Ouganda le premier tour de ces élections générales a été pour le moins chaotique jeudi : de nombreux bureaux de la capitale et du district de Wakiso (au nord-ouest de Kampala) ont ouvert plusieurs heures après le début du scrutin, provoquant des heurts entre des électeurs criant à la fraude et des forces de sécurité déployées en nombre. Au total, 36 bureaux de vote ont ouvert vendredi matin. C'est le cas à Ggaba, un des quartiers où la tension a été la plus vive, la police dispersant avec des grenades lacrymogènes des électeurs frustrés et en colère. Présidentielle en Ouganda: le vote se poursuit à Kampala. Les opérations de vote en Ouganda ont repris vendredi matin dans une trentaine de bureaux de la capitale, des retards importants jeudi ayant empêché de nombreux électeurs de choisir leurs président et députés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le président sortant, Yoweri Kaguta Museveni remet en jeu son nouveau mandat. Les bureaux de vote devaient ouvrir à 6h (TU) mais plusieurs n'ont pas pu ouvrir à temps et quelques incidents ont été signalés.
À Kampala,
Un enfant a été tué et huit autres gravement blessés mercredi en Ouganda lors de l'explosion possible d'une vieille grenade alors qu'ils jouaient au football, a déclaré la police, en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une bombe, à la veille de la tenue d'élections présidentielle et législatives dans le pays. En Ouganda, 15 millions d'électeurs sont appelés à voter ce jeudi pour des élections législatives et présidentielle. 290 sièges de députés sont à renouveler et surtout le président sortant, Yoweri Museveni remet en jeu son mandat. Les bureaux de vote devaient ouvrir à 6h (TU) mais plusieurs sites n'ont pas pu ouvrir à temps.
De nombreux bureaux de votes n’ont pas ouvert à l’heure ce matin. Ils étaient supposés être opérationnels dès 7h locales (6h TU) mais un certain nombre présentaient encore porte close à 8h dans la capitale. En cause visiblement, le matériel électoral qui n’était pas encore arrivé. Mais les files d’électeurs se sont déjà formées devant les bureaux.
La Commission électorale a appelé hier les Ougandais à se présenter tôt dans leurs bureaux ce jeudi matin. Les organisateurs s'attendent en effet des problèmes dus à de mauvais aiguillages des électeurs. Les Ougandais choisissent leur président et leurs députés, soit plusieurs votes en un ce qui risque de créer certaines difficultés lors du passage aux urnes, d’autant plus qu’un nouveau système biométrique est pour la première fois utilisé dans le pays. "Je suis en âge de voter et donc je veux accomplir mon devoir électoral", expliquait Ronnie, un étudiant de 22 ans qui, malgré les heurts de la veille, s'est remis dans la file d'attente vendredi matin à l'aube.
Kampala est réputée acquise au candidat de l'opposition Kizza Besigye, principal rival du sortant Yoweri Museveni qui, à 71 ans dont 30 passés à la tête du pays, brigue un cinquième quinquennat.
"Pourquoi, ici à Kampala, où siège la commission électorale, un bureau ne recevrait pas les bulletins de vote alors qu'ils pourraient être acheminés à pied depuis les locaux de la commission ?" s'est interrogé M. Besigye.
Ce dernier a été brièvement interpellé jeudi soir, pour la deuxième fois en une semaine.
Dans un entretien à l'AFP peu après sa libération, M. Besigye a assuré avoir reçu "des informations très sûres et corroborées sur des opérations de truquage du scrutin en cours dans une maison" à Kampala.
"Il nous est apparu très clairement qu'il s'agissait d'une opération impliquant des policiers", a-t-il ajouté.
Le porte-parole de la police, Patrick Onyango, a rejeté ces accusations en bloc, ajoutant que M. Besigye avait été arrêté "pour violation de propriété puis relâché sous caution".
L'opposition, même si elle n'a pas réussi à s'accorder sur une candidature unique, espère pousser le président Museveni à un second tour inédit dans ce pays enclavé d'Afrique de l'Est, qui n'a jamais connu d'alternance politique pacifique depuis son indépendance en 1962. Présidentielle en Ouganda: les retards "absolument inexcusables" (observateurs du Commonwealth) L'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.
Les retards enregistrés dans de nombreux bureaux de vote de Kampala, jeudi lors de l'élection présidentielle en Ouganda, sont "absolument inexcusables", a estimé le chef de la mission d'observation du Commonwealth, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.
"Un retard d'une heure ou deux est excusable. Mais des retards de trois, quatre, cinq ou même six heures, en particulier à Kampala, sont absolument inexcusables et n'inspireront pas confiance dans le système et le processus", a déclaré M. Obasanjo, dans un message envoyé à l'AFP. Les sondages prédisent une victoire dès le premier tour, avec 51% des voix, pour M. Museveni. Le président est encore très populaire dans les campagnes et bénéficie de la puissance financière et du savoir-faire électoral de son parti, le NRM.
Le dépouillement a débuté jeudi après-midi dans la plupart des 28.000 bureaux de vote. Au dernier décompte, portant sur un peu moins de 25% des bureaux de vote, Museveni était en tête avec 62% des voix.
Les résultats de la présidentielle devraient être connus samedi. Le principal candidat de l'opposition à l'élection présidentielle en Ouganda, Kizza Besigye.
Le principal candidat de l'opposition à l'élection présidentielle en Ouganda, Kizza Besigye, brièvement interpellé par la police jeudi en fin d'après-midi, a été remis en liberté, a annoncé l'un de ses avocats à l'AFP.
"Il a été libéré sans être inculpé et ramené chez lui", a déclaré Ladislaus Rwakafuzi. M. Besigye avait été arrêté alors qu'il se trouvait devant une maison qu'il soupçonnait de servir de centre illégal de décompte des voix géré par le NRM (le parti au pouvoir) et la police, à Naguru, un quartier du nord-est de Kampala, selon son parti.

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