DROIT DEL' HOMME EN RDCONGO : Selon nations-unies, le tabeau est sombre. Des contre-vérités pour nuire. La RDC a fourni bien d’efforts pour faire avancer la démocratie et cela a été reconnu à plusieurs reprises dans des rapports et résolutions d’organisme et structures onusiennes tels que le Conseil de Sécurité. La plupart de ces rapports, résolutions et accords commencent systématiquement par ce genre de phrases : D’importants progrès ont été enregistrés en République démocratique du Congo. Ces progrès sont souvent énumérés aussi bien en ce qui concerne la situation sécuritaire, la démocratie que l’économie et d’autres secteurs. Il est alors déplorable de lire des contre-vérités que nous dénonçons plus haut, surtout celle qui prétend que l’opposition s’est exprimée dans son ensemble, alors que pas plus tard que la semaine passée, une nouvelle plate-forme de l’opposition a vu le jour pour soutenir ce dialogue. L’Abbé Léonard Santedi, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ajoutera ce qui suit à la même occasion : Pour nous, le dialogue reste une voie royale et pacifique de sortie de crise et même un élément constructif de tout système démocratique, ce qui correspond même à notre doctrine. L’église a toujours prêché cela ». Tout le monde, dont des reporters de l’AFP, a été témoin des consultations que le Président Kabila avait menée, suivant la demande d’une frange de l’opposition, consultations au cours desquelles toutes les couches sociopolitiques et économiques, et même le corps diplomatique, s’étaient prononcés pour ce dialogue, convaincues que c’est la voie indiquée pour prévenir les heurts qui ont émaillé les précédents cycles électoraux. A titre illustratif, nous pouvons rappeler que le Cardinal Laurent Monsengwo, dont on connait les positions par rapport au pouvoir en place à Kinshasa, avait dit ce qui suit au sortir de son entretien avec le Chef de l’Etat dans le cadre de ces consultations : le dialogue est l’objet de tous les jours. Il faut bien qu’il y ait un dialogue si l’on sait exactement ce que l’on veut. Et apparemment le Président connait l’objet de ce dialogue, et moi je dis que le dialogue est bon, à condition que l’on sache exactement ce que l’on veut. Pour preuve, l’on peut citer ce passage de la dépêche de l’AFP, datée de mardi 8 décembre 2015, qui prétend que l'opposition dans son ensemble accuse le clan présidentiel de manœuvrer pour permettre au Chef de l’État de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat (décembre 2016) en cherchant à retarder la tenue de la présidentielle, et voit comme un "piège" le récent "dialogue national" en vue "d'élections apaisées" annoncé par M. Kabila Cependant, aucun des rapports, ou presque, n’en fait mention. Au contraire, on a souvent l’impression que tous ces rapports concourent à annihiler ces efforts, semer le découragement et plonger les Congolais dans le désespoir pour préparer psychologique le terrain à l’occurrence d’activités insurrectionnelles. Il est de tradition que l’ONU et les organismes qui en sont des démembrements publient des rapports sur la situation des droits l’homme en fin de chaque année. Et 2016 n’a pas échappé à la règle, la RDC non plus. Mardi dernier, la Monusco et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) ont rendu public leur rapport sur la situation générale en RDC pour l’année 2015 finissante. Nous pouvons citer ici le cas des événements de janvier 2015 qui avaient été utilisés comme prétexte pour déclencher une insurrection, mais que les services spécialisés sont parvenues à étouffer. Ces événements avortés avaient été minutieusement préparés avec le concours de structures dites citoyennes venues d’Afrique de l’Ouest grâce au financement de la National Indowment for Democracy (NED), une structure dépendant du Département d’Etat américain qui avait agi à travers l’USAID. Bien de choses restent à redire de ce rapport dont il faudra éplucher le contenu dans les détails. Ceci d’autant plus que le rendu qui en est fait par les médias occidentaux, l’AFP notamment, fait l’amalgame entre la situation politique de l’heure, marquée par les derniers efforts pour un dialogue devant conduire à des élections apaisées, et les événements passés dont certains datent de janvier 2015 mais qui sont rendus sous une forme conflictuelle, manifestement pour charger le pouvoir en place sous prétexte qu’il travaille pour le rétrécissement de l'espace démocratique. Ce ne sera, ici, pas la première fois que nous stigmatisons cette tendance de certaines organisations, dont l’ONU et sa représentation en RDC, la Monusco, ainsi que le BCNUDH, à tout noircir et tout présenter comme des actes prémédités tendant à ce rétrécissement de l'espace démocratique. Bien d’événements se sont déroulés et qui ont été démontrés comme étant des actes insurrectionnels insupportables dans un Etat de droit, mais les partenaires extérieurs de la RDC et les médias bien connus n’ont rien voulu entendre.

