« Le groupe des partits politique du G7 peuvent contrer leurs camarades dela majorité présidentiel au parlement actuel dela République Démocratique du Congo ? »

" Depuis le lundi 14 septembre 2014, un groupe de 7 leaders des partis politiques de notre famille politique, la Majorité Présidentielle, a adressé au Président de la République, notre Autorité Morale, une véritable lettre de défiance et de reniement. Ces collègues qui ont choisi la dissidence avaient librement accepté il y a presque 10 ans maintenant, de cheminer ensemble avec tous les autres membres de la MP sur la voie de la démocratisation intégrale de notre pays tracée par le Président Joseph Kabila.Cette démocratisation passe notamment par la libération de la République Démocratique du Congo des chaînes d’oppression essentiellement économiques qui entravent son indépendance réelle et menacent l’unité nationale et l’intégrité du territoire. En effet, ces trente dernières années ont révélé aux Africains en général et aux Congolais en particulier à quel degré certaines puissances capitalistes convoitent leur pays et jusqu’où elles peuvent aller pour assouvir leurs besoins en matières premières précieuses dont le sol et le sous-sol dont nos pays sont pourvus.La République Démocratique du Congo est passée très près de la balkanisation qui a frappé d’autres pays comme l’ancien Soudan, et rien n’indique à ce jour que cette menace a été définitivement éradiquée. Les guerres d’agression et les rébellions montées de toutes pièces par des milieux mercantilistes et nostalgiques dans ces puissances capitalistes occidentales sont des guerres de prédation et n’ont pour objectif que le pillage de nos ressources naturelles. Tout en y opposant la plus farouche résistance et en œuvrant à la pacification du territoire national, Joseph Kabila s’est engagé à restituer aux Congolaises et aux Congolais leur dignité.C’est l’objectif du processus de démocratisation engagé depuis les élections de 2006, et qui doit se poursuivre jusqu’à la restitution de l’initiative politique au peuple congolais afin que plus jamais rien ne se décide sur lui sans lui dans notre pays. C’est cette vision globalement présentée que se sont engagés à suivre l’ensemble des partis politiques qui composent la majorité présidentielle. Dix ans de commun cheminement ont fini par révéler de sérieuses divergences d’idéaux entre la grande majorité des partis de notre famille politique et les dissidents qui défrayent la chronique en ce moment.La fronde tonitruante dont le Président est l’objet en est une indication. Certes, il eût été préférable que de telles divergences apparaissent dès le départ, à la constitution de la plate-forme afin de faire l’économie des pesanteurs dans l’action politique, dues aux dichotomies sur la perception des objectifs poursuivis et à atteindre. Mais l’idéal de l’unité nationale, de l’union des forces pour faire face à l’adversité commandait de ne pas faire la fine bouche.C’est ainsi que même au courant des responsabilités politiques historiques des uns et des autres parmi les acteurs politiques de notre pays, l’initiateur de l’Alliance de la Majorité Présidentielle, devenue par la suite la Majorité Présidentielle, a préféré rassembler plutôt qu’exclure. Et cela, bien entendu, sans modifier d’un iota l’idéal poursuivi.Aujourd’hui que nos anciens collègues ont choisi d’eux-mêmes de se désolidariser de l’idéal profondément nationaliste qui guide l’action de notre Autorité Morale à la tête du pays, il devient loisible de stigmatiser les divergences, de souligner ce qui nous oppose à ces acteurs politiques formés à l’école de la subordination des Intérêts Nationaux aux intérêts étrangers.A cet égard, en deux mots comme en mille, c’est dans l’entendement à donner à ce que ces compatriotes appellent pompeusement aspirations légitimes du peuple congolais, que git le problème. A l’évidence, la majorité présidentielle rangée derrière Joseph Kabila n’a pas le même entendement que nos anciens collègues de cette expression fourre-tout. Le peuple congolais aspire légitimement à son indépendance totale et à celle de son pays, autant qu’à son plein épanouissement qui passe aussi, mais pas seulement, par la démocratisation de la vie publique.La réalisation des aspirations du peuple congolais ne saurait se limiter à une démocratisation formelle, sans réel contenu. Car, comment parler de démocratisation si le territoire sur lequel se vit cette démocratisation est miné par les guerres qui entravent toute réelle liberté des hommes ?Quelle serait la valeur de la démocratie sans l’indépendance économique de la République Démocratique du Congo, c’est-à-dire sans la liberté acquise pour les filles et les fils de ce pays de jouir et de s’épanouir grâce aux richesses naturelles du pays que leur ont légué leurs ancêtres ? C’est dire que les aspirations politiques du peuple congolais ne sont pas séparables de leurs aspirations économiques. Il ne faut donc pas nous ramener aux années ’60, lorsque les acteurs politiques avaient sacrifié l’indépendance économique du Congo au colifichet d’une indépendance politique fallacieuse."

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