Rdc : L’échec cuisant de la journée ville morte du 16 février dernier devrait pourtant ramener les impérialistes à la raison pour leur faire comprendre que les méthodes fortes n’ont plus leur place dans la conscience collective en RDC. Les Congolais connaissent bien le prix de la violence et ne sont plus prêts à se laisser aller dans des schémas qui y conduisent. Comme le Président Joseph Kabila ne cesse de le dire, la RDC est ouverte à tout le monde et il y a de la place pour tout investisseur qui désire s’y installer.

Il ne sert plus à rien, aujourd’hui, de chercher à marcher sur le cadavres des Congolais pour se positionner dans les affaires.
Par ailleurs, le devenir de la RDC, comme d’autres nations à travers le monde, ne pourra être que le fruit de la volonté des Congolais et non du diktat d’où que ce soit. On peut en dire autant de la Constitution de la RDC dont le sort dépend aussi de la volonté de ce même peuple et non de qui d’autre que ce soit. Alors que l’UA, l’ONU, l’UE et l’OIF appellent les Congolais au dialogue pour des élections apaisées, Washington se maintient sur sa logique de la subversion et de l’insurrection pour renverser le pouvoir actuel sous prétexte des violations des droits de l’homme qu’il lui attribue, déniant à la justice congolaise le droit de faire dire le droit face à des infractions avérées.
Le mardi 16 février 2016, quatre organisations internationales, et non des moindres, ont rappelé aux Congolais « l’importance cruciale que revêtent les élections, dont le déroulement dans les conditions requises de paix, de transparence, de régularité, et à bonne date, contribuera grandement à la consolidation des progrès enregistrés par la RDC depuis plus d’une décennie. » dans cette perspective, l’Union Africaine, l’ONU, l’Union Européenne et l’Organisation Internationale de la Francophonie ont souligné « l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les acteurs politiques dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit. » C’est ainsi qu’ils ont demandé aux acteurs politiques d’apporter leur entière coopération à M. Edem Kodjo qui a été désigné par l’UA pour faciliter la tenue dudit dialogue.
Cette déclaration est venue décrisper la situation politique dont la tension était montée d’un cran à la suite d’une série de déclarations de personnalités américaines et européennes qui accusaient Kinshasa d’œuvrer pour le rétrécissement des espaces de liberté et de violer les droits de l’homme. Ces personnalités sont allées jusqu’à proposer des sanctions ciblées contre les autorités congolaises, voire même la suspension de la coopération et de certains appuis sécuritaires. Le dégel s’est observé le jour même où les radicaux de l’opposition et de la société civile avaient appelé à une journée ville morte, appel qui n’avait pas été suivi par la population.
Cette journée s’était passée dans le calme le plus total et aucun coup de feu n’avait été entendu, à part quelques cas d’incitation aux soulèvements de la population, cas dont la justice s’est saisie comme il se doit.
Cependant, alors que la déclaration des quatre organisations internationales a ouvert de nouvelles perspectives à la situation politique en recommandant aux Congolais de dialoguer, les Etats-Unis d’Amérique semblent s’en être désolidarisés pour maintenir le cap de la confrontation. Dans un communiqué daté de vendredi 19 février, en effet, le’ Département d’Etat américain s’est fendu d’une nouvelle déclaration dans laquelle il accuse Kinshasa de violer les droits de l’homme. «Eriger en infraction la contestation et les manifestations constitue une violation de la Constitution de la RDC ainsi qu’une menace pour l’héritage que le Président Kabila s’attache à bâtir», déclare le département d’Etat américain, faisant certainement allusion au procès des six activistes de l’Ong LUCHA poursuivis en justice à Goma pour incitation de la population au soulèvement contre l’autorité établie.
On comprend, dès lors, cet acharnement des USA dans sa logique de confrontation enclenchée depuis la virée de certains Congolais à l’Île de Gorée. Une rencontre organisée et soutenue par Washington à travers l’USAID et l’appui de George Soros, un milliardaire américain connu pour ses appuis à la déstabilisation des régimes politiques en Europe de l’Est et en Afrique. Il est, en effet, connu que les USA sont en campagne de repositionnement en Afrique après avoir passé des décennies à guerroyer au Moyen Orient contre le terrorisme.
L’étape de Gorée avait été cruciale pour Washington qui y avait réuni aussi bien des acteurs politiques rompus dans la rébellion que ceux spécialisés dans les manifestations publiques et d’autres purement politiciens. L’objectif avait été de profiter des manifestations publiques d’ores et déjà programmées, comme la journée ville morte.
Il se fait, cependant, que, dans cette perspective, l’Eglise catholique, dont on avait voulu instrumentalise l’assise sociologique, s’est ravisée. Et le test du 16 février dernier a montré à quel point l’opposition, toute l’opposition, manque cette assise sociologique. C’est ce qui justifie justement le rétropédalage des quatre organisations internationales qui en ont appelé au dialogue. Mais cela ne semble pas être du goût des USA qui maintiennent le pied sur la pédale de la confrontation et de l’insurrection sous prétexte d’une mobilisation dite citoyenne à l’instar du Sénégal ou du Burkina Faso. Des expériences qui ont montré leurs limites dans la promotion de la démocratie dans notre pay.

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