Journée du 24 avril 2016 à Lubumbashi chef lieu Haut Katanga a été le théâtre de Barbarie entre les policiers et les membres du G7 : Ce jour là, quatre étrangers dont un Américain, proches de l'opposant Moïse Katumbi, ont été arrêtés lors d'une manifestation contre le pouvoir, puis transférés à Kinshasa, ont annoncé lundi les autorités congolaises. L' opposition avait programmé sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo (RDC) des manifestations populaires en marge du 26e anniversaire du processus de démocratisation dans le pays, lancé le 24 avril 1990 par le dictateur Mobutu Sese Seko, au pouvoir pendant 32 ans. A Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga (sud-est), plusieurs centaines de manifestants qui accompagnaient l'ancien gouverneur Katumbi passé l'an dernier à l'opposition ont été dispersés par la police. Le chef provincial de la police avait alors indiqué qu'une vingtaine des "lieutenants" de Katumbi avaient été arrêtés. Lundi, le ministre des Médias, Lambert Mende, a affirmé que "tous les Congolais ont été libérés".

Dimanche le 24/04 des milliers des personnes sont descendus dans la rue pour accompagner Moïse Katumbi Chapwe au stade Kibasa Maliba, lieu où il devait tenir son meeting, a l’occasion de la commémoration du 26e anniversaire du multipartisme en RDC.
Mais, la foule venue l’écouter a été dispersée quelques minutes par la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été arrêtées lors de cette manifestation manquée. Parmi elles, le garde du corps de Moïse Katumbi et ses chauffeurs.
L’ancien gouverneur du Katanga, devenu opposant, a condamné ces actes:
«Il y a eu plusieurs arrestations. Ces gens n’étaient pas armés. Je prends à témoin la Monusco. La Monusco était là. C’était une marche pacifique, jusqu’à ce que – avant d’arriver au stade, à 500 mètres de l’endroit où on devait faire le meeting – ils [les policiers] ont commencé à tirer avec des gaz lacrymogènes avec des balles réelles. Mais, c’est pour tuer qui ? La population congolaise ? Je condamne fermement ça.»
Moïse Katumbi a par ailleurs affirmé qu’il ne céderait pas aux intimidations du pouvoir en place :
«Nous demandons que la démocratie puisse régner dans notre pays et que le 16 décembre on [ait] un autre président de la République. La première alternance ! Et nous allons applaudir, parce que ça sera un gain pour la République démocratique du Congo. C’est le plus important !»
A cette occasion, il a demandé aux militaires de rester apolitiques. «Au Katanga, il n’y a pas la guerre», a-t-il affirmé, faisant allusion à l’arsenal militaire renforcé ces derniers jours à Lubumbashi et ses environs.
Contactés par Radio Okapi, les responsables de la police à Lubumbashi n’ont pas souhaité réagir tout de suite. En revanche, a-t-il dit à l'AFP sans vouloir citer nommément M. Katumbi, "la situation de quatre étrangers prétendument gardes du corps d'un acteur politique devant être tirée au clair, ils ont été transférés à Kinshasa". Un ressortissant américain figure parmi eux, a-t-il ajouté.
"La police à tiré sur moi des balles réelles (...) quatre de mes sympathisants parmi les personnes arrêtées viennent d'être transférés à Kinshasa", a de son côté réagi M. Katumbi, en assurant que "l'un d'eux, passé à tabac, a vomi du sang".
L'ex-gouverneur du Katanga a accusé "le régime de Kabila [d'avoir ramené le pays] à la période de triste mémoire de la dictature sanglante du Zaïre", promettant de ne point se "laisser faire" et invitant le camp présidentiel à se souvenir que "la roue tourne".
M. Katumbi, 51 ans, est un probable candidat à la prochaine élection présidentielle.
Populaire et charismatique, M. Katumbi a démissionné de ses fonctions de gouverneur et quitté le parti présidentiel en septembre. Richissime homme d'affaires, M. Katumbi est également le président du prestigieux club de football Tout-Puissant Mazembe de Lubumbashi, triple vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique.
Le climat politique est tendu depuis des mois dans le pays en raison de l'incertitude liée au très probable report de la présidentielle censée avoir lieu fin novembre.
L'opposition accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat en décembre. En ce qui concerne le recours en interprétation de l’article 70 alinéa 2 de la Constitution, le Front Citoyen 2016 se joint à la position de la majorité des Citoyens, y compris des juristes et constitutionnalistes de renoms tel que le professeur André Mbata, et s’étonne qu’une disposition aussi claire demande une interprétation.Suivant cet alinéa, le Président de la République reste en fonction non pas jusqu’à l’élection d’un nouveau président, mais bien jusqu’à l’installation effective d’un nouveau président élu. L’article 70 ne parle donc pas de l’élection, mais plutôt de l’installation effective du nouveau Président élu. Ceci implique que l’élection présidentielle doit impérativement avoir lieu en 2016 et un nouveau Président doit avoir été élu avant pour être installé le 19 décembre 2016. En outre, l’article 73 de la Constitution est sans équivoque concernant le délai pour l’organisation de l’élection du Président de la République qui doit être convoqué quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice. Il apparaît donc très clairement qu’il s’agit tout simplement d’un nouveau stratagème de la majorité au pouvoir afin de justifier le coup d’état constitutionnelen cours à travers un « glissement » du mandat de l’actuel Président. Tel qu’indiqué dans notre précédent communiqué, si les juges de la Cour Constitutionnelle avalisent cette entreprise visant à violer la Constitution, ils seront tenus responsables des conséquences désastreuses et incalculables qu’une telle démarche occasionnera, et les Citoyens emploieront tous les moyens légaux à leur disposition, y compris l’article 64 de la Constitution, pour faire échec à cette initiative qui vise tout simplement à provoquer le chaos.

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