« 23 octobre 2015 : Concert pour la célébration de la Journée des Nations Unies. La Journée des Nations Unies, célébrée chaque année le 24 octobre, est dédiée aux efforts et aux réalisations de l’ONU à travers le monde. Le traditionnel concert de la Journée des Nations Unies est interprété dans l’enceinte emblématique de l’Assemblée générale. Il offre une occasion de souligner, de célébrer et de refléter le travail de l’Organisation et de ses agences à travers le langage universel de la musique. Le 70ème anniversaire des Nations Unies est l'occasion de faire une pause et de contempler l'histoire des Nations Unies, et de faire le bilan de ses succès durables. C'est aussi l'occasion de mettre en lumière les domaines dans lesquels l'ONU - et la communauté internationale tout entière - a besoin de redoubler d'efforts pour répondre aux défis actuels et futurs, sur trois thèmes principaux d'action : la paix et la sécurité, le développement, et les droits de l'homme »

" Comment est-ce que les Nations Unies rassemblent les citoyens du monde entier pour célébrer cet anniversaire ? «Si l’ONU n’existait pas, il nous faudrait l’inventer»
70e anniversaire des Nations UniesA la tête de l’administration onusienne, le Danois Michael Moller déplore les blocages politiques tout en soulignant les succès de la diplomatie multilatérale dans les domaines de la vie quotidienne. N’est-ce pas difficile de fêter les 70 ans de l’ONU à un moment où ses échecs sont plus visibles que ses succès? Vous faites sans doute allusion à la situation en Syrie. Le monde pense que l’ONU ne fait rien, mais c’est faux. Depuis le début du conflit, il y a une multitude d’agences qui sont à pied d’œuvre pour aider les Syriens. Le Programme alimentaire mondial distribue de la nourriture, le HCR s’occupe des réfugiés. Nous avons déployé toute la panoplie des aides disponibles et de manière assez efficace. Une série d’événements et d’activités seront organisés au fil des mois afin de célébrer cette année particulière autour du thème «Une ONU forte pour un monde meilleur». Voici une vue d’ensemble des principaux événements qui se tiendront au siège de l’ONU et ailleurs.Voilà certains des principaux événements à travers le monde. Le Système des Nations Unies - notamment les centres d’information des Nations Unies (CINU) qui représentent la communication des Nations Unies sur le terrain – en partenariat avec les représentants des gouvernements, du monde universitaire et des ONG, ont galvanisé le public grâce à des événements et activités – rassemblements, concerts, compétitions sportives, expositions d’art, projections de films etc. Oui mais le processus politique est toujours bloqué… Avez-vous quelques exemples de réussites à porter au crédit de l’ONU? ONUà Genève, c’est lui. Michael Moller, 63 ans, dirige une grosse maison qui chapeaute plusieurs agences et fait travailler plusieurs milliers de fonctionnaires. L’homme se singularise par une liberté de parole et un engagement en faveur d’une réforme profonde de l’institution politique et administrative qu’il dirige à Genève. A son initiative, l’ONU ouvrira ses portes au public ce samedi 24 octobre. Son ambition: que les Genevois se réapproprient les lieux. Mais pas seulement. Pour Michael Moller, la gestion des affaires du monde est l’affaire de tous. Je suis le premier à le regretter. Mais je ne peux pas laisser dire que l’ONU ne fait rien. Elle est à l’origine de la relance du processus politique, seule issue possible pour sortir le pays du chaos. «Nous avons montré que le système avait la capacité de tenir ses promesses. En quinze ans, la pauvreté a diminué de moitié dans le monde.» Ils sont nombreux. Avec les objectifs du millénaire, nous avons montré que le système avait la capacité de tenir ses promesses. En quinze ans, la pauvreté a diminué de moitié dans le monde. C’est du jamais-vu. Aujourd’hui, moins de 10% de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté extrême. La mortalité infantile a également été divisée par deux. Des millions d’enfants sont vaccinés chaque jour dans le monde. Nous vivons beaucoup plus longtemps et beaucoup mieux. Nous sommes mieux éduqués. Ici plus qu’ailleurs nous sommes bien placés pour le voir. Nous sommes au cœur du centre opérationnel de la gouvernance mondiale. Il n’y a rien dans notre vie quotidienne qui ne résulte pas d’une décision de l’une ou de plusieurs des organisations basées à Genève. Aujourd’hui, nous voyons clairement ce que nous avons à perdre si nous n’arrivons pas à tomber d’accord. Les nouveaux objectifs du développement durable adoptés à New York en septembre fournissent un cadre. C’est très important. Et avec un peu de chance, nous aurons une feuille de route sur la gestion du climat en décembre. Je crois qu’il y a une prise de conscience collective. S’entendre sur l’avenir de la planète reste néanmoins compliqué… Ressentez-vous la pression des opinions publiques? Le moment n’est-il pas venu de réformer l’ONU? Il faut tout remanier, mais pour cela, il faut une vraie volonté. Ce ne sont pas seulement les structures ou les organes de décision qui posent problème, c’est aussi et surtout le contexte politique. Pour masquer son inaction, le Conseil de sécurité appelle à instaurer la paix là où parlent les armes. Mais ce n’est qu’une posture, car il ne se donne pas les moyens d’agir. Les crises en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye et en Afghanistan s’enchaînent et se renforcent. La question de la réforme du Conseil de sécurité est mise sur la table. Mais, à mon sens, nous ne prenons pas le problème par le bon bout. La manière dont les pays membres essaient de restructurer le cœur du système depuis bientôt vingt-cinq ans est vouée à l’échec. Elargir le Conseil de sécurité de cinq ou six pays ne résoudra rien. Au contraire, il sera encore moins efficace. Si nous voulons changer les choses, nous devons créer une autre structure mieux adaptée aux réalités géopolitiques et démographiques."

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