Nord-Kivu Instabilité sociale entre les peuples dela même place : Les milices impliquées dans les conflits Nande-Hutu invitées à déposer les armes : Beni, 11/03/2016 / Politique Ces conflits ethniques préoccupent la Monusco dans la mesure où ils se sont aggravés ces derniers temps. La Monusco cherche à ramener la paix entre les deux ethnies qui s’entretuent dans la partie Nord du Nord-Kivu. La Mission onusienne en RDC met à contribution des forces vives de cette province. Les conflits opposant la communauté Nande à celle des Hutu, depuis novembre dernier au Nord-Kivu, préoccupent au plus haut point la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco). Raison pour laquelle elle appelle toutes les milices qui incitent les deux communautés à la haine à déposer les armes. Le porte-parole de la Mission onusienne en RDC, Félix-Prosper Basse, l’a déclaré ce mercredi 9 mars au cours de la conférence de presse hebdomadaire de son institution à Kinshasa.

Selon une source locale au sud de Lubero, il semble, en effet, que, d’après un Député du coin, des Hutu, pour obtenir protection en territoire de Lubero, recourent aux FDLR / Interahamwe. Lesquels sont accusés de plusieurs exactions sur les populations civiles Nande dans la province du Nord-Kivu. La milice Nyatura serait responsable des tueries et exactions. Les statistiques sont assez éloquentes.
Les victimes des massacres de Mikiri, Kasiki, Luhanga, Kwuto, Nyanzale, etc., sont toutes Nande, si l’on en croit l’Association culturelle Nande. A Beni et Butembo, plus de 1000 personnes, tous Nandes, ont été tuées à la machette et avec des haches, aucun Hutu n’a été enregistré parmi les victimes.
Le kidnapping et les pillages des biens des Nande dans le parc Virunga depuis plus d’une décennie sont également la sale besogne des miliciens Hutu implantés en RDC. En bref, la Communauté Nande se présente en victime et non en bourreau. Crimes des Fdlr au Nord-Kivu : la Communauté Nande demande aux responsables Hutu de couper le lien avec les génocidaires. A Beni et Butembo, plus de 1000 personnes, tous Nandes, ont été tuées à la machette et avec des haches, aucun Hutu n’a été enregistré parmi les victimes.
L’Association culturelle Nande espère que les Institutions de la République vont s’impliquer pour démasquer les auteurs des crimes ignobles et lâches qui se cachent parmi les Hutu. La Communauté Nande ne vise pas que la jeunesse Hutu qui prend des positions irresponsables. Les Nande, qui se disent victimes d’un génocide perpétré par les Hutu avec l’aide des FDLR, souhaitent que la Justice internationale, le cas échéant, mette la main sur les véritables planificateurs, tireurs de ficèle, financiers et autres auteurs intellectuels. Le Premier Vice-président du Comité de Gestion du « Kyaghanda-Kinshasa », c’est-à-dire, l’Association culturelle Nande, a déclaré, le 2 mars dernier, qu’un membre du Gouvernement central. Conflit Hutu-Nande : Julien Paluku note un retour au calme. Pour lui, ces conflits interethniques préoccupent la Monusco dans la mesure où ils se sont aggravés ces derniers temps. A en croire Félix-Prosper Basse, la Monusco a initié certaines actions pour ramener la paix entre les deux communautés dont la crise ne cesse de déstabiliser la partie Nord du Nord Kivu. La Mission onusienne en RDC a, à cet effet, mis à contribution des forces vives de cette province.
De l’avis du porte-parole de la Monusco, toutes les forces vives du Nord-Kivu doivent tout mettre en œuvre pour amener les protagonistes « à aplanir leur divergence qui commence à augmenter le nombre de victimes ». Il a, toutefois, rappelé que les deux communautés vivaient autrefois en paix.
Le porte-parole de la Monusco a, par la même occasion, salué la démarche entreprise auprès des institutions du pays par la délégation de notables Nande et Hutu conduite par le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, bien à propos. Le kidnapping et les pillages des biens des Nande dans le parc Virunga depuis plus d’une décennie étaient également la sale besogne des miliciens Hutu implantés en Rdc.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku affirme que le calme est revenu à Lubero, après des affrontements communautaires qui ont opposé les Hutu aux Nande.
« Aujourd’hui, ce qu’on peut retenir, après notre descente dernièrement à Miriki, à Luofu, à Mbwanvinywa, on observe un calme. Le marché fonctionne. Toutes les communautés se côtoient sans qu’il puisse y avoir cet œil qu’il y avait hier. Œil qui était celui d’ennemi », a-t-il déclaré lundi 7 mars dans la ville de Beni où il a entamé sa tournée.
Les Hutu ont leur place en RDC
Une précision de taille. Les Nande ne sont pas contre la présence des Hutu congolais en RDC. L’Association culturelle Nande ne renie jamais 1a nationalité congolaise des Hutu. Le problème vient du fait que des leaders de la Communauté Hutu jouent le jeu des FDLR. La Communauté Nande les exhorte à se démarquer nettement des Hutu du Rwanda, FDLR ou autres chercheur des terres sinon, ils risquent d’être confondus aux génocidaires car le même mode opératoire qui a exterminé les Tutsi au Rwanda est en train d’être utilisé sur les Nande ». En effet, Vital Kamerhe s’implique, en sa qualité de l’un des notables du Nord-Kivu, à la recherche d’une solution durable aux problèmes sécuritaires qui ensanglantent cette province avec les représentants des communautés Nande et Hutu. C’est dans ce contexte que cette délégation a rencontré, vendredi 4 mars, le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo.
Les notables du Nord-Kivu ont fait état des lieux de la situation et proposé des solutions idoines pour pacifier la province. Mardi 8 mars, ils ont fait part au Premier ministre Matata Ponyo de leurs inquiétudes sur l’insécurité crée par ces conflits interethniques dans l’Est de la RDC.
Vital Kamerhe et sa délégation devaient échanger, ce mercredi 9 mars, avec le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, sur la même question.

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