« Le 1er conflit du Zaïre 1996-1997. Depuis 1998, le conflit a fait plus de 3 millions de victimes. Sept pays africains sont impliqués la République démocratique du Congo (RDC), le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie d'un côté, le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi de l'autre. 1998-2003 : sept pays en guerre sur le sol de la République démocratique du Congo (RDC). Avec l'éclatement du deuxième conflit dans l'ex-Zaïre, le Kivu est à nouveau le point de départ des hostilités dans un conflit d'une extrême complexité marqué par l'atomisation des groupes rebelles concentrés dans l'est de la RDC (congolais, rwandais, ougandais, burundais), alliés ou rivaux selon leur appartenance ethnique et leurs intérêts du moment, par l'entrée en lice de pays africains alliés à L-D Kabila, par les alliances et mésalliances entre belligérants de tous bords (congolais et étrangers), et par les enjeux économiques pour la RDC et ses voisins. En juillet 1998, L-D Kabila limoge ses ministres d'origine tutsi et décrète l'expulsion »

Avec l'éclatement du deuxième conflit dans l'ex-Zaïre, le Kivu est à nouveau le point de départ des hostilités dans un conflit d'une extrême complexité marqué par l'atomisation des groupes rebelles concentrés dans l'est de la RDC (congolais, rwandais, ougandais, burundais), alliés ou rivaux selon leur appartenance ethnique et leurs intérêts du moment, par l'entrée en lice de pays africains alliés à L-D Kabila, par les alliances et mésalliances entre belligérants de tous bords (congolais et étrangers), et par les enjeux économiques pour la RDC et ses voisins.
En juillet 1998, L-D Kabila limoge ses ministres d'origine tutsi et décrète l'expulsion des troupes rwandaises stationnées en RDC depuis 1997.
L'alliance avec ses anciens frères d'armes se rompt alors définitivement.
Le 2 août 1998, une nouvelle rébellion de soldats banyamulenge, déçus du nouveau régime,éclate au Kivu, cette fois dressée contre Kabila qu'ils avaient porté au pouvoir en mai 1997. Les forces en présence : Dès août 1998, des combats acharnés ont lieu non seulement dans la province du Kivu, mais s'étendent aussi du nord-est au sud-est et à l'intérieur de la RDC. Les rebelles duRassemblement congolais pour la démocratie (RCD)prennent Kisangani, la troisième ville du pays, mais échouent dans leur tentative d'entrer dans Kinshasa.Les positions des belligérants se figent alors, entraînant un début de partition du pays: le Nord et Sud-Kivu, des parties du Maniema, du Katanga et de la Province orientale tombent sous la férule militaire, politique et administrative du RCD soutenu par le Rwanda et l'Ouganda ; l'ouest du pays reste sous le contrôle du gouvernement de L-D Kabila soutenu militairement par ses alliés.
Après la création d'une nouvelle rébellion dans la province Equateur, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) soutenue par l'Ouganda, et la scission du RCD en deux tendances,les rebelles consolident la partition du payset se partagent le nord, l'est et le sud-est de la RDC, le gouvernement ne contrôlant plus que la moitié ouest.
Malgré le début du processus de paix marqué par l'accord de cessez-le-feu signé en juillet 1999 à Lusakaentre les sept pays impliqués et les rebelles du MLC et des deux RCD, les combats se poursuivent et l'imbroglio politico-militaire se complique davantage avec lerenversement d'alliance entre le Rwanda et l'Ouganda. La conquête de Kisangani, chef-lieu de la Province orientale et importante place du commerce du diamant, devient le symbole et l'enjeu de leurs violents affrontements à trois reprises : août 1999, mai-juin 2000, juin 2002. Grâce à l'intervention de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC) et aux accords bilatéraux signés entre RDC-Rwanda et RDC-Ouganda,les troupes étrangères se retirent officiellement du sol congolais fin 2002, mettant un terme à la guerre régionale proprement dite.
Mais, les combats ne cessent pas pour autant et le conflit change de nature.
En effet, le Rwanda et l'Ouganda, décidés à garder la main-mise sur les richesses naturelles de la RDC sous couvert de sécuriser leurs frontières contre des rebelles (parmi eux, des groupes armés hutu) venant de RDC, continuent à s'affronter par milices congolaises interposées qu'ils arment au gré de leurs intérêts et dont ils attisent les dissensions interethniques.Le conflit se recentre donc autour des relations tumultueuses de la RDC avec ses voisins rwandais et ougandais. Les violences perdurent entre les rebelles soutenus par le Rwanda et l'Ouganda malgré la fin officielle du conflit, avec les mêmes effets meurtriers pour la population, particulièrement en Ituri et au Kivu, et déstabilisateurs pour l'Afrique des Grands Lacs. Les décès sont imputables non seulement aux actes de guerre mais aussi aux conséquences du pillage illégal des ressources naturelles : l'insécurité alimentaire due à la destruction des récoltes, les maladies aggravées par l'effondrement du système sanitaire. résolution 1279 du 30 novembre 1999décide que le personnel autorisé préalablement constituera la MONUC (Mission des Nations unies en République démocratique du Congo). La résolution 1399 du 19 mars 2002condamne la reprise des combats dans la poche de Moliro et rappelle au RCD-Goma et à toutes les autres parties qu'ils devaient s'acquitter de leurs obligations au titre de l'accord de cessez-le-feu, du plan de désengagement et des résolutions du Conseil de sécurité. La résolution 1493 du 28 juillet 2003 autorise l'augmentation de l'effectif militaire de la MONUC jusqu'à 10 800 militaires et lui confie un nouveau mandat qui l'autorise à user de la force en Ituri et dans les Kivu pour protéger les civils et pour assurer le couloir humanitaire pour les agences humanitaires. Elle décide un embargo sur la fourniture d'armes et de tout matériel ou assistance aux groupes armés opérant dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri.
La résolution 1596 du 18 avril 2005 étend l'embargo del'ONU sur les armes à l'ensemble de la Rdcongo en générale .

Commentaires