Joseph Kabila Kabange prévoit de se rendre à Paris et à Washington pour préparer la fin de son mandat ? Difficile de savoir. Au sein de classe politique comme dans la majorité et l' opposition, les autres sont allés jusqu’à penser que le premier des Congolais se rend dans ces deux capitales pour se faire sermonner et recevoir des injonctions quant au respect de la Constitution et aux délais dits constitutionnels pour l’organisation de l’élection présidentielle. Pourtant, la période des voyages au-delà des tropiques pour négocier les conditions d’accès ou de maintien au pouvoir est révolue. Le peuple congolais qui a cessé d’être dupe sait quant à lui que le Chef de l’Etat est simplement dans l’exercice de ses fonctions conformément aux prérogatives lui reconnues par la Constitution. Il voyage pour représenter, engager le pays et défendre les intérêts de la Nation. Ci-dessous l’Editorial du Gouvernement du 18 avril 2016 : ÉDITORIAL DU 18 AVRIL 2016 De longue date, l’agenda du Président de la République Démocratique du
Congo Joseph Kabila Kabange prévoit pour bientôt un voyage officiel à
Paris et à Washington. L’objet essentiel de ce déplacement diplomatique en réponse à l’invitation
adressée au Chef de l’Etat par l’entremise de Madame Ségolène Royal,
Ministre française de l’Environnement est la signature des Accords issus
de la COP21 qu’elle préside sur les changements climatiques. Certains agitateurs voudraient voir dans ce voyage une convocation qui
serait adressée au Chef de l’Etat congolais pour aller se faire sermonner et
recevoir de ces deux capitales des injonctions quant au respect de la
Constitution et aux délais dits constitutionnels pour l’organisation de
l’élection présidentielle. A les entendre, un catalogue de questions
confectionnées par des fonctionnaires français et américains auxquelles tel
un étudiant devant ses examinateurs le Président congolais devra
répondre serait même déjà élaboré. Cette interprétation faite par ceux-là mêmes qui ont l’habitude de prendre
leurs désirs pour des réalités n’étonne pas outre mesure dans la mesure
où, à l’instar de leur situation individuelle arrimée à la volonté de leurs
maîtres à penser étrangers, ils voudraient aussi enchaîner le destin de
notre pays, la République Démocratique du Congo. Pourtant la période des
voyages au delà des tropiques pour négocier les conditions d’accès ou de
maintien au pouvoir est révolue. Le peuple congolais qui a cessé d’être dupe sait quant à lui que le Chef de
l’Etat est simplement dans l’exercice de ses fonctions conformément aux
prérogatives lui reconnues par la Constitution. Il voyage pour représenter et
engager le pays et défendre les intérêts de la Nation. La seule instance
devant laquelle le Président Kabila est tenue de répondre est le peuple
congolais auquel il est occupé à assurer la paix et un devenir meilleur sur
fond d’approfondissement de la démocratie.

Certains agitateurs politique, voudraient voir dans ce voyage une convocation.