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), qui a publié, ce mercredi 09 septembre 2015 à Kinshasa, son rapport mensuel sur les principales tendances des violations des droits de l’homme commises au mois d’aout 2015 en République démocratique du Congo (RDC), a enregistré au moins « 409 cas de violations » sur l’ensemble du territoire national. « Au total de 409 violations des droits de l’homme perpétrées au mois d’aout, représente une hausse par rapport au mois de juillet 2015 au cours duquel, nous avions enregistré 393 violations», a souligné le Directeur du BCNUDH en RDC, José Maria Aranaz qui a présenté ce rapport mensuel à la presse. Dans son ensemble, la situation des droits de l’homme en RDC est très préoccupante. Exécutions arbitraires, viols, arrestations et détentions arbitraires, torture, traitement cruels, inhumains et dégradants et les pillages sont commis par les agents de l’Etat et les groupes armés. Malgré l’appel en juillet 2009 du Président de la RDC de la politique de « tolérance zéro » envers les auteurs de violations des droits de l’homme au sein des forces de sécurité congolaises, l’impunité reste généralisée. Les problèmes de gouvernance qui contribuent aux violations des droits de l’homme et l’absence de l’Etat de droit affectent la vie quotidienne des Congolais dans tout le pays. Le 16 octobre-2014 en République démocratique du Congo (RDC), la réaction de Kinshasa n'a pas tardé au lendemain de la publication d'un rapport du chef du bureau de l'ONU pour les droits de l'homme. Ce rapport accable la police congolaise, accusée d'exactions lors d'une opération coup de poing pour traquer les délinquants de Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014. Selon ce rapport, au moins neuf personnes ont été exécutées par balles et trente-deux personnes sont toujours portées disparues. Pour Kinshasa, c'en est trop. Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a demandé jeudi 16 octobre le départ du chef du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme en RDC, Scott Campbell. Ce n’est pas la première fois que le chef du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme en RDC s'attire les foudres des autorités congolaises. En avril dernier déjà, lors de la publication d’un autre rapport sur la lutte contre les violences sexuelles en RDC, le chef de la division des droits de l’homme de la Monusco, Scott Campbell, avait été très critiqué dans la presse. La conclusion selon laquelle une grande partie des violences sexuelles commises dans le pays ne font pas l’objet de poursuites judiciaires, entre autres car les femmes ont trop peur d’être stigmatisées, n’avait pas plu, tout comme le fait que l’armée congolaise, responsable d’une partie de ces violations, soit pointée du doigt. Les autorités avaient estimé alors que le rapport ne mettait pas assez en valeur les progrès réalisés par le Congo dans le domaine. Coïncidence ou non ? A chaque fois, ces rapports relevaient des exactions commises par les l’armée ou la police. Que ce soit sur la gestion des élections en 2011, des cas de violences sexuelles ou encore lors de cette opération coup de poing contre les délinquants. Pour rappel, dans son rapport l’ONU affirme que la majorité des victimes d'exécutions sommaires ont été abattues « dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile » par des agents de la police cagoulés. L'ONU a indiqué également avoir obtenu des informations de sources concordantes sur « l'implication d'un haut gradé de la police de Kinshasa et de plusieurs officiers de police » dans les crimes qu'elle a identifiés, et a demandé aux autorités congolaises de « mener des enquêtes promptes, indépendantes, crédibles et impartiales » et de «traduire en justice tous les auteurs présumés de ces violations, quel que soit leur rang ». Le rapport de trop Cette fois, les autorités ont visiblement estimé que c’était le rapport de trop. Selon elles, l’ONU n’a pas suffisamment tenu compte des remarques que le gouvernement a fait sur ce texte avant qu’il ne soit publié. Le terme d'« exécutions » commises par la police, notamment, n’a pas du tout plu jugé partisan. Lors d’une conférence de presse jeudi à Kinshasa, le ministre de l’Intérieur congolais, Richard Muyej, a déclaré Scott Campbell « persona non grata », autrement dit indésirable en RDC, et demandé son départ. Au final, c’est une décision très sévère qu’a prise Kinshasa ce jeudi soir et une décision rare également. Un seul autre employé de la Monusco, avant Scott Campbell, a été déclarépersona non grata. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a ajouté lors de cette conférence de presse qu’une liste d'une trentaine de membres de la police condamnés pour leur comportement dans l'opération Likofi avait été publiée, dont cinq pour meurtre ou homicide involontaire, et deux pour enlèvement ou détention arbitraire. Dans l’immédiat, la mission des Nations unies n’a pas voulu réagir. Elle dit attendre d’être notifiée officiellement de cette décision.

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