles rwandais de FDLR. L’offensive est menée en solitaire par les FARDC, sans le concours des Casques bleus, qui ont posé des conditionnalités « inacceptables pour un gouvernement souverain ». En réaction, le président de la République a décidé « de renoncer à tout appui de la Monusco dans les opérations de traque des FDLR ».
Les Casques bleus sont absents de l’offensive contre les rebelles hutus rwandais de FDLR annoncée fin janvier par l’armée congolaise et qui est entrée dans une phase véritablement opérationnelle fin février dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu. Déjà plus de 150 FDLR sont « neutralisés » par les FARDC depuis le début de l’opération.
Toutefois, Martin Köbler continue d’affirmer que la coopération entre les FARDC et la Monusco se poursuit toujours. De son côté, Lambert Mende déclare la même chose, insistant sur le fait que la renonciation ne concerne que les opérations contre les FDLR. D’ailleurs, contre « les ADF c’est une vraie coopération, cela n’a pas changé jusqu’à maintenant », affirme M. Köbler. Il illustre son propos: « Nos troupes vivent ensemble, mangent ensemble, combattent ensemble dans la brousse avec les FARDC (Forces armées de la RDC, NDLR), nous participons à la brigade d’intervention ». « Faux » rétorque un officier général sous le couvert de l’anonymat, se confiant à l’AFP: « Sur le front des ADF nous menons nos opérations avec nos seuls moyens ». Dans les milieux diplomatiques de Kinshasa, l’on affirme que l’ordre de rupture serait venu des autorités congolaises qui ont donné des consignes claires mises en application par les hommes sur le terrain.
Partira, partira pas
Le Conseil de sécurité se posera certainement cette question avant de décider sur le bienfondé du départ ou non de la Monusco. Les raisons qui avaient conduit l’instance Onusienne à créer la Monuc existent-elles toujours? Est- ce que les forces négatives ont perdu leur capacité de nuisance ?."

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