RDCONGO DES OPPOSANTS EN REUNION AU SENEGAL POUR CONTRER LE DIALOGUE: Plusieurs acteurs politiques et sociaux de la RDC exploitent, en effet, le premier alinéa de cet article pour envisager des actions contre le Président congolais, Joseph Kabila, et son régime qu’ils accusent de vouloir violer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir. A cette exploitation de l’article 64 de la Constitution congolaise, le PGR Kabange a réagi en soulignant le second alinéa de ce même article qui prévoit des sanctions contre toute prise de pouvoir par des voies illégales. Kabange a rappelé, au passage, que le mandat du Président en fonction court jusqu’en décembre 2016, tandis que ceux qui exploitent l’article 64 projettent leurs actions pour janvier prochain. L’on a assisté, la semaine dernière à Kinshasa (République Démocratique du Congo), à une passe d’armes entre le Procureur Général de la République et l’Eglise Catholique à travers sa structure exécutive dénommée la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). En effet, réagissant à plusieurs annonces d’une frange de l’opposition et de la société civile ainsi que de la CENCO, le PGR congolais, Flory Kabange Numbi, a prévenu contre tout usage de l’article 64 à des fins insurrectionnelles et criminelles. On pensait que les choses en resteraient là et que chacun allait assumer ses responsabilités conformément à la loi. Mais, manifestement, les catholiques avaient un plan bien établi qui ne la ferait pas reculer de ses projections. En effet, de source digne de foi, il nous revient que les Evêques catholiques sont bien déterminés à soulever les populations pour des actions contre le régime de Kinshasa. Pour y parvenir, nos sources indiquent que l’Abbé Léonard Santedi, Secrétaire Général de la CENCO, séjourne actuellement au Sénégal pour rencontrer des responsables des organisations dites citoyennes, telles que le mouvement «Y’en a marre» et des émissaires du « Ballet Citoyen » burkinabè, pour réfléchir sur la RDC et les actions à mener en janvier – février prochain. Se sentant visée par cette mise en garde, la CENCO a réagi en début de semaine pour souligner qu’elle n’a aucune visée insurrectionnelle ou criminelle quelconque, mais plutôt une attitude citoyenne de participation à la marche de la Nation à travers l’assomption de ses droits et libertés par le peuple. Secrétaire Général de la CENCO, L’Abbé Léonard Santedi voudrait rencontrer des mouvements dits « citoyens » pour réfléchir sur des actions à mener en janvier-février 2015 en RDC, conformément au dernier appel de l’Eglise catholique. Pour autant que ces informations se confirment par d’autres sources, l’on peut, d’ores et déjà, soutenir que la CENCO a franchi le rubicond et s’inscrit désormais dans la logique de la confrontation directe. Il reste alors à savoir comment le Gouvernement congolais va se déterminer face à ce jusqu’au-boutisme. Ce qui est à déplorer, en attendant, c’est cette tendance des Africains à toujours régler des problèmes par la violence. L’Eglise catholique devrait se ramener au milieu du village pour rassembler les Congolais au lieu de s’inscrire comme partie au conflit politique latent et de nature à déboucher sur un nouvel embrasement de cette RDC porteuse des espoirs sur le développement de l’Afrique. « Y’en a marre » et le « Ballet Citoyen » sont déjà intervenus en RDC en janvier 2015 dans le genre des situations qui avaient, alors, été identifiées comme étant des actions insurrectionnelles. Financés par l’organisme National Indowment for Democracy (NED) attaché au Département d’Etat américain à travers l’USAID, leur mission à Kinshasa était d’organiser et former des jeunes à des actions insurrectionnelles autour de leurs associations telles que « Filimbi » et LUCHA (Lutte pour le changement) dont certains activistes sont encore en détention à Kinshasa. Félix Tshisekedi, chargé des relations extérieures de l’UDPS qu’accompagnait Samy Badibanga, a rencontré jeudi 10 décembre 2015 à Paris, Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de l’ex-Katanga passé récemment dans l’opposition. Selon les comptes rendus faits de cette rencontre, les deux personnes auraient échangé sur les stratégies à mettre en place pour obtenir une alternance politique aux élections de 2016. Ils ont partagé leur détermination à ce que l’élection présidentielle se tienne dans les délais constitutionnels. Bien d’observateurs s’interrogent sur ce subit rapprochement entre l’UDPS, parti de l’opposition, et Moïse Katumbi qui vient de quitter la majorité. Il n’y a pas longtemps, en effet, l’UDPS se méfiait de Katumbi et du G7, estimant qu’il s’agissait d’une sorte de cheval de Troie du pouvoir envoyé au sein de l’opposition pour la torpiller. Toujours selon des journalistes présents à cet entretien, Tshisekedi fils et Katumbi ont affirmé leur rejet du dialogue national pour les élections apaisées. Les deux hommes ont également évoqué la possibilité de soutenir un candidat commun de l’opposition lors de l’élection présidentielle.

