Conflit inter- éthnique entre les deux communautés hutu et nande à Lubero : le plan intérimaire de sortie de crise du gouvernorat porte ses fruits ! L’administrateur de Lubero indique que la confiance a commencé à se rétablir entre les membres des deux communautés dans le Sud-Lubero. L’administrateur du territoire de Lubero, Bokele Joy, estime que la situation s’est nettement améliorée dans cette région du Nord-Kivu où le conflit entre les communautés Hutu et Nande s’est exacerbé il y a quelques semaines. Il assure que l’armée sécurise correctement la population locale. « Nous pouvons vous affirmer que la situation s’améliore au jour le jour.

Lubero : Voici comment Julien Paluku a mis fin à la crise entre hutu et nande à Miriki !
Face à la crise qui déchire le sud du territoire de Lubero, le gouvernement provincial a mis sur pied un plan intérimaire de sortie de crise. Ce plan est composé de six points.
Le premier point consiste au renforcement de la présence militaire dans cette partie de la province. L’armée devra donc urgemment éradiquer le phénomène FDLR et mettre hors d’état de nuire les milices maï-maï et d’autres groupes armés auxquels chaque communauté a tendance à faire recours.
Le deuxième point consiste à délocaliser le camp de déplacés de Miriki et apporter urgemment assistance à près de 9 cents ménages soit plus de quatre mille personnes vivant dans ce camp. Cela aiderait à départager les Nandes des hutu qui cherchent à manger dans les champs des autochtones.
Le troisième élément du plan consiste au déploiement des éléments de la police pour maintenir de l’ordre dans des milieux libérés par les FARDC. Le quatrième élément de ce plan intérimaire de sortie de crise consiste en l’organisation d’un dialogue social auquel prendront part les leaders des localités des territoires de Lubero, Rutshuru, Walikale et Masisi.
Le cinquième élément du plan consiste à supprimer le camp des FDLR de Kanyabayonga. Ce camp est une nébuleuse dans la zone. Cela suppose qu’il faudra les rapatrier au Rwanda, soit les envoyer en dehors du Nord-Kivu. Enfin, le dernier élément de ce plan consiste à supprimer progressivement les camps de déplacés dans les zones plus ou moins sécurisées.
Dans un échange avec la presse, le gouverneur a insisté sur le fait que, pour que ce plan soit opérationnel, il a besoin d’être soutenu par le gouvernement central, l’assemblé nationale et provinciale du Nord-Kivu, la société civile et des partenaires humanitaires. On a sensibilisé la population pour la cohabitation pacifique. Et au moment où je vous parle, je pense que nous sommes en train de récolter des bons résultats », soutient Bokele Joy.
Il indique que la confiance a commencé à se rétablir entre les membres des deux communautés dans le Sud-Lubero.
La semaine dernière, une délégation constituée de ministres nationaux et provinciaux se sont rendus dans la région pour écouter les représentants des deux communautés et tenter de résoudre la crise. Il est inacceptable que tous ces compatriotes contraints à l’errance croupissent dans la misère, dans de petites maisons de fortune, alors qu’ils détiennent tous des potentialités pour cultiver leurs, dixit Julien Paluku.
Au Nord-Kivu, les communautés Hutus et Nandes sont sur la voie de résoudre pacifiquement leurs divergences dans le territoire de Lubero. Des messages de cohabitation pacifique et les assurances sécuritaires leur ont été transmis par une délégation ministérielle composée du ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et son collègue de Développement rural. Salomon Banmuhere et Eugène Serufuli rassurent que des mesures sécuritaires sont déjà prises, selon le confrère Marty Da Cruz Olemba
C’est une attention tout à fait particulière que le Gouvernement a accordé à la localité de Miriki et ses environs, vu le climat de méfiance qui règne entre les communautés Hutu et Nande, et ayant déclenché une escalade de violences dans cette contrée du territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation et son collègue du Développement rural, tous enfants du Nord-Kivu, ont foulé le sol de Miriki sur instruction du Chef de l’Etat Joseph Kabila, afin d’analyser à fond ce foyer de tensions qui plonge les deux communautés dans le désarroi et la haine totale, alors qu’elles sont condamnés à vivre ensemble.
Prenant la parole devant les déplacés internes et la foule en liesse, Salomon Banamuhere a appelé ses compatriotes à la tolérance mutuelle et à la cohabitation pacifique comme le souhaite le Président de la République. « Dans l’immédiat, il est d’abord question de pouvoir sécuriser le lieu (…). Nous-mêmes enfants du territoire, nous devons être à même de cohabiter. L’ennemi FDLR peut venir de loin pour semer une mauvaise semence dans la population », a-t-il indiqué.
Son collègue du Développement rural, Eugène Serufuli a souligné : nous sommes un seul peuple, bannissons nos divergences tribalo-ethniques. « La tendance est que l’individu qui a commis une faute on veut aussi accuser sa communauté d’origine. Ce n’est pas juste… Il n’y a aucune communauté qui s’organise pour aller déstabiliser une autre. Nous appartenons tous à une seule race, la race humaine. Nous devons éviter de nous plonger dans des petites considérations ethniques. Nous voulons bâtir un Etat fort, un Etat qui veut se développer, un Etat qui ne tient pas compte d’appartenances ethniques. Nous sommes tous Congolais et devons travailler comme une seule personne », a-t-il martelé.
Les émissaires du Chef de l’Etat Joseph Kabila sont revenus. Simulacre de conflit Hutus/Nandes : Banamuhere, Serufuli et Paluku apaisent la tempête.

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