Dans les classes politique en ce jours en Rdc, on assiste à une serie d' intoxication entre la majorité et l' opposition, de ne pas pouvoir prendre l’ancrage sociologique sur l’opinion nationale et après avoir échoué de convaincre les impérialistes occidentaux de leur popularité, les radicaux de l’opposition se livrent à présent à une communication clandestine visant à nuire à l’image du pouvoir et mettre les bâtons dans les roues des efforts vers le dialogue puis les élections. Tout communicologue sait que dans le nouveau village planétaire, la communication est devenue l’arme de toute conquête dans tous les domaines et dans toutes ses dimensions. Tel un couteau à double tranchant, cette communication a, cependant, ses revers quant aux objectifs qu’elle poursuit. De toutes les manières, en tant qu’outil de quête ou de conquête d’un objectif, la communication n’a pas à être mise en cause directement. Seul son utilisateur est comptable de ses effets suivant les visées qu’il entend atteindre en communiquant.

Les nuits et les aurores des Kinois et d’autres villes du pays ont aussi été peuplés des tracts d’origine jusque-là inconnue, pendant que, sur Internet, foisonnait la pratique des photoshop ou encore la mutilation de certaines déclarations pour retenir des mots d' intox, et des bouts de phrases qui, rassemblés autrement, donnent un message différent du contexte de son énoncé.
Quant à savoir qui est l’auteur de ce genre de communication, il suffit de remonter aux années 2006 et, surtout, 2011 pour constater qu’aujourd’hui comme à ces époques, cette pratique de l’intox a largement été l’apanage des opposants, appuyés en cela par une certaine diaspora congolaise, mais aussi de certaines officines politico-affairistes de l’Occident pour déstabiliser le régime en place afin, au besoin, de le renverser même avant la fin de son mandat. Bref, on assiste, ces derniers, à une tentative d’application des expériences des « printemps » au Maghreb et en Afrique de l’Ouest avec, en appoint, un chantage à la paix, à la stabilité et à l’intégrité territoriale de la RDC.
Plusieurs intérêts se croisent et s’entrecroisent sans que, dans aucun d’entre eux, l’intérêt du peuple et de la RDC ne bénéficie ne fût-ce que de la moindre préoccupation de qui que ce soit.
En fin de compte, cette sorte de communication clandestine à laquelle on assiste traduit l’hypocrisie et la lâcheté de leurs auteurs qui sont certainement contrariés par la tournure des événements. Cela s’observe plus particulièrement depuis le lendemain du 16 février 2016 où l’appel des radicaux à la ville morte avait fait flop pendant qu’en même temps, les organisations internationales (UA, UE, ONU et OIF) appelait au dialogue pour assurer aussi bien la paix, la transparence et la régularité des élections à venir, ainsi que la consolidation des progrès enregistrés par la RDC depuis plus d’une décennie.
Jusqu’où ira-t-on avec ce jeu de tu me tiens, je te tiens par la barbichette ? La question est bien d’intérêt lorsqu’on constate que ce sont surtout les opposants, qui appellent au respect des délais constitutionnels, qui multiplient les entraves à la tenue du dialogue et, ensuite, des élections. Personne, cependant, ne veut assumer la responsabilité. Depuis l’aurore de la démocratie en RDC, la communication a occupé une place de premier rang dans les interactions politiques. Si, dans les années 90’, au sortir de l’ouverture démocratique, la presse écrite occupait une place prépondérante en ce qu’elle attirait même des foules qui débattaient aux coins des rues et aux points de vente des journaux, l’audiovisuel est vite venue lui damer le pion jusqu’à sombrer dans l’anarchie avec le foisonnement des chaines de radio et de télévision.
Puis vint l’Internet et sa cohorte de réseaux sociaux caractérisés très particulièrement par leur « incontrôlabilité » et les licences que s’autorisent les internautes. Si certains s’expriment sous des noms et des profils d’emprunts, d’autres ne se cachent pas pour abuser de la liberté d’expression.
Parmi tous ces supports, le bouche à oreille constitue un réseau de communication dont le message subit des altérations, justement de bouche à oreille, mais aussi des messages non identifié communément appelé les tracts. La semaine qui se termine aura ainsi été marquée par une exploitation à outrance de ce dernier mode de communication qui a concurrencé les réseaux sociaux sur le Net.
L’on a ainsi assisté à un chassé-croisé entre protagonistes (antagonistes ?) politiques, non pas seulement autour du thème du jour qui est le dialogue pour la communication, mais aussi du ballet diplomatique qui a vu défiler en RDC aussi bien des envoyés spéciaux occidentaux que le Secrétaire Général de l’ONU. En quelque dix jours, on a aussi assisté à des mouvements dans les lignes, généralement au terme, soit d’une déclaration, soit des institutions internationales, soit d’un ou des envoyés spéciaux.
Chacun y est allé de sa position, même si on peut retenir qu’en général c’est le camp de l’opposition radicale qui aura été le plus secoué ; contrainte qu’elle était de s’incliner devant l’incontournabilité du dialogue. L’on a alors assisté à une danse de la sémantique entre « dialogue » « négociations », « pourparlers » ou encore « négociations directes entre acteurs politiques ». au moins on pourra retenir que le principe des discussions politiques l’a emporté. Reste alors de savoir comment chacun, surtout chez les radicaux, va arrondir ses angles pour ne pas perdre la face devant son public.
C’est ici qu’intervient ou revient la pratique de l’intox qui voit s’exploiter toutes sortes de méthodes visant, d’une part, à affaiblir l’adversaire face à l’opinion et, de l’autre, à satisfaire cette même opinion pour l’acquérir à sa cause. Ainsi a-t-on vu des tweets attribués à des personnalités politiques, presqu’exclusivement de la majorité, qui les ont ensuite démentis ; à l’apparition des profils facebook et des messages du même genre, suivis encore des démentis, etc...

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