Justice dossier l' assassinat du père Vincent Machozi un mandat d’arrêt contre le Mwami Kalemire III dans cette l’affaire dela crime contre l' humanité. S’il faut dire vrai, jusque-là, aucun résultat de l’enquête n’a été rendu disponible. Entretemps des doutes continuent aussi à persister tant au sujet des auteurs de cet assassinat que de leurs complices. En effet, mercredi 30 mars 2016, l’auditorat militaire aurait émis un mandat d’arrêt du Mwami ABDOUL KALEMIRE III. Mandat qui a été exécuté par l’ANR/Butembo qui l’avait arrêté et remis à l’auditorat militaire garnison de Butembo. Mais, est-il qu’il se pose un problème au niveau de la procédure. D’après l’avocat conseil du Mwami ABDOUL KALEMIRE III, le MWAMI n’est pas en état d’arrestation pour autant qu’aucune procédure d’arrestation n’a été respectée. Selon lui, l’auditorat militaire leur aurait dit que le MWAMI devrait rester à l’auditorat militaire puisqu’il avait été présent lors de cet assassinat.

Dans l’annonce aux lecteurs de Benilubero.com publiée le 25 mars 2016, il a été promis de rendre la lumière sur l’assassinat du Révérend Père Vincent MACHOZI, ce vaillant combattant de la paix et de l’unité. Aussi, le service d’enquête et recherche de Benilubero.com s’est déployé avec détermination en vue de collecter le maximum de données qui pouvaient aider à fixer les esprits sur ce meurtre sauvage, et à éclairer les opinions tant locales qu’extérieures sur la tragédie qui règne dans Béni-Lubero, tragédie dont cette mort n’est qu’une illustration parmi tant d’autres cas.
D’emblée, eu égard à cette considération, chercher à identifier les responsables de la mort du Père Vincent Machozi revient ipso facto à fouiller les cachettes du secret qui voile l’identité des bourreaux qui ont peu à peu transformé les territoires de Béni-Lubero en une boucherie humaine.
En effet, qui aurait-il osé affirmer sans remord que « des fils des Yira (Nande) sont en train de massacrer leurs frères Yira (Nande) » au sujet des tueries ciblées qui n’ont visé qu’une communauté sociale, celle Yira (Nande) dans Béni-Lubero depuis Octobre 2014 ? Certes, toutes les accusations qui ont été portées contre des éléments ADF/NALU en rapport avec ces massacres ne sont que la présomption qui a progressivement gagné la masse sous l’influence de la voix d’autorité du pouvoir par la bouche du Président de la République Joseph Kabila et ses anges, se forçant à convertir une telle hypothèse en une réalité pour des raisons qu’on ne saurait imaginer. Car nulle fois le public n’a pu être témoin d’un élément ADF/NALU capturé ou tué par les forces de l’ordre depuis le déclenchement des massacres de Béni en octobre 2014.
Or, voici ci-après quelques données résultant des enquêtes qu’a menées Benilubero.com sur le phénomène des massacres ci-dessus évoqués :
Qui est l’allié et/ou le protecteur des ADF/NALU sur le sol congolais ?
Le phénomène de la rébellion ADF/NALU est une vielle histoire dans les « annales » des Monts Ruwenzori. Le feu président MOBUTU y avait déjà fait face au cours des années qui ont précédé la fin de son règne. Cette rébellion étrangère a, de toute évidence, marqué une présence très nuisible sur le territoire congolais, se faisant caractériser par des enlèvements, des pillages des biens et des cas de tueries, mais jamais des tueries de masse.
Certes, en soutenant d’abord la révolution de l’AFDL, ensuite du RDC, un des objectifs de l’Ougandais consistait à effacer définitivement la rébellion de l’ADF/NALU de leurs bastions établis sur le territoire congolais. Dès lors, on n’a cessé d’épingler les natifs de Béni à tort dans la complicité avec cette rébellion criminelle, au moment où apparaissait un regain de leur violence. Le gouvernement de Kinshasa a également maintes fois accusé la formation politique du RCD/K-ML et son chef charismatique, Mbusa Nyamwisi, de collaborer avec les tueurs de Béni. Cependant, les enquêtes de Benilubero.com ont découvert ce qui suit :
De 1999 à 2002, Jamil MUKULU, qui tenait la tête des ADF/NALU des Monts Rwenzori, à l’Est de la R.D. Congo, fut récupéré par l’actuel président congolais Joseph KABILA qui l’installa à Kinshasa en vue de sa protection. Etant donné que la rébellion congolaise du RCD/K-ML qui collaborait avec Kampala tendait à l’anéantir (le capturer ou le tuer). A Kinshasa, Jamil MUKULU et ses proches collaborateurs étaient logés, avec des responsables des FDLR dans une résidence personnelle des politiciens dela région de Beni. Ensuite, c’est pour essayer de le protéger, a insinué son avocat qui citait l’auditorat. Son avocat dénonce aussi le fait que l’ANR a aussi arrêté une voiture que le MWAMI s’est emprunté au moment où il allait faire ses dépositions à l’ANR. Sa propre voiture étant encore détenue à la police de MABOYA. Or un agent de l’ANR rencontré samedi 02 avril à l’auditorat de Butembo conditionnait la libération de cette voiture par le payement de 50$. Il a au même moment dénoncé la violation du principe de la territorialité par les services de sécurité de Butembo qui sont en train d’enquêter sur ce crime alors qu’il est de la compétence des services de sécurité de Beni, la chefferie de Bashu étant une entité du territoire de Beni.
L’inspecteur de l’auditorat militaire, instructeur du dossier, que nous avons voulu rencontrer n’a pas répondu aux questions de Radio Moto Butembo-Beni. A l’ANR, l’on précise que ce service de sécurité a des Officiers de Police Judiciaire en compétence générale qui peuvent enquêter un peu partout en cas de nécessité. « Nos enquêtes sont complémentaires à celles de nos collègues de Beni », justifie une source de l’Agence Nationale de Renseignements, ANR Butembo-Lubero.
Pour rappel, le Père Vincent Machozi a été assassiné dimanche 20 mars 2016 à Vithungwe par une dizaine d’hommes en armes. Au moment de son assassinat, ce prêtre assomptionniste était avec le Mwami Abdoul considéré par certains comme le premier suspect ou témoin pour les enquêtes.

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