« Les Français vont devoir ­s'habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats, qui vont à mes yeux immanquablement survenir. Il ne faut pas se voiler la face. Nous sommes désormais dans l'œil du cyclone. Le pire est devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé" La France, ennemi n°1 Daesh a fait de la France un ennemi à abattre. Pourquoi viser particulièrement ce pays ? Pour Marc Trevidic, lesprises de position françaisesen matière de politique internationales, les interventions militairesainsi que le débat politique stigmatisant régulièrementla communauté musulmane aurait fait de notre pays la cible prioritaire du groupe terroriste. "La France est devenue l'allié numéro un des Etats-Unis dans la guerre contre Daech et les filières djihadistes. Nous combattons par les armes aux côtés des Etats-Unis. Nous avons mené des raids aériens contre l'EI en Irak. Maintenant, nous intervenons en Syrie." Par ailleurs, la France semble être, aux yeux »

La France n'est pas le seul pays à s'être ouvertement élevé et engagé contre Daesh. Mais selon le juge Trevidic, sa position géographiqueen fait une cible privilégiée du groupe terroriste. Les Français vont devoir ­s'habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats, qui vont à mes yeux immanquablement survenir. Il ne faut pas se voiler la face. Nous sommes désormais dans l'œil du cyclone. Le pire est devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé" La France, ennemi n°1
Daesh a fait de la France un ennemi à abattre. Pourquoi viser particulièrement ce pays ? Pour Marc Trevidic, lesprises de position françaisesen matière de politique internationales, les interventions militairesainsi que le débat politique stigmatisant régulièrementla communauté musulmane aurait fait de notre pays la cible prioritaire du groupe terroriste. La France est devenue l'allié numéro un des Etats-Unis dans la guerre contre Daech et les filières djihadistes. Nous combattons par les armes aux côtés des Etats-Unis. Nous avons mené des raids aériens contre l'EI en Irak. Maintenant, nous intervenons en Syrie." Par ailleurs, la France semble être, aux yeux. En ligne de mire du juge, lemanque de moyens allouésà la prévention de la menace terroristeen France : Traditionnellement, l'adversaire numéro un du terrorisme djihadiste a longtemps été les Etats-Unis, mais les paramètres ont changé. Les Américains sont plus difficiles à atteindre. La France, elle, est facile à toucher. Il y a la proximité géographique, il y a des relais partout en Europe, il y a la facilité opérationnelle de renvoyer de Syrie en France des volontaires aguerris, des Européens. Daesh "plus puissant que jamais" On frise l'indigence à l'heure où la menace n'a jamais été aussi forte. Ces deux dernières années, j'ai constaté par moi-même qu'il n'y avait parfois plus d'enquêteurs pour mener les investigations dont nous avions besoin ! On fait donc le strict minimum, sans pouvoir pousser les enquêtes (...) au risque de passer à côté de graves menaces. Nous sommes complètement débordés. Nous risquons d'aller dans le mur”Nous avons en face de nous un groupe ­terroriste plus puissant que jamais. Bien plus puissant qu'Al-Qaïda à sa grande époque. L'EI, fort d'environ 30 000 “soldats” sur le terrain, a recruté plus de membres que l'organisation fondée par Ben Laden en quinze ans. Marc Trevidic met également en garde contre la puissance de daesh, un groupe qui rassemblent desdizaines de milliers d'hommeset dont les moyens matérielsne cessent de grandir. La France, cible facile? Marc Trévidic estime que la France est plus susceptible que les États-Uni sd'être frappée par une attaque. Notamment à cause de la proximité géographique de notre pays avec les lieux où Daech a établi ses bases. La France est facile à toucher estime-t-il, du fait de la simplicité opérationnelle de renvoyer de Syrie en France des volontaires aguerris, des Européens, membres de l'organisation, qui peuvent revenir légalement dans l'espace Schengen et s'y fondre avant de passer à l'action. Pourquoi la France? Outre cet aspect pratique, il y a un aspect idéologique et politique. Notre pays est en première ligne depuis longtemps pour combattre le djihad mondial. L' implicati on directe dans la campagn e de frappes aériennes contre Daechne fait qu'augmenter le ressentiment à l'égard de notre pays, estime le juge. Pour [les terroristes, la France] est toujours une nation coloniale, revendiquant parfois ses racines chrétiennes, soutenant ouvertement Israël, vendant des armes aux pays dits “mécréants et corrompus” du Golfe et du Moyen-Orient. Quels types d'actions?
Celui qui est maintena nt vice-prési dent du tribunal de grande instance de Lilleest très inquiet quant au mode opératoire des futurs attentats. Il prévoit des attentats d'envergure et avertit que la vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé. Les hommes de Daech ont les moyens, l'argent et la faculté d'acquérir facilement autant d'armes qu'ils veulent. Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort. Il reste “le prix Goncourt du terrorisme” à atteindre, les attentats du 11-Septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Fin août, dans un article du Canard enchaîné, des spécialistes du renseignement prévenaient de la même façon d'un risque d'un 11-Septembre à la française où les services [de renseignement] seront de simples spectateurs. Quelle réponse apporter?
L'inquiétude laisse place à la colère froide lorsque le juge se penche sur la réponse à apporter aux terroristes. Les hommes de Daech ont les moyens, l'argent et la faculté d'acquérir facilement autant d'armes qu'ils veulent et d'organiser des attaques de masse. Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort. Pour lui, cette montée en puissance s'accompagne de lamultiplication des projets d'attentats .

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