Joseph Kabila peut-il se représenter aux élections de 2016 ? Douze ans déjà qu’il est à la tête de la RDC … Et pourtant, au départ, Joseph Kabila a beaucoup hésité à succéder à son père, Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001. Selon un document secret envoyé depuis l’ambassade des États-Unis à Kinshasa au département d’État dix jours plus tard, deux hommes – Georges Buse Falay, directeur de cabinet du défunt président, et Jean Mbuyu, son adjoint – ont joué « un rôle déterminant » pour convaincre le jeune homme, alors âgé de 29 ans. À leurs yeux, Joseph Kabila, chef d’état-major des forces terrestres, était « la seule personne » qui pouvait être acceptée par toutes les tendances au sein du gouvernement et de l’armée. Réticent À l’époque, expliquent les deux hommes à l’un de leurs contacts au sein de l’ambassade américaine à Kinshasa, trois autres prétendants convoitaient le fauteuil de président : Gaëtan Kakuji, Mwenze Kongolo et Abdoulaye Yerodia Ndombasi. « La tâche n’était [donc] pas facile », puisqu’il fallait les amener à « accepter Joseph ». Si les deux derniers ont vite cédé, d’âpres négociations ont fini par persuader le premier de renoncer à ses « aspirations présidentielles ». Cet obstacle levé, « la dernière difficulté restait de convaincre Kabila lui-même » de jouer le jeu. « La démarche s’était révélée plus difficile que prévu parce qu’il était initialement très réticent », raconte Mbuyu, toujours cité dans le câble. Il n’aurait « pas donné d’explications » à ses hésitations, mais Mbuyu pense qu’« il se préoccupait probablement d’abord de sa sécurité personnelle ». Lorsqu’ils eurent enfin son accord, Georges Buse Falay et Jean Mbuyu convoquèrent le Conseil des ministres pour leur présenter Kabila. « Voici votre nouveau président », annoncèrent-ils aux membres du gouvernement. « Il y a eu très peu de discussion » dans la salle, précise Mbuyu. Les vingt-trois autres ministres se contentaient de regarder Kakuji, Mwenze et Yerodia pour voir s’ils approuvaient ou non le choix. « Le deal fut scellé lorsque ces trois figures clés exprimèrent leur soutien » à Kabila, conclut Mbuyu. Aujourd’hui, ce dernier est conseiller spécial du président Kabila. Georges Buse Falay, lui, après avoir été son ministre, s’est retiré en Afrique du Sud. Pressenti pour être Premier ministre lors du dernier remaniement, il a regagné momentanément le pays, début 2012, mais le choix du chef s’est finalement porté sur Augustin Matata Ponyo. La présente réflexion, écrite dans un style simple et accessible à tous, analyse la portée, les enjeux et les perspectives du processus électoral actuel dont l’année 2016 semble capter et polariser toute l’attention et la tension politique ressentie actuellement au Congo, dans sa diaspora ou dans les milieux diplomatiques. C’est sur base de notre expérience personnelle d’acteur et d’observateur de la scène politique, notamment comme ancien chargé de mission à la présidence de la république et comme journaliste engagé à RSL, RTG@ et en suite à CMCTV, et tenant compte des expériences passées et conséquences des précédents processus électoraux en termes de facture payée par l’Etat et la population congolaise en coûts financiers, pertes de vies humaines et autres gâchis, que nous abordons cette thématique qui fais la une de tous les débats politiques et sociétaux en RD Congo. II convient de signaler de prime abord que cette analyse relève d’une longue observation de la marche des événements politiques dans notre pays depuis 2001, les mutations intervenues jusqu’à présent, les enjeux politiques régionaux et mondiaux. Notre démarche s’inscrit également dans une dynamique d’informer les Congolais pour une réelle prise de conscience collective devant leur permettre d’assumer dès à présent le destin d’un Congo digne, fort, compétitif dans le concert des nations. Quel avenir politique pour Kabila en 2016 ? RDC : COMMENT JOSEPH KABILA A ÉTÉ FAIT ROI Ce questionnement peut-être décliné sous plusieurs formes interrogatoires, à savoir : Joseph Kabila peut-il se présenter aux élections de 2016? Ou Joseph Kabila veut-t-il se présenter aux élections de 2016? Ou encore Joseph Kabila va-t-il se présenter aux élections de 2016? Joseph Kabila pourra-t-ilrespecter les dispositions de la Constitution? L’élection présidentielleaura-t-ellelieu en 2016 ? Mon questionnement résulte des quatre constats suivants : 1°) La plupart des Chefs d’États Africains ont la mauvaise réputation de s’éterniser au pouvoir, et sont devenus des champions des modifications des constitutions, taillées sur mesure, en vue de leur permettre de se maintenir indéfiniment au pouvoir, contre la volonté populaire, au de-là de leurs mandats initiaux. En conséquence, ils instaurent un pouvoir personnifié de fait, qui ne défend plus l’intérêt général et qui est soutenu par les moyens répressifs de l’État, pour asseoir leur autorité et réduire en silence toute voix dissidente. 2°) Que la tradition ainsi que l’élégance politique.