OPPOSITION CONGOLAISE TOUJOURS EN ORDRE DISPERSEE AVANT OU APRES LES ELECTIONS EN RDCONGO : Débat très chaud : RDC , le dialogue divise -t-il l ' opposition ? RDC : l’opposition divisée sur un dialogue politique proposé par Joseph Kabila. Par ailleurs, interrogés sur cette question, nombreux sont les Congolais qui émettent des réserves sur ce sujet. Ils n’ont plus confiance aux leaders politiques de l’opposition. « Ce sont des aventuriers, ces opposants. A tout moment, ils donnent l’impression de parler au nom du peuple, et pourtant ils ne militent que pour leurs propres intérêts », a déclaré un kinois qui intervenait sur les ondes d’une radio privée émettant à Kinshasa. Un émissaire du président Kabila fait le tour des partis de l’opposition, leur faisant part de la volonté du chef de l'État congolais d'ouvrir avec eux un "dialogue politique". Mais pour les opposants, Kabila veut se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat. Des partis politiques regroupés dans une plate-forme ont déclaré lundi être opposés à ce dialogue. Martin Fayulu, député de l’opposition, a affirmé qu’il ne voyait, comme ses paires de la famille politique, aucune opportunité à tenir un dialogue « qui, au bout du compte, ne servirait qu’à une transition pour se partager les postes et laisser Kabila au pouvoir au-delà des élections dont la présidentielle est prévue en moins de 16 mois ». Une autre partie de l’opposition, celle dirigée par l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, tient plutôt à ce dialogue. Martin Fayulu joint par Eddy Isango. A entendre Martin Fayulu se prononcer au nom de la candidature unique de l’opposition, l’on se pose la question de savoir qui il veut satisfaire. Se croit-il capable de faire cavalier seul ? Sentirait-on l’échec dans l’opposition si tous ces chefs de partis politiques décidaient d’aller en ordre dispersé à ces élections ?. Félix Tshisekedi, le fils du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), qui tient les commandes du parti en l’absence de son père, explique que le dialogue devrait permettre au président Joseph Kabila de remettre le pouvoir à Etienne Tshisekedi qui, selon lui, avait remporté les élections de 2011. Plus de 40 personnes ont été tuées en janvier dernier lors des manifestations contre une tentative de révision constitutionnelle qui aurait permis au président Kabila de briguer un troisième mandat. La Constitution limite à deux le nombre des mandats présidentiels et le président Joseph Kabila. Lors de la clôture du premier congrès de son parti, l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE), Martin Fayulu Madidi, son Président national, a plaidé pour la candidature unique de l’opposition lors du scrutin présidentiel qui aura lieu dans ce pays. Est-ce possible une telle approche ?Nul n’ignore qu’en 2011, l’opposition avait difficile à converger pour présenter une candidature unique. Pas plus longtemps, certains opposants avaient affirmé sur les ondes de plusieurs médias qu’ils se méfiaient de la dissidence du G7. Ils ne pouvaient pas comprendre que ces frondeurs rallient l’opposition. L’on devait s’interroger sur les motivations exactes et réelles de leur fronde avant leur éventuel ralliement malgré la rencontre entre Kamerhe, Tshisekedi et Moïse Katumbi. Personne de ces trois n’a accepté l’idée de la candidature unique de l’opposition, tous trois se croyant présidentiables. Leur rencontre n’a accouché que d’une souri, ont encore ajouté nos sources. Nos sources ont encore fait état des difficultés que ces chefs de partis politiques ont eu pour réunir l’argent de la mobilisation. Selon d’autres indiscrétions, chaque chef de parti politique réunis au sein de la fameuse dynamique devait contribuer avec une somme de 5.000 USD. Seul Kamerhe Vital a été capable de donner ce montant. Et Fayulu Martin, lui, n’avait contribué qu’avec 1.000 USD. D’autres avec seulement 500 USD. Ceuxqui ne pouvaient réunir cette contribution avait tout simplement choisi de répondre aux abonnés absents à cette manif, a-t-on encore renseigné. L’on se souviendra encore qu’il y a quelques jours, soit le 15 septembre dernier, lors du rassemblement de quelques dizaines de partis d’opposition réunis au sein de la plate-forme dénommée‘’Dynamique de l’opposition’’, à la place Sainte Thérèse Ndjili,le même président national de l’ECIDE avait du mal à digérerle comportement de Kamerhe Vital, Présidentnational de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) qui était arrivé en retard au lieu de la manifestation. Cette dernière avait même connue un retard pour commencer. Selon nos sources, Martin Fayulu était mécontent du fait que Kamerhe soitle dernier des chefs de partis politiques à arriver à Sainte Thérèse. Le Président national du l’UNC a faitattendre pendant plusieurs heures sur le podium, les différents chefs des partis qui sont arrivés de bonne heure à ce lieu. Et Fayulu de s’interroger : « pour qui se croit-il, ce Kamerhe, pour nous faire attendre aussi longtemps ?

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