Encore un nouveau mandat pour la monusco ? : négociations difficiles avec l'ONU sur le prochain mandat de la Monusco : Le Conseil de sécurité des Nations unies va renouveler mercredi 30 mars prochain le mandat de la Monusco. Des négociations très sensibles dans un contexte où l’ONU craint une nouvelle crise constitutionnelle et des violences si le président Joseph Kabila cherche à se maintenir au pouvoir. Officiellement, l’ONU ne s'oppose pas au départ de 1 700 casques bleus, une recommandation du secrétaire général Ban Ki-moon qui date de décembre dernier. Officieusement, cette décision ne sera pas actée sur le terrain et le mandat de la Monusco doit être recentré sur les élections. Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau Kinshasa aurait voulu accélérer la stratégie de départ de la Monusco et assure vouloir créer les conditions nécessaires pour permettre à 10 000 casques bleus de quitter la République démocratique du Congo, soit la moitié des effectifs. Mais l’ONU ne l’entend pas vraiment de cette oreille, persuadée que le pays s’engage vers une nouvelle crise constitutionnelle avec un président Kabila qui chercherait à se maintenir au pouvoir à l’issue de son mandat. Pas question, dans ces conditions, de réduire ses troupes alors que les risques de violences sont réels. Au mieux, l’ONU promet de réétudier le départ de 1 700 soldats si des progrès substantiels sont réalisés sur le terrain. Autre sujet de tension entre Kinshasa et l’ONU, la référence aux violations des droits de l’homme par ses forces de sécurité, alors que les arrestations et les restrictions des libertés fondamentales se multiplient dans cette phase pré-électorale.

Enfin, le conseil de sécurité veut renforcer le mandat de la Monusco sur deux axes : la protection des civils et créer les conditions pour la bonne tenue des élections en novembre 2016. Mais c'est une référence que les Congolais ne veulent absolument pas voir figurer dans cette nouvelle résolution.
Élection des gouverneurs et vice gouverneurs, la majorité présidentiel du président Joséph Kabila remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces. la majorité remporte la quasi-totalité des postes de gouverneurs de nouvelles provinces
La majorité a gagné quatorze postes de gouverneur de nouvelles provinces issues du démembrement décidé en République démocratique du Congo, selon les résultats provisoires publiés samedi par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Ces résultats concernent 20 des 21 nouvelles provinces. La majorité présidentielle (MP) a gagné dans quatorze provinces alors que des indépendants ont pris la direction de cinq nouvelles provinces.
Aussitôt publiés, ils sont transmis aux cours d'appel "pour le traitement du contentieux éventuel et proclamation des résultats définitifs", a déclaré le président de la Céni Corneille Nangaa.
Dans la province du Sud Ubangi (nord-ouest), l'élection du gouverneur n'a pas été organisée conformément à une décision de justice.
Au Nord-Ubangi (nord-ouest), la candidate de la majorité est contrainte à un second tour "dans les trois jours", selon M. Nangaa.
"C'est un recul démocratique, la majorité a imposé des listes uniques dans certaines provinces à coup de menaces, violences et achats de conscience", a déclaré pour sa part le sénateur Jacques Djoli, du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ancien vice-président Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale (CPI).
"La Majorité présidentielle a démontré qu'elle est toujours majoritaire avec 84% de succès", a écrit dans un message à l'AFP, le ministre Lambert Mende, président d'un parti influent de la majorité.
Le passage d'une organisation administrative de la RDC de 11 à 26 provinces est prévue par la Constitution de 2006, mais n'a jamais été mis en application.
Selon les termes du processus initié par les autorités, six provinces ont été éclatées en 21 nouvelles entités, cinq des provinces existantes devant rester les mêmes.
L'opposition voit à travers ce processus couteux, une manœuvre du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir au delà de la fin de son mandat en décembre, entretenant le doute sur son avenir politique, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Le gouvernement présente la réforme comme un moyen de rapprocher l'administration du peuple dans un pays de plus de deux millions de kilomètres carrés où certaines avaient la taille d'un pays et favoriser ainsi le développement dans les coins reculés d'un des pays les moins développés au monde. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, a annoncé samedi 26 mars que la publication des résultats définitifs de l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces aura lieu le 18 avril prochain.
« C’est le 18 avril prochain que les Cours d’appel devront annoncer les résultats définitifs de ces élections », a-t-il fait savoir lors de la publication des résultats provisoires de ces scrutins.
Corneille Nangaa s’est félicité de la manière dont se sont déroulées ces élections dans 20 nouvelles provinces.
Au Sud-Ubangi, l’élection n’a pas eu lieu suite à l’annulation de l’élection du bureau définitif de l’assemblée provinciale. Les membres du nouveau bureau ont été élus le même samedi. Le gouverneur et le vice-gouverneur seront élus le 1er avril prochain.
Dans le Nord-Ubangi, un second tour doit être programmé par la Ceni. Aucun candidat n’a obtenu la majorité requise. Marie-Thérèse Gerengbo (MP) est arrivée en tête avec neuf voix sur dix-huit. André Teddy Kapalata du MCL est arrivé deuxième avec huit voix.
Par ailleurs, le président de la commission électorale a fustigé le comportement de certains candidats gouverneurs qui ont sillonné dans certaines villes à bord des véhicules pour battre campagne, en violation de la loi électorale. En RDC, les gouverneurs de provinces sont élus par les députés provinciaux.
Il a souhaité que la justice se saisisse de ce dossier.
« La campagne électorale ne peut se dérouler que dans la salle abritant le siège de l’Assemblée provinciale. Par conséquent, la justice devra se prononcer à l’égard de ces personnes », a indiqué Corneille Nangaa.
Parmi les dix-neuf gouverneurs élus, quatorze se sont présentés comme candidats de la Majorité présidentielle (MP). Les cinq autres ont été élus comme indépendants. La MP en perte de vitesse après plusieurs défections n’entend pas renoncé. Elle a montré qu’elle a une stratégie de conservation du pouvoir bien définie en Rdc. Elle a gagné des victoires symboliques sur deux Katumbistes qui partaient pourtant favoris dans leurs fiefs

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