Économie en Rdc : la dépréciation des Franc congolais face aux dévises étrangère est à la base, sur la hausse de prix sur le marché au niveau national. Les cartes prépayées chez les révendeurs des cabine public à plusieurs endroits de Kinshasa. Selon le constat fait par un reporter de Radio Okapi, les cartes de 50 unités se vendent à 600 FC (0.65 USD) contre 500 FC (0.54 USD), il y a des années. La plupart des revendeurs en détails justifient cette augmentation par la dépréciation du franc congolais face au dollar américain. Toujours en rapport avec le taux de change qui est à la hausse, il s’observe aussi une augmentation de prix de certains produits de première nécessité à Kinshasa. Un sac de riz de 50 Kg qui se négociait à 42 747 FC (46.50 USD) . Le franc congolais se déprécie depuis plusieurs jours par rapport au dollar américain sur le marché de change de Kinshasa. Alors qu’il se changeait contre 900 ou 910 francs congolais, un dollar américain vaut actuellement entre 940 et 960 francs congolais.

Longtemps maintenus autour de CDF 920 à 930, les tableaux des cambistes ont affiché CDF 980, jeudi 14 avril dernier. Président a.i de l’Association nationale des cambistes et patron du bureau de change La Référence, Mike Mbobole, explique que ce phénomène est dû à une forte liquidité de la monnaie nationale sur le marché. Le dollar américain étant de plus en plus rare, il augmente de la valeur. Pour remédier à cette situation, Mike appelle la Banque centrale du Congo -BCC- à injecter des devises sur le marché pour baisser la pression.
Le Franc congolais est la devise de la RD-Congo. Selon les observations de Mike Mbobole, depuis le début de cette année, la tendance est à la hausse grâce à l’abondance de la liquidité en franc congolais. Il reconnait tout de même qu’il y a un problème de crise économique, de chute des matières premières et les activités de mining tournent au ralenti. «Ce n’est pas un problème de dialogue comme certains l’évoquent. Cette situation s’est déclenchée avant même qu’on parle du dialogue national. La RD-Congo n’est pas le seul pays au monde à faire face à cette situation», signifie le président des cambistes, non sans demander au Gouvernement de s’impliquer à travers la BCC.
La BCC doit sauver le taux de change
Le patron de la maison de change La Référence est clair: «la Banque centrale du Congo ne doit pas rester les bras croisés. Le dollar américain se vend officiellement à CDF 930. C’est le taux officiel fixé par la BCC». Mais, pour le président de l’Association nationale des cambistes du Congo, le marché de change est ouvert à un taux supérieur à celui de la BCC avec une tendance à la hausse. Le risque est que cette situation peut s’empirer, s’inquiète. La BCC reconnait cette situation et la justifie par la conséquence de la baisse des prix des matières premières qui a effrité les recettes que le Trésor public tirait des exportations. Entre-temps, le besoin en devise pour soutenir les importations a augmenté. Pour Mike, le Comité de politique monétaire de la BCC doit déplorer l’instabilité du taux de change et des prix des biens et services au cours de cette année. Fort de cette instabilité, le comité politique de la BBC ne maintient plus le taux directeur et les banques commerciales ont augmenté les taux d’intérêt. Cette situation handicape les opérateurs économiques d’avoir accès facile aux crédits. Raison pour laquelle, Mike appelle la BCC à stabiliser la situation. Le comité de politique monétaire de la Banque centrale du Congo attribue cette dépréciation au ralentissement de l’activité économique en RDC et à la baisse du prix des matières premières sur le marché mondial.
Cette baisse des prix des matières premières, indique cette structure, a occasionné une baisse des recettes en devises pendant que sur le marché local la demande des monnaies étrangères demeure forte.
Vendredi dernier, la BCC avait promis de racheter le surplus de liquidité de franc congolais en circulation pour stopper la dépréciation du franc congolais.
La dépréciation du franc congolais n’est pas observée seulement à Kinshasa.
A Kisangani, un dollar américain s’échange contre 950 ou 970 francs congolais.
Les cambistes évoquent une rareté du billet vert en circulation. Le vice-Premier ministre et ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Thomas Luhaka Losendjola désapprouve l’augmentation de prix des cartes prépayées de téléphonie mobile, en RDC.
Il a livré cette position dans un communiqué publié jeudi 21 avril, à Kinshasa.
Apres un échange avec les opérateurs de téléphonie cellulaire, Thomas Luhaka a souligné que «cette augmentation de prix ne se justifie pas, car elle est l’œuvre du comportement de certains distributeurs, indique ce document».
Selon le vice-Premier ministre, les distributeurs ont revu les prix de cartes prépayées à la hausse sans le quitus des opérateurs de téléphonie.
Dans ce communiqué, Thomas Luhaka les a appelés à corriger cette situation dans un bref délai.
Les opérateurs de la téléphonie mobile assurent qu’ils vont rencontrer les distributeurs pour obtenir la baisse de prix des cartes prépayées.
Le prix des cartes prépayées de téléphonie mobile a, depuis quelques jours, pris de l’ascenseur auprès de certains revendeurs détaillants à Kinshasa comme dans certains coins du pays.
Les cartes de 50 unités, par exemple, se vendent à 600 francs congolais (0,65 USD) au lieu de 500 FC (0.54 USD).
Ceux qui ont augmenté le prix justifient cette hausse par la dépréciation du franc-congolais face au dollar américain.
Pour sa part, le secrétariat général à l’Economie met également en garde tous les opérateurs économiques du secteur de télécommunication, particulièrement les revendeurs de cartes prépayées qui se permettent d'augmenter abusivement le prix de vente des cartes prépayées.
Il les invite à mettre immédiatement fin à cette pratique spéculative, promettant des sanctions à tout récalcitrant.

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