RDC Opposition politique : Les grandes manœuvres ont-elles commencé ? La grande question que se posent les opposants est celle de savoir s’il ne serait pas intelligent d’adapter leur position à la nouvelle donne. En attendant que chaque leader politique de l’opposition parvienne à se faire une idée exacte de ce que sera la position de son parti, nous apprenons de certaines sources que les grandes manœuvres au sein de l’opposition ont commencées. Elles visent à faire place nette pour un candidat indépendant de l’opposition qui pourrait ainsi être face au candidat de la majorité présidentielle.

Pourquoi pas le consensus 5 millions de dollars pour un désistement
Selon les informations en notre possession, un gros ponte de l’opposition congolaise a accepté de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle moyennant 5 millions de dollars. Ce qui expliquerait les dernières déclarations de ce leader politique qui s’est dit ne pas être
opposé à la tenue de primaires pour désigner un candidat commun aux élections présidentielles.
Ce deal est le fruit d’âpres négociations qui ont abouti à cet accord hors norme.
Connaissant la versalité des acteurs politiques congolais, il est fort à craindre que ce deal ne puisse résister au temps. Au-delà, ce leader politique, parviendra-t-il à convaincre le bureau politique de son parti sur le bien fondé d’un tel accord ? La question reste posée.
Ntumba Mvemba
Révision du fichier électoral : Corneille Nanga invite la classe politique à soutenir ce processus. Le lundi 12 janvier dernier, le peuple congolais qui a suivi en direct à la télévision nationale la séance plénière sur le débat général concernant la révision de la loi électorale, a été scandalisé par le climat plus que tendu qui a caractérisé ladite séance. Pour les adultes qui sont au fait des événements politiques dans le monde, ce spectacle ahurissant n’a sans doute pas heurté leurs consciences. Mais pour les jeunes dont nous disons qu’ils sont l’avenir de demain, ce genre de comportement est plus que scandaleux parce qu’il ne leur donne pas un bon exemple à suivre.
Si l’ambiance de ce jour-là était chaude et même délétère c’est parce que les députés de la Majorité et ceux de l’Opposition n’ont pas accordé leurs violons sur le sujet à débattre. Il s’est donc créé un esprit de méfiance de part et d’autre au point où les élus issus de l’opposition ont recouru aux sifflets et brouhahas pour empêcher la tenue de la plénière et le débat sur la révision de la loi électorale.
Les uns et les autres ont sans doute des arguments à faire valoir pour défendre leurs positions. Mais il nous semble que dans ce combat presque des gladiateurs, l’intérêt supérieur de la nation est relégué au dernier plan. Car, pour un pays post-conflit comme la République démocratique du Congo (RDC), nous avons grandement besoin de privilégier le consensus pour certaines questions sensibles qui touchent à l’avenir de la nation. Oui, nous sommes un pays dit démocratique mais notre démocratie est encore chancelante et l’équilibre ne tient qu’à un fil. Pour preuve, après les élections de 2006 et de 2011, le pays a connu des guerres surtout à l’est alors que nous venions de sortir des scrutins qui ont légitimé les institutions du pays. Cela n’a donc pas empêché certains congolais à prendre les armes pour exprimer leur mécontentement. Ces turbulences servent amplement d’exemple pour dire que nous avons grandement besoin de consolider notre démocratie.
Pour revenir sur ce qui s’est produit le lundi 12 janvier au Palais du peuple, il ressort clairement que les politiciens congolais ne sont pas sincères dans leur comportement. Que veulent-ils exactement pour 2016 ? Pourquoi usent-ils des tournures ambigües au lieu de fixer une fois pour toutes et de manière claire le peuple dont ils se réclament à longueur de journée surtout lorsqu’ils se disent être l’émanation de ce peuple?
Au sujet de la loi électorale dont la révision constitue la pomme de discorde entre les deux familles politiques, le président de la Chambre basse du parlement a laissé clairement entendre qu’il n’est pas question lors des débats de toucher à la révision de la constitution. De leur côté, les députés de l’opposition arguent que la révision de la loi électorale ne constitue qu’un subterfuge pour la Majorité de prolonger le mandat de l’actuel chef de l’Etat étant donné que le recensement de la population qui est érigé comme principe incontournable ne devra pas s’achever en moins de quatre ans.En fait la question qui divise tourne principalement autour de l’organisation ou pas de l’élection présidentielle dans les délais fixés par la constitution, à savoir 90 jours avant la fin du mandat du président de la République en fonction.Dans le cas d’espèce, il s’agit de septembre 2016.
Pour une telle question, les politiciens congolais qui clament à longueur de journées qu’ils aiment bien leur pays sont-ils incapables de trouver un compromis, encore que le texte proposé au débat n’est qu’un projet du gouvernement qui peut être modifié par les représentants du peuple? Pour répondre à une telle interrogation, nous pouvons tout simplement nous demander dans quelles conditions les élections générales de 2006 et 2011 ont été organisées. Ceci se comprend. Car, connaissant la boulimie des acteurs politiques congolais, il y a fort à craindre que l’on se retrouve avec trentaine de candidats à la présidentielle. Ce qui aurait pour conséquence d’amoindrir les chances de l’opposition face au candidat de la majorité qui dans le cas d’espèce, parlera d’une seule voix, pour les un.

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