Politique extérieur dela Rdc : Kinshasa souhaite ses partenaires étrangers à une “coopération positive” Le gouvernement “souhaite que les institutions nationales continuent à recevoir de ses partenaires de la communauté internationale un appui plus utile, qui lui permette d’améliorer les prestations” de ses institutions. Le gouvernement de la République démocratique du Congo a appelé jeudi à Kinshasa ses partenaires étrangers à faire preuve d’une “coopération positive”, deux jours après que l’Union européenne (UE) s’est déclarée préoccupée par les “harcèlements” d’opposants dans le pays. “La nécessité d’une coopération positive reste notre principale revendication de la part de nos partenaires” étrangers, a déclaré le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d’une conférence de presse. Le gouvernement “souhaite que les institutions nationales continuent à recevoir de ses partenaires de la communauté internationale un appui plus utile, qui lui permette d’améliorer les prestations” de ses institutions.

Les Clinton reviennent à la Maison Blanche pour « finir le boulot de balkanisation dela République Démocratique du Congo en guerre dépuis... » La nouvelle n’a pas fait grand bruit, et pourtant elle devrait : Hilary Clinton est candidate à la présidence des Etats-Unis. Une information anodine mais qui pourrait être le point de départ des bouleversements géopolitiques catastrophiques dans la région des Grands Lacs. Pour rappel, c’est l’administration Clinton qui provoqua les deux Guerres du Congo derrière les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni, essentiellement autour de l’enjeu des gisements miniers congolais dont le coltan indispensable à la fabrication des nos téléphones portables. L’aventure meurtrière va causer la mort de six millions de Congolais, la moitié étant des enfants, et occasionné le viol de plus de cinq cent mille femmes. Si les temps ont changé, les objectifs stratégiques des Américains sur le Congo sont restés quasiment les mêmes, et ils sont terriblement nocifs. Le moins qu’on puisse dire est que les Clinton, en cas de victoire des démocrates en décembre 2016, reviennent à la Maison Blanche pour « finir le boulot ».
Ne nous berçons pas d’illusion : la justice pour les millions de morts du Congo et les centaines de femmes violées et contaminées, ce n’est pas pour demain. Le Congo est, au contraire, au point d’entrer dans les pires moments de son histoire. Autant on devrait être préoccupé pour les Irakiens en cas d’un retour des Bush à la Maison Blanche, autant il faut se préoccuper pour les populations congolaises en cas de retour des Clinton à la Maison Blanche.
Les objectifs des Américains sur le Congo
Lorsqu’éclate la Première Guerre du Congo en 1996, les Américains ont au moins trois objectifs stratégiques : chasser Mobutu et les Français de la région des Grands Lacs, prendre possession des gisements miniers de l’Est du Congo et entraîner le pays vers sa dislocation (balkanisation). Les riches régions de l’Est doivent être annexées au Rwanda de Kagame et à l’Ouganda de Museveni, ce que Herman Cohen va affirmer sans se gêner[1]. Les populations autochtones congolaises vont toutefois s’opposer aussi bien aux agressions contre leur pays qu’à l’occupation qui préparait son démembrement. Le climat politique est très tendu en RDC alors que chaque jour qui passe rend un peu plus improbable la tenue de la présidentielle censée avoir lieu avant la fin l’année.
L’opposition soupçonne le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de vouloir demeurer à la tête du pays au terme de son mandat en décembre 2016, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Depuis des mois, l’ONU dénonce ce qu’elle qualifie de vague d’arrestations arbitraires d’opposants et autres militants de la société civile.
Mardi, la délégation de l’UE à Kinshasa a estimé que “le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles (était) crucial afin de permettre des élections transparentes, apaisées et crédibles”.
Dans ce court texte, l’UE dit également être “préoccupée” par les informations “faisant état d’actes de harcèlements et intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques, des membres de la société civile et des médias”.
Pour M. Mende, “il n’est pas juste de croire ou faire croire que les autorités congolaises sont moins préoccupées par les droits fondamentaux de leurs compatriotes que leurs partenaires”.
Aux tensions politiques qui traversent le pays s’ajoutent des tensions sur les finances de l’État liées à la chute des prix des matières premières, qui comprime les recettes fiscales de la RDC, cinquième producteur mondial de cuivre.
Fin janvier, le gouvernement a indiqué que le manque à gagner pour l’État lié à cette baisse des cours était estimé à 1,3 milliard de dollars pour l’exercice en cours alors que le budget prévu de l’État pour 2016 s’élève à 9 milliards de dollars. Bagarre entre congolais dans une église en Belgique. Ces incidents ont eu lieu dimanche matin, à l’office de l’Eglise du Réveil, à Bressoux, pres de Liège.
Lieu de culte très prisé, la salle peut accueillir jusqu’à 500 fidèles, de tendance évangéliste.
La venue de Wallo Mutsenga, pasteur soupçonné de connivence avec les autorités de RDC aurait, selon la RTBF, radio publique belge, suscité ces troubles.
“Un groupe d’une demi-douzaine de personnes, dits combattants, ont tenté de chahuter le prêche” mais les services des renseignements généraux belges (équivalent de l’ANR), informés à l’avance du projet de manifestation, sont intervenus très rapidement.
“Il a quand même fallu appeler des renforts pour que les perturbateurs finissent par quitter les lieux”, indique la RTBF.
Selon le média belge, “l’affaire pose, à sa manière, un problème de sûreté du territoire belge. Les kabilistes, les ex-mobutistes, les tsishékédistes s’en tiennent, pour l’instant, à des altercations. Mais le ton monte, à l’évidence, entre factions rivales. La surveillance de ces milieux semblent devoir se renforcer”.

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