Dialogue nationale en République Démocratique du Congo : bientôt le comité préparatoire ; Réagissant à la nomination d’Edem Kodjo par l’Union Africaine comme facilitateur du dialogue national en RDC, Aubin Minaku salue la constance de J. Kabila. La présidente de la commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo facilitateur du dialogue national en RDC. Dans un communiqué publié sur son site Internet mercredi 6 avril, l’Union africaine indique que cette nomination « vise à aider à la convocation d’un dialogue global, en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections » en RDC. Tout en saluant l’acte posé par Mme Zuma, l’honorable Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité Présidentielle estime qu’il était important que tous, majorité-opposition, peuple congolais, opérateurs politiques, société civile, nous puissions saisir la portée, l’importance de cette décision. Il l’a dit à la presse internationale convoquée à cet effet, hier en son cabinet de travail.

«Le G7 espère que monsieur Edem Kodjo ne vient pas ici [à Kinshasa] pour transformer la grand-messe voulue par ider la Majorité présidentielle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle», a interpellé samedi 9 avril Olivier Kamitatu, cadre de cette plateforme de l’opposition, au cours d’une conférence de presse.
La présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo facilitateur du dialogue national prévue dans quelques jours à venir en RDC selon la MP. «[Cette désignation] n’est encore moins une occasion pour transformer la grande messe voulue par la majorité présidentielle en assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la deuxième République», a martelé Olivier Kamitatu.
Ce cadre du G7 ne souhaite pas non plus que l’arrivée d’Edem Kodjo remette en cause la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce texte demande au gouvernement congolais d’organiser les élections dans le respect du délai constitutionnel. Le calendrier électoral de la Ceni fixe la tenue de la présidentielle et des législatives en novembre prochain.
Si Edem Kodjo est venu pour matérialiser les craintes exprimées par le G7, cette plateforme «déduira que le facilitateur est tout simplement venu souffler sur les braises non éteintes de la contestation du 19, 20 et 21 janvier 2015», a poursuivi l’ex-ministre du Plan.
Des manifestations avaient été organisées par l’opposition les 19, 20 et 21 janvier 2015 contre la nouvelle loi électorale qui était en discussion au Parlement.
Ces manifestations avaient tourné en émeutes à Kinshasa et dans certaines villes du pays comme Goma, faisant plusieurs morts.
Nommé depuis quatre jours au poste de facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo entend «aider à la convocation d'un dialogue global en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections» en RDC, a indiqué l’Union africaine dans un communiqué publié sur son site Internet. En effet, comme vous le savez, depuis plusieurs semaines, le Président de la République est resté constant dans sa démarche tendant à ce que les différentes composantes de la société civile congolaise puissent se retrouver dans ce que nous appelons le dialogue. Il est resté constant parce que cette idée montre la ligne droite de sa manière d’agir depuis le 26 janvier 2001, lorsqu’il avait eu à prêter serment. La constante du Chef de l’Etat est aussi du fait qu’il n’y a pas que la MP qui ait sollicité le dialogue, l’opposition politique, la société civile et les églises aussi.
Mais face aux différentes facettes de définition du dialogue, il fallait que celui qui a en charge le bon fonctionnement de la République reste attaché à cette idée noble. Voilà pourquoi aujourd’hui, au nom de la MP, de son Autorité morale, du bureau politique de la MP, de tous les militants, notamment les communicateurs, nous voulons féliciter le Président de la République, le peuple congolaise, la classe politique, parce que le dialogue que nous avons voulu bientôt démarrer par la mise en place du comité préparatoire qui sera incessamment annoncé.
Et va commencer une étape importante essentielle, l’étape préparatoire du dialogue que nous voulons serein et responsable, signe pour atteindre les objectifs tracés par le Président de la République. Il a aussi félicité la communauté internationale UA, l’UE, l’ON U et l’OIF, parce que malgré nos contradictions inhérentes à toute démocratie, ces partenaires ont depuis quelques semaines, soutenues l’idée d’un dialogue inclusif, parce qu’il n’y avait pas d’autres voies royales de sortie, soutient Aubin Minaku, tout en se félicitant du fait qu’aujourd’hui, nous ayons l’acte déclencheur du dialogue, à savoir la décision précitée signée des mains de la présidente de la commission de l’UA.
Cap vers le comité préparatoire
A en croire Aubin Minaku, immédiatement pour la MP, que le président puisse rapidement annoncer le comité préparatoire. Pour quelle fin ? C’est clair, pour mettre en œuvre l’ordonnance portant convocation du dialogue inclusif. En effet, depuis la prise de cette ordonnance par le Président de la République, l’Etat congolais avait déjà fait un grand pas par rapport à toutes les accusations généralement non mesurées, non vérifiées. Le Président a circonscrit le cadre du dialogue. Cela porte sur la problématique des élections.
Comment devons-nous organiser des élections crédibles, transparentes, respectant les standards de nos traditions congolaises et internationales en matière d’organisation des élections, que faire face à tout le questionnement devant nous la Constitution, le temps, les questions financières, la sécurisation du processus électoral. Que faire pour ne pas remettre à la population un cadeau empoissonné, c’est-à-dire, organiser des élections vectrices d’une situation de trouble social généralisé entre la classe politique en ces jours en Rdc.

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