Dialogue prévue dans les jours à venir en Rdc peut faire glisser, la date des élections : Les choses s’annoncent difficiles pour Edem Kodjo, facilitateur de l’Union Africaine du dialogue entre acteurs politiques congolais. A la base de cette situation, les tergiversations de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Contre toute attente, ce parti veut à lui seul présenter les 12 membres du quota des délégués, que doit pourvoir la composante opposition politique au Comité Préparatoire, instance qui devra baliser la voie pour la tenue du Dialogue proprement dit. La mission du facilitateur de l’Union Africaine pour le Dialogue entre congolais, en vue des élections apaisées et démocratiques en RDC, s’annonce difficile. Edem Kodjo devra à son tour faire son expérience directe et déceler de sa manière le vrai politique congolais, dans sa culture, dans son activisme politique. Déjà, pour quelques places à l’antichambre du Dialogue, l’UDPS a annoncé ses couleurs.

L’expérience de la Conférence Nationale Souveraine en dit plus, affirment ces observateurs. Pas plus loin qu’il y a quelques mois, les négociations entre les délégués de l’Udps et de la majorité à Ibiza en Espagne et Venus en Italie n’ont pas abouti à causes des traditionnels caprices de ce parti, rappellent-ils encore.
Pour ces observateurs, la majorité, mais aussi la classe politique toute entière, doit ouvrir l’œil et le bon pour ne pas tomber dans le piège de ce vieux parti qui n’a plus rien à perdre. L’on doit éviter de se faire d’illusion. Pour le parti de Limete, ce dialogue est une occasion pour prendre le vent en poupe, font-ils encore révéler. Ils invitent Edem Kodjo à rester prudent et à ne pas se faire rouler dans la farine de l’Udps. « Les Congolais sont spécialistes en tout. Ils sont déjà plus facilitateurs que le facilitateur lui-même. Pour réussir, Edem Kodjo devra apprendre à faire son expérience directe quant au comportement des politiques congolais. Les prédictions du Wolof Abdoulaye Wade, Ministre d’Etat sénégalais des années 90, sont une illustration concrète du manque de culture politique des politiciens zaïrois, avait-il prédit.
Pas question de laisser le président Joseph Kabila « glisser » à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui arrive à terme fin 2016. En tout cas, Vital Kamerheexclut toute hypothèse d’un éventuel prolongement du bail du chef de l’État congolais au Palais de la nation.
Invité le 26 janvier à une conférence organisée à Paris par le think tank Synopia, le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réaffirmé son choix de refuser le dialogue politique annoncé en RDC. S’il admet qu’en démocratie, « le dialogue est une vertu », Vital Kamerhe considère en revanche que celui qui a été convoqué par le président Joseph Kabila n’est qu’un « stratagème » pour permettre à ce dernier de se maintenir au pouvoir. Et il en appelle au peuple pour lui barrer la route.
« Nous n’allons pas attendre que la démocratie soit un cadeau, a-t-il prévenu. Nous allons mobiliser le peuple » pour exiger l’alternance et la tenue des élections. À l’en croire, à partir du 16 février, une série d’actions débutera en RD Congo pour mettre la pression sur les autorités et les pousser à organiser les scrutins dans les délais constitutionnels.
La Constitution protège aussi Kabila, selon Kamerhe
« La Constitution [de la RDC] est très claire : elle demande aux Congolais d’empêcher à un individu ou à un groupe d’individus qui veulent s’accaparer le pouvoir par la force », a-t-il ajouté, soulignant que la Loi fondamentale congolaise est par ailleurs « équilibrée » puisqu’elle protège également le chef de l’État en exercice contre un éventuel coup d’État.
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— Lydie D. Omanga (@LydieOmanga) 26 Janvier 2016
Vital Kamerhe s’est par ailleurs inscrit en faux contre toute stratégie de « certains opposants » qui promettent la Cour pénale internationale (CPI) au président sortant.
Dans une déclaration dans les médias, vendredi 15 avril, Bruno Mavungu, Secrétaire général du parti cher à Etienne Tshisekedi, a revendiqué la totalité des places que doivent pourvoir les délégués de l’opposition qui prendront part au Comité préparatoire du Dialogue convoqué par Joseph Kabila, au mois de novembre de l’année dernière. Pour lui, il revient à l’UDPS de repartir ce quota au sein de la plate-forme opposition politique congolaise. Une position qui n’est pas partagée par les autres membres de l’opposition, dont Steve Mbikayi et Justin Bitakwira. Ces derniers ne veulent pas l’entendre de cette oreille.
Au-delà de la revendication sur le quota, à la dixième rue Limete l’on affirme avoir la feuille de route même de ce forum voulu inclusif. Dans sa feuille de route, l’UDPS indique partir à la table des négociations avec un plan préétabli. « Nous allons mettre au dialogue une nouvelle Commission électorale qui va examiner le problème et nous proposer un calendrier consensuel qui tiendra compte du délai constitutionnel ». (…) Nous n’allons pas cautionner tout autre schéma », a déclaré Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS.
Et ce n’est pas tout. Lors de la rencontre entre la délégation de l’UDPS et Edem Kodjo, les hommes de Tshisekedi ont fait savoir à l’ancien Premier-ministre togolais qu’elle veut un dialogue qui s’inscrit dans les prescrits de la Constitution.
A en croire les observateurs, le schéma préétabli du parti du vieil opposant frisent le comportement combien capricieux des gens qui veulent aller à ce forum, non pas pour faire avancer les choses et aider la Nation à sortir de l’impasse dans lequel elle se trouve présentement, mais pour la rendre encore plus compliquée. Pour ces observateurs, depuis sa naissance des cendres politiques congolaises, l’Udps n’a jamais facilité les choses. Elle les a toujours bloquées. Mais selon les analystes polititque nationaux c'est grave.

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