« RDC : Joséph Kabila et Etienne Tsisekedi : Future dialogue nationale pour résoudre la crise politique entre la majorité et l'opposition. Fixant la durée du Dialogue à 10 jours maximum, Etienne Tshisekedi souligne que la Modération sera assurée par l’Envoyé Spécial du Secrétariat Général des Nations Unies en RDC et Chef de la Monusco, conformément à la Résolution 2147 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En effet, insiste-t-il, la Résolution 2147 autorise la Monusco à appuyer, en coordination avec l’équipe de pays des Nations Unies et d’autres acteurs y compris par l’intermédiaire des bons offices du Représentant spécial du Secrétaire général, les efforts des autorités de la République Démocratique du Congo pour mettre en œuvre les réformes prévues par l’Accord-cadre et pour stabiliser l’Est du pays et, à cet effet, à promouvoir la consolidation de la paix et ‘un dialogue-politique transparent et sans ‘exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises en vue de favoriser une bonne réllation »

Joseph Kabila plante le décor du future dialogue entre congolais. Dans son discours du 30 juin 2015, le chef de l’Etat congolais a fait état des consultations, élargies au Congo profond, à travers les entretiens entre les gouverneurs de province et les forces vives de leurs juridictions respectives, qu’il a initiées et qui font suite à la demande pressante et insistante d’un dialogue politique par certains membres de l’opposition congolaise. Il a fait remarquer que le nouveau cycle électorale ayant été lancé dans notre pays, cette demande ne pouvait me laisser indifférent, d’autant plus que la mise en place des animateurs de la CENI, le vote et la promulgation de la nouvelle loi électorale et de la loi des finances 2015, ont généré des défis qui naturellement n’avaient pas été prises en compte lors des concertations nationales. Conscient de cette exigence de paix et de stabilité, si vitale pour notre pays, et dans le souci de mieux faire aboutir le processus électoral, j’ai depuis trois semaines entrepris les consultations avec les représentants des forces politiques et sociales de notre pays, a-t-il rappelé. Vu qu’ils sont nés postérieurement à ce forum, j’ai donc engagé la Nation sur la voie des consultations et, éventuellement, du dialogue afin qu’ensemble, Majorité, Opposition et Société civile, puissent convenir des voies et moyens permettant de surmonter des obstacles qui jonchent la marche vers la troisième série d’élections générales, voulues libres, transparentes et crédibles et aussi apaisées par notre peuple qui avait été privé d’élections démocratiques pendant les 45 premières années de notre indépendance, a expliqué Joseph Kabila. Le 23 décembre 2011, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba qui avait contesté l’élection de Joseph Kabila Kabange pour un second mandat présidentiel le 28 novembre, s’était proclamé en sa résidence de Limete « élu Président de la RDC » en ces termes. C’est pourquoi il a engagé ces jours toutes les Congolaises et tous les Congolais à s’inscrire dans la voie du règlement pacifique de toute divergence politique, conformément à la tradition congolaise de prévention, de gestion et de résolution des conflits. La Feuille de route de l’UDPS du 14 février 2015. 1) au calendrier électoral global. Exigé à cor et à cri par l’opposition, il a été contesté par la même opposition sitôt publié. 2) Au financement du processus électoral. Evalués bien après l’adoption du budget 2015, à eux seul, les besoins pour l’organisation réussie des élections s’élève à plus d’un milliard de dollar américain ; alors que ledit budget, pour l’ensemble des besoins de l’Etat, était arrêté à l’équivalent, en Francs congolais, de neuf milliards de dollars américains. 3) A la participation aux scrutins de 2015 d’anciens mineurs devenus majeurs, en cours du cycle électoral qui du fait de la loi électorale en sont exclus, et donc injustement privés d’un droit que j’estime légitime. Cette loi prévoit, en effet, que cette frange importante de notre population ne pourrait être prise en compte que lors des scrutins à venir, après le renouvellement du fichier électoral. 4) A l’impératif de la sécurisation du processus électoral, les expériences malheureuses du passé, notamment l’intolérance politique et la non acceptation des résultats des élections par les perdants ayant conduit à des violences meurtrières avant, pendant et après les scrutins de 2006 et 2011. Dès lors, « ne pas régler ces questions tant voulues et de manière consensuelle pourrait plonger le processus électoral dans une impasse et engendrer des conflits de tous ordres », a-t-il prévenu. 1. CONTEXTE GENERAL A. RAPPEL DE QUELQUES ELEMENTS HISTORIQUES
La situation tant politique que sociale en République Démocratique du Congo (RDC) demeure toujours préoccupante et constitue un cas d’urgence. Une crise politique grave, née des dernières élections de novembre 2011, a fini de plomber sérieusement l’avenir du processus de démocratique du pays. Depuis 1996, année du début des conflits ‘armés à répétition, qui jusqu’à ces jours, endeuillent les populations congolaises, la Communauté Internationale n’a cessé de s’investir pour ramener la paix et accompagner le pays dans ses efforts de normalisation de la vie politique par un laborieux processus de démocratisation. L’Accord Global et Inclusif qui sanctionnera ce dialogue, conclut que pour mettre fin définitivement à l’origine des crises. Au cours du Dialogue inter congolais à Sun City, toute la classe politique congolaise réunie, a relevé unanimement les causes fondamentales de la persistance de la crise sociopolitique que connait la RDC et qui handicape son développement. A savoir la mauvaise gouvernance et le manque de légitimité des’ institutions nationales et de leurs animateurs. C’est grâce aux Nations Unies qu’a été signé l’Accord de paix et de cessez-le feu de Lusaka dont le chapitre prévoyait l’organisation et la tenue des négociations politiques inter congolaises (Dialogue Inter Congolais, en Rdc.

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