RDC : DIALOGUE NATIONALE DIVISION AU SEIN DELA CLASSE POLITIQUE D' OPPOSITION : Pour sa par, le président Joséph Kabila pourrait briguer un troisième mandat et être toujours le maître politique du pay avec l' appui de ses alliés des grandes puissance. Mr Kabila accepte d'ouvrir un dialogue politique avec l'opposition alors que les grands partis politiques consultés restent divisés sur l'agenda de ces nouvelles négociations. En 2013, Joseph Kabila avait convoqué des concertations nationales dans le but de rechercher la cohésion nationale, qui ont abouti, entre autre autres, à la formation d'un gouvernement d' union nationale, élargi fin 2014 à quelques membres de l' opposition. "Ces nouvelles négociations ne risquent-elles pas de nous amener vers le même schéma de partage des postes ministériels, alors qu'il y a nécessité de préparer de manière consensuelle des élections libres et transparentes dans un climat apaisé" s' interroge un député national de l'opposition. Pour l'heure, c'est le calendrier électoral global qui constitue le point de discorde majeur entre la Majorité présidentielle et l'opposition dans son ensemble. D'où, le président Joseph Kabila a envoyé un émissaire dans les états-majors des principaux partis d'opposition, ainsi qu'auprès d' un Groupe parlementaire des Libéraux démocrates et socialistes, pour discuter de l'organisation d'un éventuel dialogue national. Après les contacts préliminaires qu'il avait pris le 2 mai 2015 avec le secrétaire général de l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), Bruno Mavungu, le président de l'UNC (Union pour la Nation Congolaise), Vital Kamerhe, et la secrétaire générale du MLC (Mouvement de Libération du Congo), Eve Bazaiba, l' administrateur général de l'ANR (Agence Nationale des Renseignements), Kalev Mutond, a reçu cette semaine les mémorandums de ces trois partis de l'Opposition en rapport, disent- ils, avec "la crise politique née à la suite des élections présidentielle et législatives controversées de novembre 2011, dont la résolution devrait passer par un Dialogue national inclusif". L'un de ces documents, celui de l'UDPS, réitère la demande d' Etienne Tshisekedi publié dans un communiqué, depuis Bruxelles, le 8 mai 2015. "L'UDPS exhorte le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC et le Collège des envoyés spéciaux en RDC et dans la région des Grands Lacs, de jouer pleinement leur rôle diplomatique de médiation en prenant, de toute urgence les contacts avec les parties congolaises afin de définir le cadre d' organisation effective du dialogue dans un court délai", souligne le communiqué, qui juge la démarche de Joseph Kabila "de manoeuvres dilatoires visant à contourner les exigences constitutionnelles régissant les échéances électorales et à favoriser un éventuel glissement.." Certes, la démarche de Joseph Kabila est diversement interprétée par la classe politique. "Ce dialogue n'a pas véritablement sa raison d'être pour l' instant. Pourquoi faire un dialogue maintenant, parce que nous sortons de concertations nationales. Et tout le monde sait que ces concertations ont abouti à des résolutions, mais qui ne sont encore appliquées jusqu'aujourd'hui", estime José Makila, président du Groupe parlementaire des Libéraux démocrates et socialistes. M. Makila "est contre le glissement du calendrier politique susceptible de permettre aux députés et au chef de l'Etat actuels de rester au pouvoir au-delà de leurs mandats". "Nous devons aller aux élections pour sortir les députés provinciaux, les sénateurs et les gouverneurs. Par après on ira tous en 2016 pour élire le président de la République", a-t-il ajouté. Un son de cloche un peu différent chez Mwenze Kongolo, le président du Parti Patriotique Kabiliste. "Le dialogue national entre l'opposition et la majorité présidentielle doit aboutir à la tenue d'une table-ronde au format réduit pour ne discuter que du calendrier électoral global", affirme-t-il. "Si nous allons parler avec le pouvoir, nous devons parler du calendrier. Tel qu'il est, il n'est pas réaliste. Nous avons fait une contre-proposition et c'est cette contre-proposition que nous voulons discuter. Si elle est mauvaise pour la population, on verra ce qu'on pourra faire", précise-t-il. Pour M. Kongolo, la table-ronde ne devrait pas être un lieu de partage du pouvoir entre l'opposition et la majorité et "devrait surtout éviter tout glissement pour le prolongement du mandat de l'actuel chef de l' Etat." L'UDPS partage la même opinion. "Nous avons dit à M. Kabila que le respect de la Constitution reste de stricte application", indique Bruno Mavungu. L'UNC de Vital Kamerhe exige la tenue de ce qu'elle appelle " vrai dialogue" et qui serait conforme à l'esprit de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba. Ce que rejetterait la majorité présidentielle.Selon le porte- parole de la MP, Sébastien Luzanga Shamandevu, la démarche du chef de l'Etat est encourageante.

