Dialogue nationale en Rdc divise toujours la classe politique : par éxemple àl' UNC l' un des partis politique del' opposition en République Démocratique du Congo, ne participera pas au dialogue nationale prévue dans quelques jours sélon Bertrand Ewanga le sécretaire générale de ce parti politique. La conférence de presse d’Eden Kodjo ce lundi 11 avril 2016 n’a pas laissé indifférents les acteurs politiques congolais. Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC, s’est confié à politico.cd « Nous réitérons notre position. Pour nous, Kodjo n’est pas le bienvenu. L’acte de sa désignation ne fait même pas allusion à la constitution, même pas à la résolution 2277. Et vous voulez qu’on s’embarque dans une histoire comme ça ? A son arrivée, il dit qu’il reconnait le comité préparatoire issu de l’ordonnance de Monsieur Kabila. Ça ne nous concerne pas. Il prend déjà fait et cause pour les autres. Et quand l’UDPS arrive, il dit que l’UDPS nous a rejoints. Lui et qui ? Lui et la Majorité. Donc on n’a pas confiance. » Pourtant, Kodjo a rassuré qu’il ne vient pas violer la constitution.

Du conté del' UDPS tout semble à marche pour y participer : un communiqué rendu public ce dimanche, Etienne Tshisekedi affirme que l’UDPS participera au dialogue. Il dit que la résolution 2277 rencontre« sa vision du dialogue politique conduit dans le respect de la constitution, par la médiation internationale neutre, pour que le peuple congolais ait, en novembre 2016, aux élections crédibles et apaisées. »
Le Président de l’UDPS dit prendre acte de la nomination d’Edem Kodjo comme facilitateur du Dialogue. Il dit« dépêcher des délégués dûment mandatés auprès du facilitateur désigné, afin de s’assurer de la concordance. Au nom de ses pairs, Olivier Kamitatu a salué l’adoption à l’unanimité de la Résolution 2277 par les membres du Conseil de sécurité.« Cette décision rencontre sans aucun doute les préoccupations du peuple congolais notamment en ce qui concerne le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels »a-t-il indiqué.
Rappelant aux dirigeants au pouvoir que la RD Congo est signataire de la Charte des Nations Unies, le G7 a souligné qu’ils sont tenus d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité conformément à l’article 25 dudit document. « Nous stigmatisons la désinvolture avec laquelle le gouvernement traite cette résolution à l’instar du mépris qu’il affiche à l’endroit de la Constitution et des lois de la République. Quoiqu’il en soit, pour le G7, si le gouvernement persiste dans son attitude réfractaire, il prend le risque de l’isolement diplomatique de la RD Congo. Le peuple congolais se souvient encore des conséquences dramatiques de l’isolement auquel notre pays avait été exposé en 1989 à la suite de l’entêtement des dirigeants de l’époque à défier la Communauté internationale » a martelé Olivier Kamitatu.
Au sujet du Dialogue, le président de l’ARC a réaffirmé son rejet catégorique car « sans objet et extra constitutionnel ». « Le Dialogue prescrit par la Résolution 2277 n’a rien voir avec le Dialogue ‘‘made in Kingakati’’. Cette résolution met un cadre du respect de la Constitution, du respecte du délai de la Constitution quoique le Conseil de sécurité est bien placé à travers tous les experts qui sont déployés en RDC pour dire que les élections peuvent être réalisés, organisés dans le délai prescrit dans la Constitution. Nous sommes favorables à dialoguer dans le respect de la Constitution et dans les dispositions constitutionnelles. Je crois avoir été explicite que ce ne serait qu’un dispositif pour essayer de tricher avec la Constitution, tricher avec les lois de la République. Si Monsieur Edem Kodjo vient avec un costume de commercialiser le Dialogue de Kingakati, il trouvera la porte fermée. Nous sommes pleinement à la réussite de la résolution 2277. Le dialogue prescrit par la résolution 2277 n’a rien à avoir avec le dialogue « made in Kingakati ». Le G7 a tenu une conférence de presse ce samedi 9 avril 2016 au cours de laquelle, il rejette le Dialogue national et met en garde Edem Kodjo.
Le G7 dit s’inscrire dans la logique de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité qui réaffirme le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit. Lesquels peuvent encore être respectés, dit ce regroupement politique.
« Le peuple congolais n’acceptera jamais un troisième faux penalty », affirme le G7.
Le G7 relève que dans le communiqué de l’Union Africaine qui annonce la nomination d’Edem Kodjo comme facilitateur, il n’est nullement fait mention de la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« Le G7 souligne que la mission confiée à Kodjo n’a de chance de réussir que si elle s’intègre dans la résolution 2277 du Conseil de Sécurité. En tout état de cause le G7 espère que Monsieur Edem Kodjo ne vient pas ici pour remettre en cause la résolution 2277 du Conseil de Sécurité, ni pour aider la majorité présidentielle actuelle à créer une nouvelle légitimité extra-constitutionnelle, ni pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans, encore moins pour transformer la grand-messe voulue par la majorité présidentielle en assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la Deuxième République. Si tel devait être le cas, nous en déduirions que Monsieur Edem Kodjo est tout simplement venu souffler sur les braises de la contestation non éteintes du 19 et 20 janvier 2015. » Pourtant, Kodjo a rassuré qu’il ne vient pas violer la constitution.
« C’est le même langage que la Majorité. Or, Monsieur Kodjo dans ses valises, il a emmené le glissement. Nous devrons nous conformer à la résolution 2277.
Nous ne devrons pas discuter avec Kodjo. On ne lui fait pas confiance. La représentation de l’union africaine nous a tendu un piège. Nous sommes allés voir le représentant et Kodjo s’est caché dedans pour nous recevoir. Ce n’est pas sérieux. C’était le samedi dernier. On a claqué la porte. »

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