BENI VILLE : ENCORE DES COUPS DES BALLES DES ARMES ONT ÉTÉ ENTENDU DANS LA SOIRÉE VERS 20h DU DIMANCHE 27 DÉCEMBRE 2015 : Les habitants des Quartiers Tamende, Ma Campagne, TONI ... se sont déplacé de part et d'autres apres quelques tirs d'armes de guerre entendus à 20h ds le Q. Ma Compagne, ils vont vers le Sud de la Ville de Beni voir Mairie de Beni. C'est sont tous des hommes, femmes, enfants dehors à la belle étoile. Cela a créé une panique totale au sein des habitants de Beni ville craignant leurs sécuriré et vie sociale en danger les gens parlent dela présence des rébélles ougandais des Adf-Nalu qui térrorisent la région de Beni dans plus de 25 ans jusqu' aujourd' hui, la population vivent dans le clandéstinité. Des grandes aglomération, village des civiles même, sont la cible des attaques répétitives des hommes armée idatifié aussi comme les Adf-Nalu et le groupe des rébélles du mouvement du 23 mars M23 en sigle. LES FORCES DÉMOCRATIQUES ALLIÉES ARMÉE NATIONALE POUR LA LIBÉRATION DE L’OUGANDA (ADF/NALU) Forces alliées démocratiques (ADF) dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, entre le 01 octobre et le 31 décembre 2014, Mai 2015. Dès sa création en 1995, l’ADF-Nalu est le produit des luttes internes ougandaises et de la géopolitique régionale. Il regroupe alors deux mouvements armés opposés au régime de Yoweri Museveni. Repoussés par l’armée ougandaise, ces mouvements trouvent refuge chez le bienveillant voisin congolais où ils fusionnent et forment une rébellion hybride qui nait en RDC et s’y implante, faute d’avoir pu s’établir en Ouganda. Contenues par l’armée ougandaise mais installées dans une région frontalière montagneuse et difficile d’accès, les ADF-Nalu trouvent dans cette zone grise qu’est l’Est congolais un terrain propice à leur survie. Dans un contexte d’effondrement de l’Etat central, ce mouvement se fond alors dans la myriade de groupes armés qui forment la géopolitique rebelle, convulsive et violente de cette région et dans laquelle il évolue toujours aujourd’hui. B. GENESE D’UNE REBELLION ENTRE DEFAITE INTERIEURE ET SOUTIEN EXTERIEUR En septembre 1995, à Beni dans la province congolaise du Nord Kivu, Yusuf Kabanda, un des dirigeants de l’opposition musulmane ougandaise armée, et Ali Ngaimoko, commandant de l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (Nalu), scellent une alliance dénommée les Forces Démocratiques Alliées – Armée Nationale pour la Libération de l’Ouganda (ADF-Nalu). Conclue hors de l’Ouganda avec l’aide des services secrets soudanais et congolais, cette alliance regroupe deux mouvements défaits par l’armée régulière dénommée Force Populaire de Défense de l’Ouganda (UPDF). Sans liens idéologiques ni opérationnels préalables, ces deux mouvements ont en commun d’être opposés au régime ougandais, de se trouver au même moment sur le sol congolais et d’être proches, chacun de leur côté, d’ennemis de Kampala: les régimes soudanais d’al-Tourabi et congolais de Mobutu. 1. Le mouvement indépendantiste Rwenzururu [ICG] Les racines historiques des ADF-Nalu renvoient au premier mouvement indépendantiste Rwenzururu dont le creuset ethnique est la communauté Bakonzo, une tribu minoritaire de l’Ouest de l’Ouganda. Avec leurs cousins Nande qui sont de l’autre côté de la frontière en RDC, les Bakonzo forment l’ethnie Bayira. Bakonzo et Nande constituent un groupe ethnique transfrontalier qui entretient des relations très étroites (reconnaissance de la même autorité traditionnelle, rassemblement annuel des notables des deux groupes, etc.) et qui a su tirer profit de sa position transfrontalière en tissant un large réseau commercial. Les Bakonzo sont opposés au gouvernement central de Kampala dès la période coloniale. En 1950, suite au rejet par l’administration britannique de la création d’un district des Bakonzo, le mouvement armé Rwenzururu apparait. Opposés au pouvoir issu de la décolonisation, les Bakonzo créent le royaume de Rwenzururu le 30 juin 1962. Celui-ci s’autoproclame indépendant le 15 août 1962 et Isaya Mukiriana en devient le roi. Ce premier mouvement insurrectionnel, auquel doit faire face le gouvernement ougandais, tout juste indépendant est violemment réprimé par l’armée. En 1964, Kampala a repris le contrôle de cette partie du pays tandis que les combattants du Rwenzururu se réfugient dans les monts Rwenzori, à la frontière congolo-ougandaise, dans une zone montagneuse difficile d’accès où le mouvement installe son royaume indépendant. En septembre 1967, l’armée détruit le camp où siégeait le roi du Rwenzururu et disperse la population. Le mouvement Rwenzururu se mue en guérilla de basse intensité de 1967 à 1982, avec pour objectif la reconnaissance par le pouvoir central de Kampala du royaume de Rwenzururu. Sa lutte s’achève officiellement le 15 août 1982, date à laquelle Charles Wesley Irema- Ngoma Willingly, l’Omusinga [3]des Bakonzo, rejoint le gouvernement de Milton Obote, qui octroie l’autonomie au royaume de Rwenzururu à défaut.