À la division de la classe politique répond le silence du président. Les différentes plate-forme de l’opposition politique congolaise se réunissent en convention depuis lundi 31 mars 2015 à Kinshasa dans l’objectif de consolider l’unité de l’opposition face aux questions de l’heure , telles que la révision de la constitution et la feuille de route de la Ceni.
Mais dès l’ouverture des travaux de la convention, des voix se sont faites discordantes. Pour le Parti travailliste de Steve Mbikayi, ces assises virent à des attaques individuelles oubliant l’essentiel : le combat politique.
Steve Mbikayi pense que la Coalition « Sauvons la RDC » vise plutôt des individus. Ce qui n’est pas l’idéal pour son parti, a-t-il affrimé.
« Presque tous les partis qui composent la CVD ne seront pas là. Parce que nous nous sommes dits qu’on devait d’abord voir clair dans toutes ces démarches, éviter de confondre l’agitation avec l’efficacité politique, éviter de rendre le combat politique en combat individuel, c’est-à-dire des attaques contre les individus », déclare-t-il.
Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/KML) a, quant à lui, tout simplement claqué la porte de ce forum, évoquant une « désorganisation ».
« Nous sommes venus répondre à tout ce qui s’était passé à Kingakati [la ferme présidentielle où se tiennent les réunions de la Majorité présidentielle]. Et c’est aujourd’hui l’occasion qu’a l’opposition de donner sa position par rapport à ce processus de révision de la constitution, à la prolongation du mandat du chef de l’Etat. Nous sommes unis et solidaires au niveau de l’opposition », croit Martin Mukonkole, membre de la Coalition pour le vrai dialogue (CVD).
Il a justifié le départ de sa plate-forme par le manque de conditions nécessaires. « Les conditions ne sont pas réunies pour que le RCD/KML participe à cette convention. Mais nous restons toujours dans l’idéal de pouvoir travailler pour l’unité de l’opposition. Et nous pensons que nous devons respecter le partenariat que nous avons entre nous », a-t-il indiqué.
En mars dernier, la Majorité présidentielle s’est réunie autour du président Kabila pour débattre des questions politiques du pays, notamment la révision constitutionnelle.
Selon le discours officiel tenu à l’issue de cette réunion, Joseph Kabila, dont le dernier mandat s’achève en 2016, « respectera la constitution et sera remplacé le jour où il y aura un président élu conformément à la constitution », avait notamment déclaré le président de l’Assemblée nationale et membre de la MP, Aubin Minaku.
Mais ce discours ne rassure pas les opposants qui peinent cependant à adopter une stratégie claire face à la majorité. Ce que la convention , dont les travaux ouverts lundi à Kinshasa, devait combler.
« Sauvons la RDC » est un regroupement des plate-forme politiques Forces acquises au changement, la Société civile de la RDC et la Coalition pour le vrai dialogue. L'oppostion au congo depuis des années a toujours été une affaires des individus et non idéologique car elle n'entraine pas le peuple dans sa démarche politique et qu'il sera toujours possible pour un pouvoir en place de faire ce qu'il aura envie de faire car comme on dit le véritable pouvoir d'un pays se trouve entre les mains du peuple et non d'un groupe individu!
Au congo il n' y pas d'opposition mais des oppositions rependues comme des éléctrons libres et difficile à souder!
Entre temps le pouvoir en place se frotte les mains faute des adversaires identifiables. RDC : Etienne Tshisekedi contesté à l’UDPS. 25 cadres de l’UDPS tirent à boulets rouges sur leur leader historique et remettent en cause la gestion du parti, ainsi que le choix de participer au dialogue du président Joseph Kabila. Une première au sein du parti d’opposition. L’UDPS a déjà traversé de nombreuses crises, mais celle-ci a quelque chose de très particulière : c’est la première fois que le leadership d’Etienne Tshisekedi est directement remis en cause. Un tabou vient même de tomber avec la déclaration de 25 membres importants du partis, installés essentiellement en Europe ou au Canada.: ils demandent le «remplacement » d’Etienne Tshisekedi ! Du jamais vu dans le parti congolais d’opposition. Dans un communiquéenvoyé à la presse, dont Afrikarabia, les frondeurs dénoncent « la crise actuelle » du parti « qui a pour nom Etienne Tshisekedi et pour prénom, l’attentisme des cadres qui ont peur et refusent de voir la réalité en face ». Rien ne va plus au sein du parti selon les signataires : « l’indisponibilité du président du parti, les tripatouillages des statuts par Etienne Tshisekedi, l’ingérence de la famille biologique du président dans les affaires du parti et le manque de transparence et la mauvaise gestion des finances ».
« Ingérence de la famille biologique. Les causes de la crise profonde que traverse l’UDPS sont à chercher du côté des absences répétées d’Etienne Tshisekedi pour des raisons médicales. A 82 ans, le leader historique vieillissant de l’opposition.

Commentaires