Les Nandes sont un peuple du sous groupe éthinque Bantous, arrivés, en Républiqque Démocratique Congo lors du mouvement migratoires dela population d' Afrique subsaharienne. Population Nande ont débarqué en provinence del' empire de Kitara, aujourd'hui une parti dela Région des grands Lac situant entre le Lac Albert et Edouard par vagues successives entre -2000 et 500, en provenance du Nigeria méridional. Aujourd' hui ils sont basé, dans les deux térritoires Beni et Lubero, àl' est dela République Démocratique du Congo, et aussi, dans une parti ouest del' Ouganda où ils sont appelés, les Konjo, et sont pour la plupart des commrçants , cultivateurs, et d'éléveurs. Les Nande, constituent dans les territoires de Beni et de Lubero, la population prédominante du point de vue numérique, sont originaires de Muhulungu sur la rive droite proche de la rivière Semliki, et de la côte Ouest du lac Edouard. Bien avant leurs installation dans ces montagnes, ils vinrent de Toro par le Busongora, il y a environs 200 ans.

Le peuple Nande parle le kinande ou Luyira ou konzo est une langue de la famille des langues bantoues, parlée par la population nande, l'un des multiples groupes ethniques de la République démocratique du Congo. Le kinande est parlé dans l'Est de la République démocratique du Congo et à l'Ouest de l' Ougandaoù les Wanande prennent le nom de Bakondjo ou Bakonzo.
Comme toutes les langues bantoues, le kinande possède un vocabulaire large, majoritairement composés de mots construits en ajoutant des affixesà la racine. Sa particularité est d'avoir un préfixe d'infinitiferi-non apparentés auko-/ku-des autres langues bantoues. Vers la fin du XVIIIe siècle, les Nande, par diverses migrations successives, s'implantèrent dans les territoires administratifs de Beni et de Lubero, dans le Nord-Kivu, au Congo-Kinshasa. Le Père Lieven Bergmans, ancien missionnaire assomptionniste dans la région (1948-1976), situe leurs origines lointaines dans les grottes du Mont Elgon au Kenya où ils auraient vécu en troglodytes avant leur immigration en Ouganda dans le royaume de Kitara, arrière-garde des grandes migrations des bantu de l'Est à l'Ouest6.
Aux environs de cette montagne résident les Nandi. Malgré les affinités de tons, d'écriture et d'appartenance au groupe des bantu, cette ethnie n'a pas de liens avec les Nande car chaque peuple a sa culture propre. Par ailleurs, la tradition orale garde un silence complet sur l'existence de ce peuple. La mémoire la plus ancienne des Nande remonte au royaume de Kitara dans l'ancien Ntoro qui comprenait aussi l'Ankole en Ouganda.
L'implantation des Nande au Congo n'est pas unique en son genre. Elle se situe au XVIIe siècle lors du grand mouvement de migration des bantu composé des Hunde, des Hutu, des Nyanga, des Havu et des Shi, peuples qui habitent autour du Lac Kivu. Pour des raisons politiques, économiques et humaines, les Nande, en particulier, quittèrent leur ancien royaume de Kitara pour s'implanter au Congo.
Ce royaume connut, durant le XVIIe siècle, des changements successifs des ethnies régnantes : les pasteurs Hema, les Hamites Chwezi et les bantu Bito, en provenance du Bunyoro. La branche cadette de ces derniers formera les ancêtres lointains aux chefs des tribus nande, d’abord dans la région de Kitara, ensuite dans la contrée qu’ils occupent actuellement. La classe régnante (bakama) avait associé le reste des fugitifs hema et chwezi aux Nande et les maintint dans la classe inférieure des serfs (bayira).
A la même période, une famine que les Nande, essentiellement agriculteurs ne pouvaient supporter, sévit dans le royaume. Le désir d'autonomie et la lutte pour la survie, auxquels s'ajoutèrent les querelles entre frères du même sang, décidèrent les Nande à chercher un lieu de liberté et de paix avec des terres arables7.
Ainsi, selon la mythologie transmise de père à fils, les nande traversèrent la rivière Semliki, sur le dos du dragon pour parvenir à l'autre rive au Congo. A dire vrai, le passage se fit au gué de Kapanza. Au moment de la sécheresse, les pierres émergent de l’eau de sorte qu’on peut facilement traverser le fleuve.
Ce sont ces pointes de pierres qui ont été comparées au dos écailleux du dragon que la tradition narrative véhicule de père à fils comme une mythologie, avec une idée religieuse sous-jacente. Cette traversée mystérieuse fut rendue possible grâce à l’intervention de l'esprit Katulikanzira, qui précèda le convoi des immigrants et les installa au lieu de son choix.
Néanmoins, lors de la traversée, une partie des Nande resta en Ouganda sur la côte est des monts du Ruwenzori et de la rivière Semliki qui séparent le Congo de l’Ouganda. Ceux-ci sont actuellement appelés Kondjo. Ils furent séparés géographiquement et administrativement de leurs frères nande lors du découpage et du partage de l’Afrique entre les grandes puissances européennes en 1885. Ils gardent, toutefois, les mêmes us et coutumes que les nande hormis les nuances linguistiques en kikondjo.
Cette dénomination, kondjo qui est à l’origine du nom bukondjo qui désigne le territoire habité par les Nande en Ouganda dans le district de Kasese, porte parfois une connotation péjorative quand il s'agit d'un interlocuteur arabisé qui parle des nande. Montagnards habitués au climat froid, ils ne résistaient pas beaucoup à la chaleur et à la malaria qui sévissaient dans la plaine de la Semliki lors des campagne négrières à la fin du XIXe siècle.
Devenus familiers du paludisme, les arabisés les surnommèrent bakonjo, déformation du swahili wagonjwa, qui signifie au pluriel ‘malades’. A vrai dire, peuple d'agriculteurs, Bakonjo provient de la déformation du kinande Bakondi qui signifie « abatteurs d'arbres ». Cette activité avait pour but de créer des espaces arables8.
Vers la fin du XVIIe siècle, l'occupation de la région, qui deviendra avec la conquête coloniale les territoires de Beni et de Lubero, s'effectua en quatre vagues successives : des Bahera et des Bakira, des Bashu suivis des Bansongora, etc...

Commentaires