RDC CENI EXIGENCE DU CALENDRIER ÉLECTORALE PAR DES 33 ONG QUAND LA SOCIENNE ? : Trente-trois ONG de défense des droits de l’homme est montée au créneau au cours d’un point de presse, animé le mardi 2 février dernier à Kinshasa, pour se prononcer sur le processus électoral en cours en RDC. A ce propos, cette frange de la société civile a affirmé s’inquiéter de ce que son coordonnateur a qualifié d’enlisement du processus électoral. Enlisement qui, selon lui, est entretenu par le Gouvernement en connivence avec les dirigeants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). On aura tout vu et entendu en République Démocratique du Congo. Quand le contexte politique avec, à la clé, le processus électoral exige une certaine subtilité, les acteurs politiques se prononcent en fonction des intérêts qu’ils représentent. Lesquels sont assez souvent ceux des maîtres à penser qui les tiennent du bout de nez. Il semble que cette attitude, propre aux politiques, fait désormais le propre de certaines organisations de la société civile qui, par essence, sont réputées neutres. Le groupe de 33 estime que le pouvoir de Kinshasa et la Ceni sont en train de mettre en place une stratégie qui vise à flouer l’opinion en lui présentant des activités liées à la révision du fichier électoral, alors que celles-ci ne rentrent dans aucun chronogramme en rapport avec le processus électoral. Ce, avant d’exiger que la Centrale électoral publie, en toute indépendance, un calendrier réaménagé du processus, lequel tiendrait compte de l’impératif des délais constitutionnels. Intervenant au nom de ses paires, Maître George Kapiamba de l’ACAJ (Association pour l’accès à la justice) n’a pas préféré se limiter là. Il s’est étalé également sur les dossiers des organes de télévision Nyota et Mapendo de Lubumbashi ainsi que Canal Congo de Kinshasa. Ce défenseur des droits de l’homme a ainsi dénoncé la fermeture des deux chaînes de Lubumbashi qui, selon lui, appartiendraient à l’ex-Gouverneur Moïse Katumbi et le retrait de la fréquence de la chaîne appartenant à l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Sans oublier d’inviter le Président Joseph Kabila à libérer tous les prisonniers politiques, comme il l’aurait annoncé dans son discord convoquant le dialogue politique inclusif. Le pourquoi du comment… A y regarder de près, on constate que la coalition de 33 ONG intervient à la suite des points de presse du groupe de sept (frondeurs de la majorité), G7, et de l’UNC (Union pour la nation congolaise) de l’opposant Vital Kamerhe. S’agissant des observations et exigences présentées, on dirait qu’il n’y aurait pas 2 sans trois. Simple coïncidence ou hasard de calendrier ? Les observateurs avertis de la scène congolaise n’en resteront pas là. Pour en avoir le cœur net, ils chercheraient à comprendre le pourquoi du comment, si ce n’est le fait qu’une certaine frange de la société civile congolaise aurait renoncé au principe de la neutralité pour s’aligner dans les logiques politiciennes. Il va sans dire que les animateurs de ces 33 ONG œuvrant sur le territoire national de la RDC sont sans ignorer la pertinence des contraintes qui minent le processus électoral en cours. Alors, le fait qu’ils aient opté pour s’adonner, à cœur joie, à formuler des exigences irréalistes ne laisse pas croire à leur innocence vis-à-vis de ce que d’aucuns ne cessent de dénoncer depuis un certain temps, à savoir : la théorie du chaos qui serait prônée par une certaine frange de la classe politique congolaise. Pire encore, eux qui revendiquent à cor et à cris la qualité de défenseurs des droits de l’homme semblent ne pas en avoir conscience en prêtant le flanc à ceux qui veulent à tout prix mettre le feu aux poudres. Et pourtant, le peuple Congolais serait en train d’attendre de cette coalition, tout comme de toute la société civile, une démarche beaucoup plus conciliatrice. Plutôt que de voir l’opposition et la majorité en désaccord pour un « oui » ou pour un « non », la neutralité de cette force vive de la nation aurait servi à jouer les bons offices en rapprochant les vues pour aboutir à un processus électoral apaisé. De même pour les chaînes de télévision dont il a dénoncé la fermeture, d’une part, et le retrait de la fréquence, d’autre part. Avant de se lancer dans une sorte de spectacle propre aux politiques, la coalition aurait mieux fait de se renseigner sur les dossiers administratifs et techniques de tous ces organes de presse. Il n’y a pas qu’à s’interroger sur les noms des opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba qu’on tente d’y associer, alors que les problèmes se trouveraient ailleurs. Encore qu’on soit prêt à parier que lorsque les hommes politiques, surtout ceux de l’opposition, sont cités dans un dossier administratif, judiciaire ou fiscal, le raccourci serait de politiser tout. C’est le cas de certains acteurs dont des manquements au droit commun ont amenés en prison mais que les ONG se fourvoient en les qualifiant de prisonniers politiques.

