Beni térritoire Rdc : Au moin, 6 civiles tué, 29 maisons icendiées, un militaire tombé, sous drapeau nationale, et onze personnes disparu tel est le bilan d'une nouvel écursion des rébélles ougandais et Rwandais vers la localité, de Lese situé sur axe routier Eringeti dans le groupement de Banande Kainama à quelques km àl' est d' Eringeti centre dans l' après midi vers 16H locale vendredi 13 février 2016. La localité d' Eringeti est situé à plus de 25 km sur le troçon routier Beni Kisangani, dans le sécteur de Beni-Mbau, groupement de Bambubha-Kisiki selon la société civile de cette parti du térritoire de Beni, ces térroristes ce sont éxprimé en Kinyarwanda, kiganda et swahili.

Cet article tente d’explorer, en tenant compte de tous ces facteurs, les différentes pistes de solution à ces conflits profonds (Rusamira 2002) en développant trois scénarios sur l’avenir politique de la RDC.
Les conflits locaux et leurs origines
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Les principaux groupes ethniques qui peuplent la province du Nord-Kivu sont les Nande, les Banyarwanda (Hutu et Tutsi), les Nyanga, les Hunde et Tembo. Ces populations se répartissent aussi en deux catégories : les autochtones, d’un côté, et, de l’autre, les immigrés (ou transplantés) et les réfugiés des événements de 1959 au Rwanda. Des cinq groupes ethniques susmentionnés, les Banyarwanda sont les seuls à se trouver à la fois dans les deux catégories, les autres étant classés dans la première uniquement.
Les trois pôles ethniques
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Sur le plan administratif, le Nord-Kivu, hors de la ville de Goma qui en est le chef-lieu, est scindé en cinq subdivisions territoriales : Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru et Walikale. Mais, en tenant compte de la répartition ethnique et des deux catégories de population précédentes, la province s’organise en fait autour de trois pôles :
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la zone de Beni et Lubero, exclusivement peuplée des Nande ;
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celle de Rutshuru occupée majoritairement par les Banyarwanda autochtones ;
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la zone Goma-Masisi-Walikale, qui, bien qu’hétérogène sur le plan ethnique (Hunde, Tembo et Banyarwanda dans le Masisi, et Nyanga à Walikale), présente néanmoins une caractéristique commune : c’est la région où sont concentrés les Banyarwanda immigrés (ou transplantés) et réfugiés de 1959 (Poutier 1996) et où se pose aussi le problème des conflits fonciers, notamment dans les territoires de Masisi et de Walikale.
En dehors de cet aspect géographique, deux autres paramètres alimentent les conflits interethniques, à savoir les aspects démographique et politico-économique. Les Nande et les Banyarwanda sont en effet les deux groupes majoritaires qui se sont toujours disputé le leadership économique et politique de la province.
La guerre kanyarwanda (1963-1965)
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Au cours de la période d’instabilité politique ayant suivi l’accession du Congo à l’indépendance, le 30 juin 1960, un premier conflit ethnique armé éclate au Nord-Kivu en juillet 1963, entre les Banyarwanda (Tutsi et Hutu du Masisi et de Goma) et les autres ethnies (Nande, Hunde et Nyanga), suite au mouvement d’autonomie des provincettes.
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En effet, le leader nande Denis Paluku, ministre de l’Agriculture du gouvernement provincial du Kivu (Reyntjens 2000, p. 247), déclare l’autonomie du Nord-Kivu. Ses deux collègues tutsi Cyprien Rwakabuba (Education et actuel président du Front uni de l’opposition non armée (FRUONAR) et Emmanuel Rwiyereka (Finances), ainsi que le commissaire de district du Nord-Kivu, Helman Habarugira, un autre Tutsi, s’y opposent. Paluku parvient cependant à rallier les autres groupes ethniques hunde et nyanga, et même les Hutu de Rutshuru, dirigés par le Mwami Ndezi. Par contre les Tutsi et les Hutu de Masisi, ceux des environs de Goma et une partie de Rutshuru (Bwito) maintiennent leur opposition. En réponse, Paluku envoie une expédition militaire dans le Masisi : les Tutsi y sont arrêtés et exécutés à Kiroshe. En prenant soin d’assimiler leur mouvement à la révolte des "mulélistes" (partisans de Pierre Mulele, fidèle à la mémoire et à la ligne de Patrice Lumumba après la mort de ce dernier), Paluku a pu ainsi obtenir un appui politique et militaire du pouvoir central congolais dans sa répression contre les Tutsi.
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Pendant plus de deux ans, ce conflit va donc opposer Banyarwanda (Hutu et Tutsi) du Masisi, d’un côté, et, de l’autre, Nande, Hunde et Nyanga. Mais, avec l’arrivée au pouvoir de Mobutu en novembre 1965, il y a suppression des provincettes, dissolution de leurs forces. dans l’ancien Congo belge, jusqu’à l’arrivée de Mobutu au pouvoir en novembre 1965.
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La proximité du Nord-Kivu avec le Rwanda a eu un triple effet : des courants migratoires à différentes époques tout d’abord, puis une radicalisation du clivage entre Banyarwanda dont les uns étaient hutu et les autres tutsi, d’où l’exportation du conflit interne rwandais au Congo. Actuellement, les tensions politiques entre Kampala et Kigali ont eu un nouvel impact négatif sur la sécurité de cette province, divisée en deux secteurs militaires anciennement sous contrôle respectif de ces deux capitales. La dynamique des conflits ethniques au Nord-Kivu : une réflexion prospective. Depuis quatre décennies, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) subit des conflits ethniques récurrents. Contrairement à ceux des provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri, ces conflits au Nord-Kivu, remontant au début des années 1960, présentent une double dimension, à la fois inter et intra-ethnique. Ils ont pris de l’ampleur avec le déclenchement de la guerre kanyarwanda, à partir de 1963, qui a opposé durant plus de deux ans les Banyarwanda aux Nande, Hunde et Nyanga, suite au mouvement autonomiste ayant abouti à la création en 1962.

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