Cette décision, une fois prise, nous le souhaitons, permettrait à ce que les élections de 2016 se passent dans un climat apaisé et éviterait au pays de sombrer à nouveau dans le chaos, avec d’énormes pertes en biens et vies humaines comme par le passé. Cela nous amène à nous interroger avec acuité : Les congolais n’ont-ils pas droit de voir vivant dans leur pays leur ancien chef d’État arrivé en fin mandat sans que cela ne crée d’instabilité politique lors de son départ du pouvoir ? Que perdrait réellement Joseph Kabila s’il se conforme aux dispositions constitutionnelles qui proscrivent toute autre démarche contraire? Que craint-il en réalité? Que gagnerait-il concrètement s’il se maintient au pouvoir dès lors qu’il parvient déjà difficilement à s’acquitter de son mandat actuel très chahuté ? Que gagnerait la RDC de voir Kabila opérer un coup d’État constitutionnel en 2016 ? Que gagnerait la communauté internationale de fermer à nouveau ses yeux si Kabila brigue un nouveau mandat quand on voit la radicalisation de la diaspora congolaise de partout ? Comment Kabila conçoit-il de gérer la RDC en cas d’un troisième mandat qui crispera davantage le climat politique en RDC alors qu’il peine actuellement à assurer la cohésion nationale ?En ce qui concerne la question liée à la crainte de Kabila de quitter normalement le pouvoir en 2016, cela renvoie à la menace de se voir être traduit en justice. En effet, les procès contre des dirigeants politiques en fin mandat surtout dans le contexte de l’Afrique en général et du Congo en particulier sont inévitables. Ces procès poursuivent un double objectif. D’abord de sanctionner les dirigeants pour servir de leçon aux autres, et en même temps de réparer les dégâts causés au pays, aux populations et aux victimes (assassinats ciblés, crimes de sang, crimes contre l’humanité, haute trahison, crimes économiques, contrats léonins etc.) Pour nous, un homme politique est appelé homme d’Etat lorsque en fin mandat, il assume avec toute sa responsabilité et l’actif et le passif de son exercice du pouvoir durant tout le temps qu’il a géré la chose publique. Cela s’appelle RENDRE COMPTE. C’est ça malheureusement le méandre du pouvoir, et Joseph Kabila, au regard de ce qu’il a fait et fait subi le Congo durant sa présidence, a une part de responsabilité et doit donc rendre compte au souverain primaire qu’est le Peuple Congolais. S’il est attaqué en justice, Il présentera comme toute personne accusée, ses moyens de défense devant les juridictions Congolaises ou internationales. Mais cela dépend évidemment de la manière dont il va quitter le pouvoir.Cependant, il peut arriver que nous nous trompions et que le Président Kabila voudrait absolument se maintenir au pouvoir.Quels enjeux et conséquences politiques en cas d’un troisième mandat de Kabila ?ConstatsComme nous l’avions souligné dans nos différents commentaires sur DESC, tous les décors semblent plantés pour quelque chose qui sent le tripatouillage du processus électoral prochain.Notez:1. Que l’opposition congolaise, la société civile, les ONG de droits de l’homme, la diaspora congolaise, les experts analystes congolais à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ainsi que certains Etats, ont haussé le ton pour que les dispositions de la constitution de la RDC soient respectées, et que la tenue des élections, y compris présidentielle soient effective en 2016. Cette pression a fait que le pouvoir de Kinshasa change de stratégie. Il ne touche plus à la constitution, mais modifie la loi électorale, en changeant le mode de scrutin pour les députés provinciaux, qui seront élus plutôt par les conseillers communaux ou des secteurs, que dans la circonscription électorale par un suffrage universel direct, tels que disposent les articles 197, faisant référence aux articles 100,101,102,103,108 et 109 de la constitution. Ces dispositions sont pourtant applicables mutatis mutandis aux députés nationaux qu’aux provinciaux, à quelques différences près.Dès lors, on ne peut changer ces dispositions sans réviser la constitution. Or, le principe du suffrage universel direct est l’une des dispositions verrouillées par la constitution, donc intouchables selon l’article 219. Changer le contenu de ces dispositions constitutionnelles, pourtant interdites, même sur une feuille appelée loi électorale est une révision de la constitution sur brouillon et donc une violation des dispositions intangibles du constituant, selon l’article 219. Alors la question se pose:Où respecte-t-on le souverain primaire ? Où est la moralité?2. Ayant constaté que le Pasteur Ngoy Mulunda présente beaucoup d’indélicatesses et une personnalité impulsive, populiste, erratique et très souvent imprudente, pour tenter de bien jouer sa dernière carte, Kabila fait rappel à l’Abbé Apollinaire Malumalu, un fin connaisseur de la politique congolaise avec une approche très philosophe et apaisée, rassurante tout en étant difficilement influençable et loyal au future chef del' état.

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