Internet Réseaux sociaux et le sens des mots amis et amitié Le terme « ami » semble être utilisé, sur internet, à tort et à travers. Il serait dommage que la possibilité de communiquer avec des milliers de personnes fasse perdre le vrai sens des mots employés, et particulièrement de ceux dont la signification porte intrinsèquement la notion de rapport humain non virtuel. « Être l’ami de… » a un sens . Si l’on regarde la définition du mot,une vie ne suffirait pasà chacun d’entre nous pour donner un sens à la présupposée relation amicale que permettraient des réseaux sociaux tel que facebook. Je suis de ceux qui ne souhaitent pas que l’avènement de l’internet engendre la disparitiondes relations vraies. Au même titre que je ne supporte pas les courriels qui ne commencent pas au moins par un « Bonjour » et ne se terminent par un mot ou une phrase de courtoisie, j’ai du mal à accepter que soient galvaudés les termes « ami » et « amitié » . Fort heureusement, j e ne suis pas le seul.

Accorder le qualificatif d’ami à une personne relève de l’aboutissement d’une relation dans laquelle se sont construits des repères communs, où ont émergé des valeurs communes, des préoccupations partagées, même si nous n’en faisons pas toujours la même approche et si nous n’y apportons pas les mêmes réponses. Une amitié se construit sur la reconnaissanceenl’autre, sur le respect de ce qu’il est , de ses différences, comme autant de richesses que nous avons mutuellement à offrir et à partager.
Pour ma part, je retrouve des amis grâce à internet. Il m’est également arrivé de construire une relation amicale sur internet mais qui ne s’est concrétisée que lors d’une rencontre physique. Je me rappelle ainsi avoir communiqué pendant plusieurs semaines avec Denys Lamontagne,via courriels interposés et rencontres vidéo, avant l’inauguration de la m@ison, en 2004. Et quand, enfin, nous nous sommes vus physiquement, j’ai eu l’impression que nous nous connaissions depuis longtemps et je n’ai souvenance d’aucune retenue dans nos échanges.
Ce billet est également, pour moi, l’occasion de souligner que ce qui est valable pour la communication virtuelle l’est aussi pour la communication traditionnelle. Ainsi suis-je particulièrement heurté lorsque je reçois des vœux d’élus qui signent d’un « amicalement » imprimé, alors qu’eux et moi n’avons jamais rien eu à partager.
L’amitié n’est pas incompatible avec l’internet. Mais soyons vigilants à ce qu’ « ami » ne se confonde pas avec un simple clic !
Posted by Jacques HOUDREMONTon 17 mars 2009.
Tags: humanisme, humeurs, usages
Categories: société, Technologies de l'Information et la Communication
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[…] qu’un de mes textes servait de support à un travail de formation pour des étudiants. Un texte sur le sens des mots « ami » et « amitié ».Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie de notre quotidien et prennent de plus en plus de place dans nos vies. Sur nos profils, nous exposons tout : expérience professionnelle, photos, position, opinion, humeur… C’est un moyen de partager sa vie avec ses amis et sa famille, mais également avec des inconnus. Il est donc important de connaître les risques liés aux réseaux sociaux.
Petite histoire des réseaux sociaux : le « Small World »
Le concept de réseau social est basé sur celui de Small World (Petit Monde) développé par l’américain Stanley Milgram en 1967 (plus connu pour son expérience de Milgram), qui lui-même a repris les travaux du hongrois Frigyes Karinthy.
Ce concept concerne la toile de relations que tissent les personnes du monde entier, sans même en avoir conscience. En réalité, tout le monde est relié par des connaissances commune ; selon Milgram et Karinthy, ce degré de séparation entre deux personnes est de 6. C’est-à-dire que n’importe qui est relié à n’importe qui d’autre par l’intermédiaire de seulement 5 personnes au maximum ! Bien entendu, dans une même ville, une même université, dans le même corps de métier, cette chaîne se raccourcit considérablement, à 4 voire à 3 personnes.
Ceci est d’autant plus vrai aujourd’hui, où l’Internet facilite les contacts et « rapproche » les gens, où il est très facile d’entrer en contact avec un « ami d’ami » ou même un inconnu de l’autre côté de la terre. Ainsi, couvrir toute la population ayant accès à Internet pourrait ne prendre que 48h par mail, et encore moins de temps sur les réseaux sociaux ; ce timing est illustré par la rapidité de propagation des vidéos virales ou des « buzz » par exemple…
Aujourd’hui, donc, le concept de Small World est incarné par les réseaux sociaux. La plupart sont spécialisés, et de nouveaux sites apparaissent très régulièrement, avec plus ou moins de succès ! Nous ne citerons, pour rester concis, que quelques-uns des plus célèbres : LinkedIn (2003), Viadeo (2004), Facebook (2004), Twitter (2006), Instagram (2010), Pinterest (2010), Snapchat (2011)…
Ces sites brassent des millions de profils utilisateurs, leurs préférences, leurs réseaux de connaissances, leur localisation… Un havre pour tout pirate social qui se respecte !
Plus de secrets : les méthodes de récupération des informations
Il n’y a qu’à se servir
En particulier depuis le boom de Facebook, les réseaux sociaux.

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