Les ADF-Nalu contre l’Ouganda: histoire d’un échec répété [ICG]
En 1996, les effectifs des ADF-Nalu sont estimés entre 4.000 et 5.000 combattants. Leurs opérations sont concentrées dans les districts ougandais de Kasese et Bundibugo, le long de la frontière avec la RDCongo. A cette période, c’est Yusuf Kabanda qui dirige le mouvement depuis le Lubero, en RDC, Jamil Mukulu n’étant que son second. Chris Munyangongo Tushabe, dit commandant Benz, un sergent déserteur de l’armée ougandaise ayant reçu un entrainement au Soudan, dirige les opérations lancées contre l’Ouganda depuis la RDC.
En juin 1997, la première opération d’envergure des ADF-Nalu vise à s’emparer de la ville de Bundibuyo, mais ils sont repoussés par les forces ougandaises. En 1998, ils mènent des recrutements forcés dans des écoles ougandaises. En 1999, ils attaquent la prison de Katojo.
Accumulant les échecs militaires et incapables de prendre pied en Ouganda, ils s’attaquent alors aux populations civiles, afin de les contraindre à coopérer. Les ADF-Nalu multiplient les attaques sur les villages non protégés par l’armée et la police ougandaises. Ils s’illustrent par des exécutions sommaires, des mutilations, des enlèvements, l’installation de mines anti personnelles dans les champs et sur les axes routiers ruraux. Ils frappent également le centre du pouvoir: Kampala. Le 14 février 1999, les attentats à la bombe dans deux restaurants de la capitale ougandaise sont le point de départ de leur campagne de terreur urbaine. Entre avril et juin 1999, les ADF-Nalu organisent sept attentats à la grenade ou la bombe artisanale à Kampala. Les ADF-Nalu organisent des attentats les 10, 11 et 25 avril 1999 puis les 1er, 7, 8 et 30 mai 1999. Ces attentats font onze morts et 42 blessés. Entre 1998 et 2000, les attaques du groupe ont fait un millier de victimes, déplacé 150.000 personnes, dont 85 pour cent de la population du district de Bundibugo, et fait baisser les revenus fiscaux du district de Kasese de 75 pour cent.
Le gouvernement ougandais déploie tout d’abord des troupes dans les centres urbains le long de l’axe menant de Fort-Portal à Kasese. Cette première réponse est sans grand effet, les ADF-Nalu utilisant les monts Rwenzori comme sanctuaire et les forces ougandaises n’étant ni équipées ni
préparées pour un affrontement en moyenne et haute montagne. [8]Avec l’accord du président congolais de l’époque, Laurent-Désiré Kabila, l’Ouganda déploie des troupes au nord de la province du Nord Kivu dès fin 1997. En décembre 1997, l’armée ougandaise a déployé deux bataillons sur le territoire congolais en collaboration avec les forces congolaises. Ce déploiement est formalisé par un accord sur la sécurité des frontières signé le 27 avril 1998.
Le 9 novembre 1999, avec le concours d’anciens combattants Rwenzururu, l’armée ougandaise lance une large opération de ratissage des monts Rwenzori: l’opération Mountain Sweep. Durant cette opération, un grand nombre de combattants ADF-Nalu, mais surtout certains de leurs
commandants sont capturés ou tués.
Le 14 janvier 2000, le général Kazini annonce que l’objectif de l’armée de couper les ADF-Nalu de leur soutien logistique soudanais en RDC est atteint.
Coupés de leurs soutiens soudanais, les ADF-Nalu se réorganisent et se rapprochent de groupes armés opérant sur le territoire congolais: le Rassemblement congolais pour la démocratie-Goma (RCD-Goma) au Nord Kivu et le Mouvement révolutionnaire congolais (MRC) en Ituri, tous deux alliés au Rwanda. Ils se financent en recourant au banditisme et déplacent une partie de leurs troupes vers l’Ituri. Ils prennent aussi contact avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle opposé au régime de Paul Kagame. En 2001, une tentative de négociation avec le gouvernement ougandais, qui s’est doté d’une loi d’amnistie pour les combattants des groupes armés en 2000, échoue. A partir de cette année, l’armée estime que les ADF-Nalu ne comptent plus qu’une centaine de combattants et ne représentent donc plus une menace significative.
2. Des ADF-Nalu aux ADF: de la lutte contre l’Ouganda à la lutte contre la RDC ]ICG]
Fin des opérations contre l’Ouganda: la Nalu dépose les armes
En décembre 2005, les Nations unies et les Forces armées de la RDC (FARDC) lancent l’opération North Night Final contre les bases des ADF-Nalu. Les principaux camps sont détruits et environ 90 combattants sont tués. Toutefois, ayant été prévenus, les dirigeants s’échappent et disparaissent dans les monts Rwenzori. C’est la première fois que Kinshasa se retourne contre le mouvement qu’il a contribué à créer dix ans auparavant.
Leurs activités redeviennent significatives en 2007 mais les opérations d’infiltration de l’Ouganda sont toutes contrées par l’armée. Le 15 mars 2007, l’armée ougandaise tue deux combattants des ADF-Nalu dans le district de Mubende. Le 23 mars, elle en tue deux autres dans le district de Bundibuyo. Le 27 mars, elle en tue 34 et fait prisonniers cinq commandants.

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