JOSEPH KABILA ENTTENDU CE VENDREDI À BENI VILLE DANS L'APRES MIDI DE CE VENDREDI 18 DECEMBRE 2015 : Le chef de l’Etat congolais est attendu dans la ville de Beni, située à 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu), vendredi 18 décembre, affirment des sources officielles. Joseph Kabila va sans doute profiter de sa visite pour évaluer la situation sécuritaire de ce territoire, en proie à l’insécurité, entretenue par des hommes armés dont les ADF. Ces rebelles ougandais ont incendié, il y a plus de deux semaines, une trentaine de boutiques, restaurants, pharmacies et dépôts, à Eringeti, localité située à 60 km au Nord-Est de Beni-ville. Avant l’étape de Beni, le chef de l’Etat a inauguré, mercredi 16 décembre, la Centrale hydroélectrique de Matebe, située à 70 km au Nord-Est de Goma au Nord-Kivu. Dans la ville de Beni, le chef de l’Etat a été précédé, depuis jeudi 17 décembre, par le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku et le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere. Comme vous le savez, le président de la république est à Goma et pour moi je ne peux pas ne pas venir évaluer la situation en vue de lui permettre de pouvoir décider sur des grandes mesures qu’il a annoncé lorsqu’il était devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès, a expliqué le gouverneur du Nord-Kivu. Julien Paluku a remercié les infirmiers et médecins de la cite d’Oicha et du secteur de Beni Mbau qui ont accepté de reprendre le service après quelques jours de grève. «Je suis heureux que mon appel ait été reçu par la société civile et tous les infirmiers et médecins qui ont déjà repris le service. Je les remercie sincèrement pour cette reprise, a-t-il ajouté. Ce personnel de santé avait décrété cette grève pour protester contre l’insécurité dans la contrée. Plus de 300 personnes avaient été tuées, depuis octobre 2014, par des présumés rebelles ougandais des ADF dans le territoire de Beni, selon la société locale. Presse du Gouvernorat. Le président Joseph Kabila pour un déplacement à Béni dans l’est du pays. mercredi, à Béni dans le nord-est de la RDC. Un voyage 14 jours après une série de massacres qui ont fait plus de 30 morts dans la région. C'est une visite rare puisque le dernier voyage de Joseph Kabila remonte à l’année dernière. Une visite attendue alors que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée. Mais le président ne s'est pas exprimé, les habitants sont déçus. Le voyage du président Kabila est une « mission de compassion avec la population, au cours de laquelle il va écouter (...) les recommandations (des civils) pour améliorer davantage la situation sécuritaire dans la région, a expliqué à l'AFP le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, actuellement à Beni. La sécurité, c’est clairement la principale préoccupation des centaines de personnes qui sont rassemblées à Béni sur un grand rond-point du centre-ville, sous un soleil cuisant. Elles ont attendu plusieurs heures l’arrivée du chef de l’Etat, armées de parapluies et de banderoles. La foule réunie à Béni vont espérer que le chef de l'Etat allait s'exprimer, alors que la sécurité s’est terriblement dégradée ces derniers jours. Il y a eu le massacre de 82 personnes il y a une dizaine de jours, mais aussi des attaques régulières comme encore la nuit dernière. Un nouvel assaut attribué à la rébellion ougandaise des ADF et qui a coûté la vie à un militaire. De nombreuses critiques Nous voulons la paix, la sécurité et que Kabila prenne enfin des mesures pour améliorer la situation. Voilà ce que tout le monde répète. Des attentes donc, mais aussi beaucoup de critiques. Nous sommes fatigués, disait un instituteur,fatigués de voir que ce président au pouvoir depuis 2001 échoue à assurer la sécurité de ses citoyens. Cela fait des années, trop longtemps, que tous les jours des civils sont tués. Au final, déception. Il n'y a pas eu de discours ce mrcredi. Le chef de l’Etat pourrait s’exprimer demain. Le chef de l’Etat congolais est attendu dans la ville de Beni, située à 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu), vendredi 18 décembre, affirment des sources officielles. Joseph Kabila va sans doute profiter de sa visite pour évaluer la situation sécuritaire de ce territoire, en proie à l’insécurité, entretenue par des hommes armés dont les ADF. Ces rebelles ougandais ont incendié, il y a plus de deux semaines, une trentaine de boutiques, restaurants, pharmacies et dépôts, à Eringeti, localité située à 60 km au Nord-Est de Beni-ville. Avant l’étape de Beni, le chef de l’Etat a inauguré, mercredi 16 décembre, la Centrale hydroélectrique de Matebe, située à 70 km au Nord-Est de Goma au Nord-Kivu. Dans la ville de Beni, le chef de l’Etat a été précédé, depuis jeudi 17 décembre, par le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku et le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation, Salomon Banamuhere. Comme vous le savez, le président de la république est à àl'est du pay et pour moi je ne peux pas venir pour évaluer la situation de Beni ville et térritoire.

