Coup d'état du col Mobutu contre le président Joséph Kasavubu à Léopoldville le jeudi 24 novembre 1965. aujourd' hui nous sommes mardi 24 novembre 2015 cela fait 50 ans. Pour dire vrai, le coup d’Etat de Mobutu en 1965 s’était réalisé le 25 novembre. La veille, le 24 novembre, n’a été consacrée qu’aux préparatifs. Blanchi sous le harnais de la conspiration permanente, le général Mobutu fera main basse sur le pouvoir, en profitant du grenouillage fait d’intrigues douteuses au sommet de l’Etat. le commandant en chef de l'armée nationale congolaise, le général Joseph Désiré Mobutu, s'empare du pouvoir et élimine le président Joseph Kasavubu. Mobutu bénéficie alors du soutien des Occidentaux. Cumulant les fonctions de président de la République et de Premier ministre, il mettra en place un régime autoritaire et corrompu. L'arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en mai 1997, le contraindra à l'exil. Mobutu Seseko a long temp dominé la vie politique au Zaïre actuel République Démocratique du Congo.

1965, 24 novembre - Le coup d’Etat de Mobutu la prise du pouvoir par le haut commandement de l’Armée nationale congolaise ne paraît pas avoir été préparée de longue date. L’irruption des chefs de l’ANC sur le terrain politique, à l’aube du 25 novembre, mûrit en quelques jours et fut décidée en quelques heures. A posteriori cependant, on aperçoit certains éléments qui ont indirectement prédisposé les officiers à une action politique: d’une part, la réorganisation matérielle de l’ANC et son encadrement par bon nombre d’officiers étrangers, avaient fait d’elle une structure relativement ordonnée, surtout si on la compare avec la faiblesse du pouvoir et de l’administration civils; d’autre part, la rigueur avec laquelle la justice militaire avait commencé à fonctionner faisait apparaître les civils comme privilégiés par rapport aux militaires, puisque plusieurs officiers, et non des moindres, avaient été condamnés pour détournement, tandis que le personnel politique et administratif jouissait d’une sorte d’immunité que plusieurs de ses membres mettaient à profit. Il semble cependant que le général Mobutu n’ait pas envisagé formellement l’idée d’un coup de force jusqu’au 16 novembre, alors que l’impasse était, à ce moment, totale entre le FDC et la Conaco. Le 17, « Journée de l’ANC », marque sans doute le tournant. Les milieux diplomatiques occidentaux, inquiets de l’attitude de la délégation congolaise lors du vote sur l’admission de la Chine à l’Onu prennent contact avec le général Mobutu et les officiers supérieurs. C’est à ce moment également que M. V. Nendaka prend ses distances à l’égard du FDC, et qu’une crise s’ouvre au sein de cette formation. Ce même jour, après le déjeuner, le général Mobutu s’entretient avec M, Jean-Joseph Litho, son parent, auquel il exprime son mécontentement parce que 7 des 9 parlementaires de l’Ubangi ont refusé la confiance au gouvernement Kimba, alors que le général leur avait expressément suggéré le contraire. Le 21 novembre, sous un prétexte peu important, le général Mobutu rencontre M, Kamitatu et saisit cette occasion pour demander au ministre des Affaires étrangères du gouvernement Kimba les raisons de l’attitude congolaise à l’ONU, Le ministre explique alors qu’il s’agit de la suite logique des décisions d’Accra, et de la première manifestation importante du refus congolais de s’intégrer à un « bloc ». Joseph Mobutu Alors que des divisions politiques minent la République démocratiquedu Congo(RDC), les militaires orchestrent un coup d'État qui porte au pouvoir Joseph Mobutu, un général àl'âge de 35 ans qui restera à la tête du pays jusqu'en 1997. Depuis son accession à l'indépendance, en 1960, la République démocratiquedu Congovit une situation chaotique, dont une série de conflits qui font des centaines de milliers de morts. En 1965, un bras de fer oppose le présidentJoseph Kasavubu au premier ministreMoïse Tshombe. Ce dernier est démis de ses fonctions, mais le choix de son successeur crée une situation d'instabilité qui arrive à terme le 25 novembre, avec un coup d'État organisé par l'Armée nationale congolaise. La prise du pouvoir se fait sans effusion de sang. L'arrivée à la tête du pays du général Joseph Mobutu est d'abord perçue, tant à l'intérieur de la RDC que dans certains pays occidentaux favorables à Mobutu, comme une occasion de stabiliser la situation congolaise. Le nouveau présidentfait amender la Constitutionde 1964, interdit les partis politiques pour une période de cinq ans et concentre le pouvoir entre ses mains et celles des militaires. Cela a plongé le pays dans les chaos, et instabilité politique avec le MPR .Une sévère répression s'abat sur les opposants au régime, comme l'ex- premier ministre Evariste Kimba et trois autres ex-ministres qui sont exécutés à l'été 1966, après avoir été accusés de fomenter un coup d'État. La dictature de Mobutu sur le Congo, qui deviendra le Zaïre entre 1971 et 1997, durera plus de 30 ans. Le 21 novembre toujours, le général Mobutu et M, Kimba rencontrent M. Bolikango pour lui demander d’accepter le portefeuille des Travaux publics, ce qui renforcerait en fait le FDC. Le 22 novembre, les événements prennent une tournure nouvelle. M. Kimba est prévenu par M, Tshombe que le leader katangais a des entretiens, en compagnie du général Mobutu, avec l’ambassade des USA. C’est le 24 novembre dans la journée que des personnalités FDC et Conaco apprennent qu’un coup d’Etat se prépare. Plusieurs leaders du FDC tentent alors d’atteindre M. Kasa-Vubu, mais la présidence de la République ne répond pas et tout porte à croire que le téléphone avait été débranché. Par ailleurs, les officiers font savoir à M. Kasa-Vubu que le FDC est peu cohérent et qu’il faut trancher une situation malsaine. Le soir du 24, M. Kimba prévient des leaders du FDC que le coup d’Etat est pour la nuit. Le même soir, un membre de l’assistance technique militaire est convoqué par le quartier général et reçoit l’ordre de préparer la déclaration du coup d’Etat.

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