L’Afrique du démain, ne peut changer sans un Congo Nouveau / DECLARATION POLITIQUE DE LA DC – LANCEMENT DE LA CAMPAGNE POLITIQUE « CONGO DESIR » – PARIS, 18/08/2015. l’Église catholique dénonce la désignation du nouveau président de la CENI/AFP
23 octobre 2015 10:23
L'abbé Léonard Santedi, secrétaire général
de la Conférence épiscopale nationale du
Congo (Cenco).
RDC: l’Église catholique dénonce la désignation du nouveau chef de la commission électorale(AFP 22/10/15)
L’influente Église catholique a critiqué jeudi le choix du nouveau chef de la commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo, à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.
« L’Église catholique n’a pas voulu participer à cette parodie de désignation »,
a déclaré à l’AFP l’abbé Léonard Santedi, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Le président de la Commission nationale électorale indépendante (Céni) est désigné en RDC, un pays chrétien à près de 80%, par les représentants de ses différentes religions. L’Église catholique, dont se revendiquent environ 40% des Congolais, voulait que ce choix se fasse « dans la vérité et la confiance mutuelle mais les sept autres confessions religieuses sont venues avec un nom en amont », a regretté l’abbé Santedi.
« Voyant que le jeu était fait et que l’histoire se répétait, comme lors de la désignation de notre frère (l’abbé) Malu-Malu », l’Église catholique « s’est retirée » des pourparlers, a-t-il ajouté, tout en s’interrogeant sur le choix des autres confessions.
Mercredi, celles-ci ont désigné « par consensus » Corneille Nangaa pour remplacer l’abbé Apollinaire Malu-Malu à la tête de la Céni, a indiqué Cheik Ali Mwinyi, chef de la communauté musulmane de RDC. M. Nangaa occupe actuellement le poste de secrétaire exécutif national adjoint de la Céni où il y travaille depuis 2005. Le 10 octobre, les autorités congolaises ont annoncé la démission de l’abbé Malu-Malu, malade et indisponible depuis plusieurs mois, de la présidence de la Céni, un organisme composé de membres représentatifs de diverses composantes de la population congolaise. Pour Cheik Ali Mwinyi, le choix en faveur de M. Nangaa s’est basé sur le « critère technicité ».
Il va « continuer le travail que l’Abbé Malu-Malu a commencé ». L’abbé Malu-Malu était crédité d’avoir organisé, en 2006, les premières élections libres tenues en RDC depuis l’indépendance de 1960. Alors conseiller du président Joseph Kabila, il avait été rappelé à la tête de la commission électorale en 2013 – contre la volonté de l’Église catholique qui défendait un candidat laïc – après le fiasco de la présidentielle et des législatives de 2011. Entachées des fraudes massives, ces élections ont conduit à la réélection de M. Kabila. Depuis, le pays traverse une crise politique et aucun des scrutins qui devaient être organisés depuis lors ne s’est tenu. M. Kabila dirige la RDC depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter en 2016.
Mais l’opposition le soupçonne de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat qui s’achève en décembre 2016, quitte à retarder les élections. L’Abbé Apollinaire Malumalu a démissionné, samedi 10 octobre, de son poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon un communiqué dela présidence de la Républiquelu à la télévision nationale, Malumalu quitte la centrale électorale pour raison de santé.
Le président de la République dit avoir pris acte de cette démission et demande à la composante dont est issu l’Abbé Malumalu de proposer un autre candidat à l’Assemblée nationale pour approbation.
L’Abbé Malumalu avait quitté le pays depuis le mois de février dernier pour se rendre en Afrique du Sud pour des soins médicaux.
A son retour au pays à mi-avril dernier,il avait affirmé qu’il se portait bien. Mais quelques jours après, il avait quitté le pays pour se rendre aux Etats-Unis. Officiellement, il avait voyagé pour se faire soigner.
En avril dernier, l’opposition politique s’inquiétait de l’indisponibilité du président de la Ceni.
Pour les opposants, l’indisponibilité de l’abbé Apollinaire Malumalu (issu de la société civile) laissait le champ libre au parti présidentiel (PPRD) à travers son délégué, le premier vice-président de la commission.
Certains même affirmé que la centrale électorale était « instrumentalisée par le pouvoir ». C’est le cas du président du Parti kabiliste, Mwenze Kongolo.
Dans sa déclaration politique de samedi lue samedi 10 octobre, à quelques heures de la démission de l’Abbé Malumalu, le G7-nouvelle plate-forme de l’opposition-avait aussi dénoncé la pression exercée sur la Ceni et a exigé à cette Commission de publier le calendrier électoral aménagé qui serait déjà disponible.
L’Abbé Malumalu avait été désigné président de la Cenivendredi 7 juin 2013. Il était revenu aux affaires après avoir dirigé la centrale électorale, alors CEI (Commission électorale indépendante) de 2006 à 2011.

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