Hôpitale générale de référence d' Oicha : les prestataires de soins continue avec leurs mouvement de grève. Les infirmiers et médecins en zone de santé d’Oicha viennent d’étendre le mouvement de grève sur la semaine de ce lundi 11 avril au samedi 16 avril. Cette mesure a été prise au cours de l’assemblée générale évaluative qu’ils ont tenu dimanche 10 avril dernier dans la salle de réunion de l’Institut Technique médicale/Oicha. Dans cette séance, les agents de santé ont évalué leur mouvement de grève lancé depuis lundi 4 avril dernier où seulement le service minimum est rendu au public dans tous les 25 aires de santé que compte la zone d’Oicha. Le porte parole de l’intersyndical des associations de santé signale que la première phase de cette grève a été respectée par toutes les structures sanitaires de la zone de santé. Dr Janvier ajoute aussi que certaines autorités, sans dire lesquelles, ont promis répondre aux revendications de prestataires de santé.

Le mouvement de grève déclenché, par la FEC centre de négoce du chef lieu du térritoire de Beni à Oicha, dépuis lundi 04 avril 2016 à paralysé également les activités commerciales, et quelques activités des soins de santé, à l' hôpitale générale d' Oicha. Des boutiques, magasins, et petits commerces sont fermés sur l' axe routier, Mavivi Kainama. Une nouvelle assemblée évaluative sera tenue à la fin de la semaine en cours. Les grévistes se disent conscients des conséquences qui peuvent découler de cette grève au niveau de la communauté, mais ils veulent rappeler aux autorités congolaises certaines promesses qu’elles ont tenues afin de régler différents problèmes liés à l’insécurité qui ronge la zone depuis plus de deux ans. D’après Dr Janvier LUKANDO, c’est pour le bien être de la population que les médecins et infirmiers sont en grève. Rappelons que parmi les points revendiqués par les grévistes figurent la prise en charge du personnel soignant et la restauration de la paix en territoire de Beni où des structures de santé sont régulièrement ciblées par les rebelles. À l' hôpitale générale de référence d' Oicha par éxemple quelques service des santé restent suspendu. Cette structure sanitaire de la cité d’Oicha et tous les centres hospitaliers de la région fonctionnent au ralenti. Seuls les malades dont l’état de santé est très précaire sont pris en en charge, indiquent des sources locales. Les autres malades se rendraient à la ville de Beni, située à une trentaine des kilomètres de la cité d’Oicha, à la ville de Bunia en Ituri pour se faire soigner. Les prestataires de soins ont aussi séché les activités sur l’ensemble de la zone de santé d’Oicha. A l’hôpital général comme dans le reste des centres hospitaliers, les professionnels de la santé ont observé un service minimum. Ce qui est curieux est que même dans certaines structures privées les activités ont tourné au ralenti.
Par cette grève déclenchée depuis dimanche 03avril dernier, les prestataires de soins de la zone de santé d’Oicha réclament l’exécution des recommandations contenues dans leur cahier de charge remis au président de la République lors de son passage à Oicha. Dans ce document, les signataires avaient demandé la mécanisation de plus de 500 médecins et infirmiers et la prise en charge par le gouvernement de plusieurs autres qui sont déjà mécanisés mais non payés.
Réaction de Amisi Kalonda
Le représentant du gouvernement en territoire de Beni, monsieur Bernard Amisi Kalonda regrette cette façon d’agir des médecins et infirmiers. L’autorité territoriale fait savoir qu’en zone de santé d’Oicha, un bon nombre des médecins et infirmiers sont payés régulièrement par l’Etat congolais. «Pour le reste le dossier est en cours de traitement par différentes commissions qui avaient été envoyé ici par le chef de l’Etat. Alors on se demande ces gens cherchent quoi encore»,s’interroge t-il.
L’administrateur du territoire de Beni accuse par ailleurs certaines communautés des Eglises à engager des agents à l’insu de l’Etat qui est l’employeur officiel et de vouloir les déverser à la division du travail. Il dénonce les pléthores observées actuellement à l’hôpital général de référence d’Oicha et que la 20 ème Communauté Evangélique au Centre de l’Afrique CECA20 veut imposer à l’Etat congolais.
L’administrateur de Beni promet en fin son soutien aux cliniques hospitalières privées et prévient à même temps celui qui tenterait de les désétatiser.
La fois passé Julien Paluku a remercié les infirmiers et médecins de la cite d’Oicha et du secteur de Beni Mbau qui ont accepté de reprendre le service après quelques jours de grève. «Je suis heureux que mon appel ait été reçu par la société civile et tous les infirmiers et médecins qui ont déjà repris le service. Je les remercie sincèrement pour cette reprise» a-t-il ajouté. Ce personnel de santé avait décrété cette grève pour protester contre l’insécurité dans la contrée. Plus de 300 personnes avaient été tuées, depuis octobre 2014, par des présumés rebelles ougandais des ADF dans le territoire de Beni, selon la société locale. Face à cette situation le président Joséph était arrivé à Oicha en passant, par la ville de Beni, vendredi 18 décembre.
Dans sons passage Kabila a profité de sa visite pour évaluer la situation sécuritaire de ce territoire, en proie à l’insécurité, entretenue par des hommes armés dont les ADF dépuis des années après la prise de pouvoir par le président Museveni.
Ces rebelles ougandais ont incendié, une trentaine de boutiques, restaurants, pharmacies et dépôts, à Eringeti, localité située à 60 km au Nord-Est de Beni-ville.
Le président congolais Joseph Kabila est d'arrivé, le mercredi, à Béni dans le nord-est de la RDC.
Un déplacement dix jours après une série de massacres qui ont fait plus de 80 morts dans la région. C'est une visite rare puisque le dernier voyage de Joseph Kabila remonte vers l’année 2013.
Une visite attendue alors que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée.

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