« Rdcongo : La démocratie est définie communément comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Pour que le peuple exerce son pouvoir, à travers l’histoire, divers mécanismes ont été mis au point, en termes de différentes variantes ou typologies de la démocratie. Aujourd’hui, on se résigne devant la démocratie représentative, semi-directe ou indirecte grâce à laquelle le suffrage universel, direct ou indirect, se réalise pour l’obtention des représentants ou délégués du peuple au pouvoir. Divers autres mécanismes comme le plébiscite, l’organisation du référendum, les pétitions, etc. sont autant d’expressions populaires et utilisés en démocratie pour faire triompher la volonté populaire. Aujourd’hui, l’idéal démocratique se définit via les trois conditions à savoir : 1.L’élection des dirigeants au suffrage universel (remarquez qu’il en existe de deux types, directe et indirect, et qu’ici ni l’un ni l’autre n’est imposé ou que le choix de l’un et l’autre ne heurte pas l’esprit démocratique) »

" La démocratie est aussi définie comme la dictature de la majorité. Passe dans un scrutin présidentiel, celui qui a obtenu la majorité simple ou absolue selon les Constitutions. Dans toutes les sociétés démocratiques, la volonté du plus grand nombre l’emporte toujours sur celle de la minorité. Ainsi sied-t-il toujours de se constituer une majorité pour imposer sa volonté. Même si dans une assemblée démocratique, l’obstructionnisme est la stratégie d’une minorité pour contrecarrer la majorité, l’opposition congolaise minorisée a mis au point des stratégies pour terrasser la majorité : les intox, les impostures,les sophismes, les diabolisations tout azimut du pouvoir actuel congolais qui dispose d’une majorité parlementaire confortable. Il faut avouer que l’opposition a bien réussi,car elle est parvenue à créer de sérieux problèmes au pouvoir qui peine à recourir aux principes démocratiques pour faire passer certaines choses. Mais l’opposition pouvait-elle en arriver là sans le coaching occidental ? Que la décision ou la loi soit bonne ou mauvaise,si la majorité l’adopte ou la fait prévaloir, elle peut passer. Ce qu’on demande à la majorité,c’est de s’assurer que la loi ou la décision qu’elle veut faire passer est salutaire pour toute la nation. La minorité doit accepter ce principe démocratique et trouver d’autres voies pour faire passer sa volonté,si elle est convaincue que c’est elle qui a raison,en vertu de l’orthodoxie ou de la science. L’opposition minoritaire de la RDC a recouru à la rescousse occidentale pour déséquilibrer le pouvoir et le faire vomir par le peuple,en le diabolisant sur toute la ligne. Comme l’opposition veut supplanter le régime actuel,elle fait voir au peuple que tout ce que fait le pouvoir actuel est contre son social, sa paix ou les progrès de la RDC. La démocratie,la loi de la majorité. Le référendum : La démocratie en RDC doit se définir selon la visée des opposants. Du reste, ce sont les humains qui peuplent les sociétés pour y déterminer les faits sociétaux et sociaux dont l’un est le droit. Les normes établies par le droit connaissent essentiellement une évolution spatio-temporelle selon la volonté des humains. Si donc une bonne fraction des Congolais veulent une chose et que les autres Congolais la rejettent, l’astuce pour les départager n’est que le référendum. Personne n’a, démocratiquement et constitutionnellement,le droit de l’empêcher ou de diaboliser ceux qui peuvent vouloir l’initier. Il est en même temps démocratique et constitutionnel. La Constitution n’a fait que reprendre,dans des questions particulières,ce principe démocratique. Si le référendum est à la fois constitutionnel et démocratique,pourquoi l’opposition s’inscrit-elle en faux contre lui ? C’est parce qu’elle sait que le référendum peut faire sauter le verrou de la limitation du nombre des mandats présidentiels mis en place par l’article 220 de la Constitution et qu’elle se voit perdante aux présidentielles face à Joseph Kabila. Si l’opposition était sûre de battre Joseph Kabila même s’il se représentait,elle ne remuerait pas à ce point le ciel pour qu’on s’en tienne au strict respect de l’article 220. Bien d’auteurs et d’analystes évoquent des raisons impérialistes aussi pour expliquer l’impatience des opposants congolais coachés par les Occidentaux à évincer Joseph Kabila de la présidence de la RDC. Les Occidentaux, à l’approche de ceux-là,veulent mettre à la tête de la RDC quelqu’un qu’ils peuvent contrôler à 100% et qui ne va pas se tourner vers la Chine,le pire ennemi des Occidentaux en matières commerciales et économiques par le temps qui court. L’opposition congolaise est consciente de la réalité qu’elle est minoritaire au Parlement où s’élaborent les lois qui régissent le pays.Elle croit avoir une majorité populaire,une croyance que personne ne peut prouver en dehors de l’organisation d’un vote ou d’un référendum. Il suffit ainsi donc que l’opposition comprenne qu’une telle ou telle autre démarche. Le dialogue et le consensus : Le dialogue a l’avantage de réunir les politiques afin de lever des consensus sur des matières où ils ne s’accordent pas à distance. Il peut arriver, ainsi qu’on peut le voir dans l’histoire de la RDC, que les textes du pays soient révisés ou qu’on les remplace carrément par d’autres selon l’entente. Le dialogue est-il répréhensible pour autant ? Devons-nous définir la situation de la RDC en fonction de celle des autres ? Si certaines positions soutenues par les politiques congolais venaient d’eux-mêmes et non des impérialistes attitrés et notoires, on comprendrait qu’il n’y ait pas consensus sur certaines matières politiques délicates. Mais si la prise de position de certains politiques est due à l’immixtion de l’Occident pour ses intérêts, il y a lieu de requalifier les appréciations. En cas de désaccords sur une matière donnée, ne devrait-on pas, le plus démocratiquement au monde, départager les uns et les autres sur le théâtre politique par le référendum ? "

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