Joséph Kabila Kabange sur la trace de Mobutu Seseseko avec des manipulations cynique ou « recours à l’authenticité, en faveur des pays occidentaux. De son conté, Joseph-Desiré Mobutu ancien chef de l’Etat congolais, a dominé la vie politique dans le pay pendant plus de 30 ans. celui ci a décide de se lancer au début des années 1970 dans une véritable révolution culturelle. La « zaïrianisation » a pour buts affichés de gommer les traces de la colonisation sur les Congolais ainsi que de leur donner les manettes de l’économie. Cette décolonisation mentale et économique, se soldera rapidement par un échec.

Aujourd'hui l’élection présidentielle s’éloigne en RDC. La Commission électorale (CENI) a annoncé ne pas pouvoir organiser des élections crédibles dans le délai constitutionnel. Un glissement du calendrier qui pourrait ouvrir une période de transition et pousser l’opposition à participer au dialogue national de Joseph Kabila, qu’elle a toujours refusé.
La tenue de la prochaine élection présidentielle avant la fin 2016 devient de plus en plus improbable en République démocratique du Congo (RDC). Jeudi dernier, le président de la CENI, Corneille Nangaa a déclaré qu’il était impossible d’organiser des élections dans de bonnes conditions avant la fin 2016 comme le prévoit la Constitution. En cause : la révision nécessaire du fichier électoral. Le scrutin présidentielle chaotique et contestée de 2011 avait révélé de nombreuses irrégularités et notamment des doublons sur les listes électorales, ainsi que des électeurs non-inscrits. Le fichier pour les élections de 2016 devait donc être «nettoyé» et intégrer également les nouveaux électeurs devenus majeurs depuis 2011. Mais pour l’heure, rien n’a été fait.
Un retard «d’au minimum 16 mois»
"Je pense qu'on ne peut pas organiser des élections en 2016 sans insérer les nouveaux majeurs et traiter la question du fichier» a expliqué Corneille Nangaa jeudi 18 février à la CENI . «Vous avez des cartes d’électeurs qui sont en circulation, qui ne sont pas du circuit normal. Vous avez la nouvelle nomenclature administrative qui est entrée en action(le passage de 11 à 26 provinces, ndlr).Toutes ces questions font qu’il y a un argumentaire qui milite en faveur d’une révision», note-t-il avant de conclure, «Si vous voulez le respect des délais constitutionnels, acceptez qu'on organise ces élections avec le fichier de 2011». Le problème c’est que cette révision pourrait prendre «au minimum 16 mois» selon la Commission électorale. Mais le temps presse pour l’opposition : le mandat du président Joseph Kabila, que la Constitution interdit de briguer un troisième mandat, doit prendre fin en décembre 2016.
L’opposition dans le piège du dialogue
Devant ce qui paraît le plus plausible : un report de l’élection et donc une possible période de transition, l’opposition se retrouve prise au piège de la majorité présidentielle. Car il faudra bien décider de ce qui se passera au lendemain de la fin du mandat de Joseph Kabila, fin décembre 2016 (transition, présidence intérimaire…). En retardant le scrutin, le pouvoir tente donc de forcer la main à l’opposition pour la faire participer au dialogue politique. En Octobre 1971, la République du Congo devient le Zaïre sous l’impulsion de son chef, Joseph-Désiré Mobutu , rebaptisé Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga. C’est « l’année des 3 Z », au cours de laquelle il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de « Zaïre ». Il s’agit des prémices de la campagne pour « l’authenticité », c’est-à-dire une tentative de renforcement de la cohésion nationale en gommant les vestiges coloniaux. Il commence par obliger la modification des patronymes en supprimant les consonances occidentales.Mobutuannonce par la suite une série de mesures afin de se détacher de tout ce qui peut rappeler l’Occident et sa domination :
L’ « abacost », abréviation de « à bas le costume », est par exemple proclamé. Le costume et la cravate sont en effet des symboles de la culture coloniale, de la tenue du colonisateur. Ils sont considérés comme une marque de « mundele ndombe », qui signifie de « Blanc noir ».Mobutudécide donc de l’interdire au profit d’un veston d’homme appelé « abacost ». Il devient le symbole vestimentaire de la nomenklatura au pouvoir jusqu’aux années 1990. Les monuments coloniaux sont également retirés des places publiques et de nombreuses villes sont rebaptisées en lingala, nouvelle langue officielle.
L’échec économique d’un régime corrompu
La zaïrianisation de 1974 va plus loin, elle entraîne la nationalisation des biens des étrangers au profit de particuliers zaïrois. Il s’agit officiellement du recouvrement de l’économie par et pour les Zaïrois. Cette politique économique mobutiste se soldera par un échec. En effet, la nationalisation brutale de l’économie déclenche le départ de centaines de chefs d’entreprise étrangers. Ils sont remplacés par des Zaïrois proches du pouvoir, qui envisagent ces entreprises comme des moyens d’enrichissement rapide, sans ne rien gérer. La corruption mine alors complètement le régime, qui devient une réelle kleptocratie.Le Zaïre, qui incarnait le modèle africain depuis quelques années, devient alors un pays déclassé.Mobuturègnera sans partage sur les ruines d’un Etat ravagé par la corruption et le népotisme, jusqu’en 1997 :
Une inspiration maoïste au maquillage africain
A l’occasion de cette révolution culturelle du nom de zaïrianisation,Mobutuse renommeMobutuSese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, c’est-à-dire «Mobutule guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ».

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