La cruauté, la peur dues aux massacres à répétition attribués aux rebelles ougandais des ADF et qui ne cessent d’endeuiller le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu sont devenues le quotidien des habitants de ce vaste territoire. Ces rebelles sont de plus en plus actifs et continuent de défier les forces de l’ordre congolaises, les autorités y comprises. Le dernier cas de massacre remonte à la nuit de mercredi 13 mai courant qui a vu tuer 23 personnes, après la visite du ministre de l’Intérieur Evariste Boshab.
Depuis octobre, plus de 300 personnes – hommes, femmes, enfants – ont été massacrées dans ce territoire. Si les assassins n’ont pas changé leurs modes opératoires caractérisés par une cruauté d’une autre époque (les victimes sont assassinées à l’arme blanche (machette, houe, hache, marteau, couteau…, et parfois décapitées), ils n’hésitent pas à défier de plus en plus les autorités en massacrant les populations civiles au lendemain des visites de ces autorités.
Défi à Kinshasa
Fin octobre dernier, le chef de l’Etat Joseph Kabila effectue une visite de quelques jours dans ce territoire et promet d’éradiquer ces rebelles ougandais qu’il désigne comme étant ceux qui massacrent les populations de Beni. Alors que le chef de l’Etat y séjourne encore, une dizaine de personnes sont massacrées dans les localités de Bango et de KambiyaChui, des sites miniers fréquentés par des creuseurs artisanaux, comme en réponse à la déclaration de Joseph Kabila.
Le dernier massacre de 23 personnes est intervenu après la visite du ministre de l’Intérieur congolais, Evariste Boshab, pour tenter de calmer la colère d’une population exaspérée par des mois de violence.
Plusieurs attaques similaires ont été également signalées dans la province Orientale où des dizaines de personnes ont été tuées en début d’année.
Kinshasa est en train de peaufiner froidement des stratégies pour lancer une contre offensive à la mesure des défis que cette rébellion étrangère lui lance et du nombre de personnes massacrées depuis octobre 2014.
Mercredi 13 mai, le Bureau conjoint de l’Onu pour les droits de l’homme (BCNUDH) a présenté un rapport où il affirme que, selon ses investigations, entre octobre et janvier derniers, » au moins 237 civils ont été exécutés par des combattants des ADF, dont au moins 65 femmes et 35 enfants « .
Ce rapport souligne que » lors de l’attaque du 17 octobre 2014 à Eringeti, 10 enfants ont été égorgés et découpés à la machette, et au moins huit femmes ont été tuées à la machette, ce qui a été perçu comme un message clair pour la population que les assaillants n’épargneraient personne, y compris les plus vulnérables « .
Machettes, haches et marteaux
En janvier 2014, une offensive lancée contre les ADF par les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyée plus tard par la Mission de l’Onu (Monusco), a permis d’affaiblir cette rébellion qui a eu à perdre d’importants bastions. Toutefois, en raison d’un relâchement de ces opérations armées, les rebelles ougandais se sont réorganisés et ont repris du poil de la bête. Ainsi, en octobre, la série de massacres a-t-elle commencé.
Pour l’Onu, ces rebelles massacrent au moyen des machettes, haches, marteaux, couteaux pour faire peu de bruit et ainsi éviter d’alerter. Son rapport souligne que les rebelles de l’ADF auraient agi en complicité avec des » militaires des FARDC (…) dans deux incidents ayant notamment conduit à l’exécution extrajudiciaire de 15 civils et à l’atteinte à l’intégrité physique de 12 autres « , ainsi qu’avec l’aide de chefs locaux.
Depuis ce temps, les rebelles multiplient des massacres et n’hésitent pas à s’attaquer même aux forces onusiennes. C’est ainsi que début mai, un hélicoptère de l’Onu a essuyé des tirs qui l’ont forcé à atterrir en urgence. L’appareil transportait le commandant de la Monusco, le général brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz. Le lendemain, deux casques bleus tanzaniens et deux civils ont été tués dans une embuscade.
Face à cette violence de plus en plus croissante, la société civile et autres organisations non gouvernementales de Beni ont organisé des journées » villes mortes » illimitées qu’elles ont suspendues momentanément le 15 mai courant. En revanche, elles ont décidé de suspendre le paiement des taxes par la population locale, jusqu’à la fin de l’insécurité dans la zone, estimant que la population est dans une situation des démunis, selon le site web de radio Okapi.
Inhumation de 22 victimes
Entre temps, les vingt-deux corps des personnes massacrées qui étaient gardés à l’hôpital d’Oïcha chef-lieu du territoire, ont été remis par les autorités locales aux familles pour l’enterrement. Certaines victimes ont été inhumées à Oïcha même, d’autres dans leurs localités selon la volonté de leurs familles.
Peu avant, une messe a été dite en leur mémoire à la paroisse d’Oïcha. Les sources locales affirment que l’achat des cercueils a été pris en charge par les autorités pour faciliter les obsèques.

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