Un climat d' éspoir pour la reprise de la coopération militaire entre les FARDC et la MONUSCO dans l' objectif de traque des groupes armés à l’Est de la République a été l’essentiel du rendez-vous hebdomadaire des « nations unies le mercredi 03 février 2016 avec la presse à Kinshasa. Pour le porte- parole de la Mission onusienne en RDC, c’est un pas significatif qui est franchi. Félix-Prosper Basse soutient que cette reprise est bénéfique pour les deux parties. " En mutualisant nos efforts, nous allons parvenir à réduire les atrocités commises par les groupes armés dans cette partie de la République, dit-il. Cependant, la MONUSCO se félicite de l’acceptation par le Gouvernement rd Congolais, de la proposition qu’elle lui a faite de reprendre les opérations offensives coordonnées. Selon les sources qualifiées de la Monusco, ladite. Proposition a abouti le 28 janvier 2016 à un accord de coopération militaire entre les deux parties. S’agissant de la coopération avec les FARDC, la MONUSCO reste convaincue

Pour sa par, le gouverneur du Nord-Kivu K. Julien salue l’accord de coopération militaire signé entre le Gouvernement congolais et la Monusco pour la reprise des opérations dans l’Est de la RDC. L'ONU va bientôt reprendre sa coopération militaire avec l'armée régulière de la République démocratique du Congo (RDC) pour s'attaquer aux groupes rebelles opérant dans l'est du pays, a annoncé mercredi un haut responsable des Nations unies.
Ce soutien militaire de la Monusco (mission de l'ONU en RDC) aux FARDC (forces gouvernementales) était suspendu depuis février 2015.
Cette décision a été prise à l'occasion de la récente visite à Kinshasa du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
"Nous travaillons sur les détails et nous serons en mesure dans les prochains jours de reprendre tout notre soutien aux FARDC", a expliqué ce responsable à des journalistes sous couvert d'anonymat.
Les opérations conjointes qui reprendront entre la Monusco et les FARDC viseront en priorité les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) et les ADF (Forces démocratiques alliées, rebelles ougandais), a-t-il précisé.
En février 2015, la Monusco avait suspendu son soutien aux opérations de l'armée congolaise contre ces rebelles. L'ONU reprochait à Kinshasa d'avoir nommé pour cette offensive deux généraux qu'elle soupçonne de graves violations des droits de l'homme.
Cette brouille a freiné le travail entre la Monusco et les FARDC sur le terrain alors que la situation sécuritaire se dégradait dans l'est, et plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu, où plusieurs dizaines de groupes armés - dont les FDLR - sévissent.
L'ONU avait entrepris depuis plusieurs mois des discussions avec Kinshasa sur la possibilité d'une reprise du soutien militaire.
A l'occasion de la visite de M. Ban, le président Joseph Kabila a donné son accord.
"Beaucoup de travail a été fait et nous sommes désormais satisfaits" que les critères de l'ONU pour coopérer avec une armée nationale sont remplis, a expliqué le haut responsable. L'armée congolaise "a tenu compte de nos préoccupations", a-t-il souligné.
La Monusco et les forces congolaises, a-t-il ajouté, ont pris des mesures pour s'assurer que les futures opérations conjointes "ne créent pas de dangers supplémentaires pour les civils".
Certains des groupes rebelles se mêlent en effet à la population civile ou leurs combattants sont parfois accompagnés de leurs familles. Le commandant de la force onusienne en RDC, le général Jean Baillot (France), a exprimé, mercredi 30 septembre à Kinshasa, l’espoir d’une reprise de la coopération militaire entre la force de la Monusco et les FARDC pour neutraliser les groupes armés dans l’Est de la RDC, lors de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies.
A la suite de l’attaque des positions des FARDC à Kashebere, à 35 km au nord-ouest de Masisi-centre (Nord-Kivu), une patrouille d’intervention de la force de la Monusco a été déployée dans la région autour du centre médical de Kashebere.
Des éléments supposés appartenir à l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) ont ouvert le feu sur les membres de la patrouille de la force de la Monusco et blessé un casque bleu.
Le général Baillot a rappelé, par ailleurs, que des avancées ont été signalées dans le cadre du dialogue stratégique avec le gouvernement, réaffirmant qu’en dépit de l’insatisfaction de certains pour des résultats obtenus jusqu-là que «nous sommes ici pour exercer des responsabilités politiques et militaires. Notre responsabilité s’exerce exclusivement sur le terrain».Le commandement de la force onusienne a fait valoir, en outre, sa volonté de renforcer les règles de discipline au sein de la force. Il s’est réjoui de la réforme des FARDC qui donne déjà de bons résultats. « Il y a un développement des capacités » des militaires en cours, a-t-il dit. Le département d’Etat américain salue la reprise de la coopération militaire entre le gouvernement congolais et la Mission onusienne en RDC. Dans un communiqué publié mercredi 3 février à Kinshasa, Washington appelle les deux parties à « agir promptement » contre les groupes armés qui continuent de commettre des atrocités contre les communautés et les citoyens congolais dans l’Est du pays.
« Nous soulignons l’importance particulière de mettre un terme à la présence des groupes armés dans l’est du Congo, comprenant les Forces démocratiques alliées (ADF) et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui menacent la paix et la sécurité régionales de manière générale », peut-on lire dans ce communiqué.
Le Gouvernement congolais a signé jeudi 28 janvier à Kinshasa un accord de coopération militaire avec la Monusco pour la reprise des opérations dans l’Est de la RDC. D’après la télévision publique congolaise qui annonçait la nouvelle, les forces de la Monusco apporteront un appui logistique et militaire aux FARDC lors des opérations contre les groupes armés encore actifs dans cette région.

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