« Lendu : et d'autres groupe éthnique des Peuples soudanique centrale, àl'époque del'ancienne rauyome de Nubie »

" L'histoire de la civilisation nubienne passe par l'étude des déplacements volontaires ou obligatoires des ethnies, des sites occupés et des systèmes d'intégration qui ont permis à ces hommes de ne jamais disparaître, bien au contraire, mais de s'identifier en tant que minorité majoritaire dans chaque société. L’adaptation au nouvel environnement géographique, économique, social, s’est effectuée sous des formes différentes selon les pays et selon les groupes ; Après des années plus tard, le constat global conclut à l’échec de ce déplacement forcé. Les raisons en sont multiples, qui s’articulent autour d’un projet économique peu réaliste. Mais la raison majeure tient au fait que la société nubienne (en admettant cette expression globalisante qui recouvre plusieurs réalités socioculturelles contrastées) n’était déjà plus une société sédentaire, et cela depuis longtemps . La population de Nubie migrent mais en communauté. Il s'intègre en recréant à chaque fois une unité sociale avec sa propre culture ! Même si on doit parler aujourd'hui de plusieurs peuple Nubien, l'identité de l'originelle est intemporelle . Ainsi vers - 12 500, on pratique la récolte et la préparation de graines de graminées sauvages. un morceau de céramique datant du mésolithique ( - 10 000) a été retrouvé près de Kerma. Figures nubiennes de l’ethnie, de la minorité, de la nation (Égypte, Soudan) 1. Peut-on parler d’ethnie, de minorité et de nation dans le cas des Nubiens, population frontalière entre l’Égypte et le Soudan ? Ces trois termes représentent-ils chacun un point de vue relatif sur une réalité globale, selon le niveau d’observation choisi ? Ou bien s’agit-il de trois réalités sociologiques sans lien d’interdépendance ? Dans le cas nubien, il apparaît que ces trois termes ne concordent que très rarement dans une même dimension spatio-temporelle, et recouvrent des réalités très disparates. Si l’État joue effectivement un rôle important en tant que créateur d’une identité assignée, les Nubiens en font un usage limité, opportuniste et paradoxal. 2 Après une brève présentation de quelques éléments caractéristiques de la population et de la société nubienne, nous verrons comment l’État, en établissant une frontière politique et administrative, institue dans le même mouvement une séparation entre les communautés nubiennes qui changent ainsi de statut social relativement au contexte national. Puis nous examinerons le rôle de l’État en tant qu’aménageur économique, dont les actions peuvent nier l’existence d’une minorité ou, à l’inverse, ériger symboliquement une minorité en un peuple. Ce qui nous permettra finalement d’aborder quelques aspects du statut minoritaire dans les deux pays, et en particulier la question de la tradition réduite au folklore. 3 Tels qu’ils apparaissent dans les stéréotypes nationaux, les Nubiens soudanais sont « chauffeurs de taxi ou Premiers ministres ». En Égypte, ils ont longtemps détenu le quasi-monopole des fonctions de gardiens d’immeuble et de serviteurs dans les grands hôtels, les consulats et les ambassades, évoluant dans le milieu cosmopolite jusqu’à la révolution de 1952. Le contrepoint de cette personnalité urbaine revendiquée par les Nubiens . 2 Ces quatre groupes se dénomment (du sud au nord) : Danagla et Mahas au Soudan, Fadidja et Kenzi, aussi le groupe éthnique des nilotiques dont , Dinkas, Nuers, Shilluks, et d'autres tribus dela population parlant une langue nilo-sahariennes , dont les Ngbandi, Ngbaka, Mamvu, Lendu, Logo, Moru-Mangbetu , Lugbara, Avukaya , Bari ,etc... , s'installèrent dans le Rauyome de Nubie aux alentours du X e siècle, aussi dans la région du Haut Nil, Charie-Nil, assimilant des populations antérieures omotiques, de langues afro-asiatiques . Pendant la période du XVe siècle au XIXe siècle, les migrations tribales, en grande partie venant de la région de Bahr el Ghazal, 4 Du point de vue ethnologique, les Nubiens constituent une population en situation minoritaire dans les deux pays. Les quatre ethnies (groupes ethnolinguistiques 2 avec des particularités culturelles, dont une très forte endogamie) sont installées depuis le xe siècle environ le long de la vallée du Nil, de part et d’autre de la zone frontalière actuelle entre l’Égypte et le Soudan. La Nubie était un ancien Rauyome d’origine des pharaons noirs. A priori, rien ne prédestinait ce territoire désertique méconnu situé au nord du Soudan à jouer un rôle important l’histoire des grandes découvertes archéologiques, mais c’était sans compter sur la passion et l’obstination d’un homme : Charles BONNET. Ce personnage atypique autant qu’attachant, qui est passé de la carrière de viticulteur en Suisse à celle d’archéologue, s’est très tôt passionné pour le Soudan, fasciné par le potentiel archéologique de ce territoire étrangement délaissé par les chercheurs du monde entier. « Les Origines » Cette région correspond à la vallée du Nil de la 1ère à la 6ème cataracte."

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