« La Presse : Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI dans le Nord du Mali enlevés puis assassinés près de Kidal le 2 novembre 2013 Le 2 novembre 2013, les envoyés spéciaux de RFI dans le Nord du Mali, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, étaient enlevés puis assassinés près de Kidal. Deux ans plus tard, l’enquête n’a pas du tout avancé alors que l’on célèbre la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes. Il y a deux ans, le samedi 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient assassinés à la sortie de Kidal, dans le nord du Mali, alors qu’ils préparaient une série de reportages en prévision des législatives maliennes, un double meurtre qui sera quelques jours plus tard revendiqué par Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce 2 novembre est empreint de tristesse pour tous ceux qui les ont connus et cette date marque aussi, désormais, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes »

" Selon RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13 heures (14 heures à Paris) devant le domicile d'Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qu'ils venaient d' interviewer. Selon son témoignage, cité par RFI, M. Ag Rhissa a vu les ravisseurs, qui étaient"enturbannés et parlaient tamachek", la langue des Touareg. RFI a précisé les circonstances du rapt sur son site Internet. Nos deux confrères de Radio France International ont été enlevés ce samedi après-midi à Kidal dans le nord du pays. Puis leurs corps ont été retrouvés en dehors de la ville. L'annonce de leur mort a plongé la rédaction de RFI dans la tristesse et suscité une vague d'émotion en France. Le président français François Hollandea exprimé son"indignation à l'égard de cet acte odieux". Il a annoncé qu'il réunira dimanche matin les ministres concernés"pour établir précisément les conditions de ces assassinats". M. Hollande et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita ont affirmé leur détermination"à poursuivre et à remporter"le"combat commun contre le terrorisme", selon un communiqué de la présidence française. Les deux journalistes se trouvaient en reportage à Kidal pour une émission spéciale de RFI au Mali prévue jeudi prochain. C'était leur deuxième mission dans cette ville,fief touareg en partie contrôlé par les rebelles. Ils s'étaient déjà rendus à Kidal en juillet pour couvrir le premier tour de l'élection présidentielle. Tous deux avaient quitté Bamako pour Kidal mardi. Ce reportage s'inscrivait dans le cadre d'une opération spéciale de délocalisation des émissions de RFI prévues le 7 novembre à Bamako"et pour laquelle toutes les précautions en matière de sécurité avaient été prises", précise RFI. ENLEVÉS APRÈS UNE INTERVIEW : Dans un communiqué,la direction de RFI indique que toutes seséquipes" sont sous le choc, profondément tristes,indignées et en colère" et adresse ses pensées"aux familles et aux proches de leurs collègues et amis". Ghislaine Dupont, 51 ans, était une journaliste"passionnée par son métier et par le continent africain, qu'elle couvrait depuis son entrée à RFI en 1986". Claude Verlon, 58 ans,technicien de reportage à RFI depuis 1982," était un homme de terrain chevronné,habitué des terrains difficiles dans le monde entier", conclut le communiqué. Ghislaine Dupont et Claude Verlon,envoyés spéciaux de Radio France Internationale (RFI),se trouvaient à Kidal,capitale des touaregs, quand ils ont été capturés. Selon une source, les reporters sortaient, peu après 13 heures de chez Emberry ag Rissa,un notable de la ville et se rendaient à un autre rendez-vous près de la succursale locale de la Banque malienne de solidarité (BMS). Au moins un tout-terrain avec des hommes armés aurait alors surgi et forcé les journalistes à monter à bord. Le commando a ensuit pris la fuite vers le nord. Ces décès interviennent peu après la libération,après trois ans de captivité au Sahel,des quatre ex-otages français du Niger en début de semaine. Un otage français est toujours détenu au Mali. Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour des faits d'enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste. Selon les informations du "Nouvel Observateur",un hélicoptère de l'armée française était en patrouille au-dessus de Kidal à ce moment-là et a pris en chasse les ravisseurs. Il n'a pas pu intervenir avant l'assassinat des deux journalistes. Selon cette même source,les deux journalistes avaient rencontré les représentants de l'opération Serval avant de se rendre à Kidal afin de bénéficier d'une escorte militaire. Ceux-ci ont refusé, comme pour toute demande émanant de médias,la zone étant considérée comme dangereuse. Claude Verlonet Ghislaine Dupontont donc décidé de se rendre sur les lieux par leurs propres moyens. Comment Claude Verlon et Ghislaine Dupont sont-ils morts ? Les circonstances précises restaient inconnues samedi soir. RFI précise,dans un article titré "RFI sous le choc",que "nos reporteurs Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été tués à environ quinze kilomètres à l'est de Kidal,sur la route qui mène à Tinessako". Quelle fut la réaction de l'armée française ? C'est l'armée française qui a découvert les corps des deux journalistes. Ils"ont été retrouvés par la patrouille au sol vers 14H55 locales à une douzaine de kms à l'est de Kidal à proximité d'un véhicule à l'arrêt", déclarele porte-parole de l'état major, le colonel Gilles Jaron. Un dispositif de surveillance a été mis en place pour tenter de localiser le véhicule dans lequel pouvait se trouver nos ressortissants." "Ce dispositif constituait dans la mise en place de deux points de surveillance au nord et au nord-est de Kidal,et de l'envoi d'une patrouille d'une trentaine d'hommes sur la piste qui sort à l'est de Kidal. En même temps, deux hélicoptères ont décollé de Tessalit pour tenter de repérer le véhicule",a-t-il précisé. "

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