Quel avenir politique pour Kabila en 2016 ? RDC : COMMENT JOSEPH KABILA A ÉTÉ FAIT ROI Ce questionnement peut-être décliné sous plusieurs formes interrogatoires, à savoir : Joseph Kabila peut-il se présenter aux élections de 2016? Ou Joseph Kabila veut-t-il se présenter aux élections de 2016? Ou encore Joseph Kabila va-t-il se présenter aux élections de 2016? Joseph Kabila pourra-t-ilrespecter les dispositions de la Constitution? L’élection présidentielleaura-t-ellelieu en 2016 ? Mon questionnement résulte des quatre constats suivants : 1°) La plupart des Chefs d’États Africains ont la mauvaise réputation de s’éterniser au pouvoir, et sont devenus des champions des modifications des constitutions, taillées sur mesure, en vue de leur permettre de se maintenir indéfiniment au pouvoir, contre la volonté populaire, au de-là de leurs mandats initiaux. En conséquence, ils instaurent un pouvoir personnifié de fait, qui ne défend plus l’intérêt général et qui est soutenu par les moyens répressifs de l’État, pour asseoir leur autorité et réduire en silence toute voix dissidente. 2°) Que la tradition ainsi que l’élégance politique. Selon un document secret envoyé depuis l’ambassade des États-Unis à Kinshasa au département d’État dix jours plus tard, deux hommes – Georges Buse Falay, directeur de cabinet du défunt président, et Jean Mbuyu, son adjoint – ont joué « un rôle déterminant » pour convaincre le jeune homme, alors âgé de 29 ans. À leurs yeux, Joseph Kabila, chef d’état-major des forces terrestres, était « la seule personne » qui pouvait être acceptée par toutes les tendances au sein du gouvernement et de l’armée. Réticent À l’époque, expliquent les deux hommes à l’un de leurs contacts au sein de l’ambassade américaine à Kinshasa, trois autres prétendants convoitaient le fauteuil de président : Gaëtan Kakuji, Mwenze Kongolo et Abdoulaye Yerodia Ndombasi. « La tâche n’était [donc] pas facile », puisqu’il fallait les amener à « accepter Joseph ». Si les deux derniers ont vite cédé, d’âpres négociations ont fini par persuader le premier de renoncer à ses « aspirations présidentielles ». Cet obstacle levé, « la dernière difficulté restait de convaincre Kabila lui-même » de jouer le jeu. « La démarche s’était révélée plus difficile que prévu parce qu’il était initialement très réticent », raconte Mbuyu, toujours cité dans le câble. Il n’aurait « pas donné d’explications » à ses hésitations, mais Mbuyu pense qu’« il se préoccupait probablement d’abord de sa sécurité personnelle ». Lorsqu’ils eurent enfin son accord, Georges Buse Falay et Jean Mbuyu convoquèrent le Conseil des ministres pour leur présenter Kabila. « Voici votre nouveau président », annoncèrent-ils aux membres du gouvernement. « Il y a eu très peu de discussion » dans la salle, précise Mbuyu. Joseph Kabilabriguera-t-il un troisième mandat en 2016 ? En l’état actuel de la Constitution de la RDC, la réponse paraît négative. « Le nombre et la durée des mandats du président de la République [cinq ans, renouvelable une seule fois, NDRL] ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle », dit le texte. Pas évident que les proches de Joseph Kabila, réélu en 2011, l’entendent de cette oreille.
« Depuis quelques temps, les manœuvres se concoctent dans les officines des partis politiques » pour faire émerger l’hypothèse d’une révision de la Constitution pouvant permettre à Joseph Kabila de se représenter en 2016, croit savoir Jean-Claude Katende, président national de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho). Un sentiment partagé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui s’était déjà prononcée début février contre « toute tentative de modification de l’article 220 » qui limite à deux le nombre de mandat du chef de l’État.
Mais avec la parution, à la mi-juin, de son dernier livre,Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation(Éd. Larcier, 444 pages), Évariste Boshab, secrétaire général du parti présidentiel, a relancé le débat. « Il s’est prononcé en sa qualité de chercheur, constitutionnaliste de surcroît et chef de département de droit public à l’Université de Kinshasa. Les congolais n’ont-ils pas droit de voir vivant dans leur pays leur ancien chef d’État arrivé en fin mandat sans que cela ne crée d’instabilité politique lors de son départ du pouvoir ? Que perdrait réellement Joseph Kabila s’il se conforme aux dispositions constitutionnelles qui proscrivent toute autre démarche contraire? Que craint-il en réalité? Que gagnerait-il concrètement s’il se maintient au pouvoir dès lors qu’il parvient déjà difficilement à s’acquitter de son mandat actuel très chahuté ? Que gagnerait la RDC de voir Kabila opérer un coup d’État constitutionnel en 2016 ? Que gagnerait la communauté internationale de fermer à nouveau ses yeux si Kabila brigue un nouveau mandat quand on voit la radicalisation de la diaspora congolaise de partout ?

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