L' ONU : dossier, organisation des élections en Rdcongo chaqun tire la couverture au près de lui : le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, et de son collègue de la Communication, Lambert Mende. Ceux-ci ont qualifié « d'irresponsable » la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies qui demande au gouvernement d'organiser les élections dans le délai constitutionnel. La Dynamique de l'opposition parle d'une « ingérence acceptable ». Pour Olivier Kamitatu, du G7, la RDC est signataire de la charte des Nations unies au terme de laquelle les pays membres s'engagent à respecter les décisions du Conseil de sécurité. Le G7 a organisé une conférence de presse, samedi 9 avril. « Le G7 souligne que le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit relève de la responsabilité du gouvernement », a déclaré Olivier Kamitatu, du G7 qui s’est également interrogé sur la responsabilité que le gouvernement rejette sur le Conseil de sécurité des Nations unies.

La Dynamique de l’opposition et le G7 n’approuvent pas la nomination d’Edem Kodjo par l’Union africaine pour mener des consultations en vue de la tenue du dialogue politique en RDC. Dans une communication faite lundi 18 janvier à la presse, ces deux plateformes soutiennent qu’il n y a pas de crise institutionnelle au pays, pouvant justifier la tenue d’un forum national.
Ces deux plateformes de l’opposition réitèrent leur rejet du dialogue et ne souscrivent pas à la facilitation initiée par la présidente de la commission de l’Union Africaine. Elles affirment que cette décision de l’UA ne facilite pas le déblocage rapide du processus électoral.
«Nous ne pouvons souscrire à la facilitation initiée par Mme la présidente de la commission de l’Union africaine», soutient Jean-Lucien Busa.
Pour le G7 et la Dynamique de l’opposition, toute solution à l’impasse actuelle «intentionnellement créée» passe impérativement par :
Le respect de la Constitution de la République
L’alternance démocratique conformément à la constitution. L’Union africaine a désigné jeudi 7 avril 2016 Edem Kodjo facilitateur du dialogue politique en RDC. Cette désignation suscite plusieurs réactions au sein de la classe politique congolaise. Pour la Majorité présidentielle, cette décision de l’Union africaine enlève tout obstacle à la tenue de ce forum. Mais une frange de l’opposition notamment le G7 et la Dynamique de l’opposition confirme sa décision de ne pas participer à ce dialogue. «Le G7 espère que monsieur Edem Kodjo ne vient pas ici [à Kinshasa] pour transformer la grand-messe voulue par ider la Majorité présidentielle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle», a interpellé samedi 9 avril Olivier Kamitatu, cadre de cette plateforme de l’opposition, au cours d’une conférence de presse.
La présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo facilitateur du dialogue national en RDC. « Où se trouve donc l’irresponsabilité dont parle le gouvernement ? Est-ce dans le chef des Nations unies dont la France a initié la résolution ? Les Etats-Unis ? La Chine ? La Grande-Bretagne ? La Russie ? L’Angola, pays frère et voisin ? L’Egypte et les autres membres du Conseil de sécurité qui ont rappelé au gouvernement son obligation de veiller à l’organisation des élections, conformément à la Constitution ? », a demandé Olivier Kamitatu.
Même réaction au sein de la Dynamique de l’opposition et notamment l’Union pour la nation congolaise (UNC). « La communauté internationale, surtout le Conseil de sécurité des Nations unies qui est chargé de l’ordre public international, est obligée de prendre ses responsabilités et c’est le cas de la résolution 2277 parce qu’un pouvoir qui tergiverse devant des obligations constitutionnelles, je pense que cette ingérence se justifie », a déclaré de son côté, Jean-Bertrand Ewanga, de l’UNC. Le G7 dit croire que la désignation d’Edem Kodjo n’est pas une occasion pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans.
«[Cette désignation] n’est encore moins une occasion pour transformer la grande messe voulue par la majorité présidentielle en assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la deuxième République», a martelé Olivier Kamitatu.
Ce cadre du G7 ne souhaite pas non plus que l’arrivée d’Edem Kodjo remette en cause la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce texte demande au gouvernement congolais d’organiser les élections dans le respect du délai constitutionnel. Le calendrier électoral de la Ceni fixe la tenue de la présidentielle et des législatives en novembre prochain.
Si Edem Kodjo est venu pour matérialiser les craintes exprimées par le G7, cette plateforme «déduira que le facilitateur est tout simplement venu souffler sur les braises non éteintes de la contestation du 19, 20 et 21 janvier 2015», a poursuivi l’ex-ministre du Plan.
Des manifestations avaient été organisées par l’opposition les 19, 20 et 21 janvier 2015 contre la nouvelle loi électorale qui était en discussion au Parlement.
Ces manifestations avaient tourné en émeutes à Kinshasa et dans certaines villes du pays comme Goma, faisant plusieurs morts.
Nommé depuis quatre jours au poste de facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo entend «aider à la convocation d'un dialogue global en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections» en RDC, a indiqué l’Union africaine dans un communiqué publié sur son site Internet.
La Majorité et une frange de l’opposition sont favorables à cette rencontre, annoncée depuis novembre dernier par le chef de l’Etat Joseph Kabila. En revanche, d’autres partis de l’opposition continuent de boycotter ce forum politique et soupçonnent le président de la République de vouloir préparer le glissement où une trasition lors de son fin, mandat qui, en principe, s’achève en décembre 2016.

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